Tableau d'affiche de l'offre des courtiers Photo (C): Elhadji Babacar MBENGUE
Du haut de ses cinquante cinq années Salif Guèye, Lif comme l’appelle les intimes, est un homme grand de taille mais chétif. Une faible corpulence sans doute liée à une consommation abusive d’excitants. A la rue 25 de Colobane, où il exerce son métier et reçoit ses clients, il passe la journée buvant du thé, croquant de la cola et fumant de la cigarette, Marlboro light de préférence.
Toujours vêtu de boubous traditionnels, il paraît plus que son âge. Ses cheveux lui donnent une dizaine d’années de plus.
Ce polygame est père de sept enfants dont le plus âgé a 23 ans. Son engagement et son sérieux dans le métier relève du destin. Il n’était point préparé à cela. Il voulait être tailleur comme son père. Mais élevé par son oncle maternel, courtier de profession, il se laissa gagner voire fasciner par ce métier. "Très tôt, il me confia certaines tâches, s’il était pris. Il me chargeait souvent de conduire certains clients pour leur montrer des appartements ou chambres à louer" confiait-il. Il pouvait en retour gagner, en une journée, 1000 f pour services rendus. Tombé sous le charme de ce gain facile, il finit par en faire un possible métier d’avenir.
C’est à l’âge de 22 ans qu’il commença à exercer réellement ce métier dont il détient bien des secrets. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’être un homme de réseaux. Beaucoup de propriétaires préfèrent ses services à ceux des agences immobilières. Il est réputé franc et sérieux. Les locataires qui l’ont pratiqué des années durant témoignent de son sens de l’humain et de la solidarité. Ces qualités en ont fait un homme heureux et épanoui dans le métier de courtier. Contrairement à ses collègues, il peut se réjouir de vivre de son métier. Car, en dix ans de courtage, Salif a su construire sa propre maison et est en même temps bailleur. Son seul regret est de n’avoir pas été à l’école. Et pourtant, rien dans sa conversation ne le révèle tant sa connaissance du milieu est quasi parfaite.
Cet illettré qui maîtrise les dispositions règlementaires en matière de loyer et d’habitat, nourrit un seul regret : celui de voir son secteur d’activité devenir, au fil des ans, une véritable anarchie. Et ce, à cause d’ "intrus" comme il aime à les appeler. Il s’agit selon lui de personnes sans scrupules qui n’ont pas pris le temps d’appendre le métier.
Dans ce cas, s’il y a des responsabilités à situer, "celles de l’Etat ne devraient pas être des moindres" souligne t-il. Il prêche l’assainissement du secteur qui selon lui entraînera un changement de comportement.
Selon Salif, les courtiers doivent s’organiser dans le cadre de syndicat ou association à l’image des transporteurs, des autres travailleurs. Ses espérances pour ce métier vont jusqu’à la formation diplomante des acteurs.
A la question de savoir quand prendra-t-il sa retraire, il répond : "c’est un métier à vie. J’y serai tant que Dieu me prête vie et la force nécessaire pour mener mes activités".
Toujours vêtu de boubous traditionnels, il paraît plus que son âge. Ses cheveux lui donnent une dizaine d’années de plus.
Ce polygame est père de sept enfants dont le plus âgé a 23 ans. Son engagement et son sérieux dans le métier relève du destin. Il n’était point préparé à cela. Il voulait être tailleur comme son père. Mais élevé par son oncle maternel, courtier de profession, il se laissa gagner voire fasciner par ce métier. "Très tôt, il me confia certaines tâches, s’il était pris. Il me chargeait souvent de conduire certains clients pour leur montrer des appartements ou chambres à louer" confiait-il. Il pouvait en retour gagner, en une journée, 1000 f pour services rendus. Tombé sous le charme de ce gain facile, il finit par en faire un possible métier d’avenir.
C’est à l’âge de 22 ans qu’il commença à exercer réellement ce métier dont il détient bien des secrets. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’être un homme de réseaux. Beaucoup de propriétaires préfèrent ses services à ceux des agences immobilières. Il est réputé franc et sérieux. Les locataires qui l’ont pratiqué des années durant témoignent de son sens de l’humain et de la solidarité. Ces qualités en ont fait un homme heureux et épanoui dans le métier de courtier. Contrairement à ses collègues, il peut se réjouir de vivre de son métier. Car, en dix ans de courtage, Salif a su construire sa propre maison et est en même temps bailleur. Son seul regret est de n’avoir pas été à l’école. Et pourtant, rien dans sa conversation ne le révèle tant sa connaissance du milieu est quasi parfaite.
Cet illettré qui maîtrise les dispositions règlementaires en matière de loyer et d’habitat, nourrit un seul regret : celui de voir son secteur d’activité devenir, au fil des ans, une véritable anarchie. Et ce, à cause d’ "intrus" comme il aime à les appeler. Il s’agit selon lui de personnes sans scrupules qui n’ont pas pris le temps d’appendre le métier.
Dans ce cas, s’il y a des responsabilités à situer, "celles de l’Etat ne devraient pas être des moindres" souligne t-il. Il prêche l’assainissement du secteur qui selon lui entraînera un changement de comportement.
Selon Salif, les courtiers doivent s’organiser dans le cadre de syndicat ou association à l’image des transporteurs, des autres travailleurs. Ses espérances pour ce métier vont jusqu’à la formation diplomante des acteurs.
A la question de savoir quand prendra-t-il sa retraire, il répond : "c’est un métier à vie. J’y serai tant que Dieu me prête vie et la force nécessaire pour mener mes activités".