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Le 8 mars, une cinquantaine de pays se mobilisaient simultanément pour une journée de travail "sans femme". En France, un appel à la grève avait été lancé par des organisations syndicales et des ONG, ensuite diffusé via la plateforme des droits des femmes en Isère.
Une grève qui débutait à 15h40. Pourquoi 15h40 précisément? Symboliquement, c’est l’heure à partir de laquelle les femmes ne sont plus payées, si l’on considère l’écart salarial de 24% entre les hommes et les femmes.
À Grenoble, hommes et femmes, jeunes et seniors, représentants d’associations et de la communauté LGBT, tous entendaient lutter main dans la main pour davantage de parité au sein de la société civile. Au milieu de la foule, des élus de la métropole accompagnaient la marche, avant de rejoindre l’Hôtel de Ville où était présenté le plan d’égalité homme-femme.
"La ville de Grenoble est engagée pour l’égalité, elle est d’ailleurs signataire de la Charte européenne pour l’égalité homme-femme dans la vie locale", explique Emmanuel Carroz, l’adjoint au maire, égalité des droits et vie associative. Le plan d’action prévoit certaines réformes des ressources humaines, des formations et de la mobilité, qui visent à davantage d’égalité au sein de l’emploi local. "Plus symbolique - mais nécessaire - nous travaillons sur la place des femmes au sein de l’espace public en renommant les rues avec des noms de femmes", poursuit Emmanuel Carroz.
Une grève qui débutait à 15h40. Pourquoi 15h40 précisément? Symboliquement, c’est l’heure à partir de laquelle les femmes ne sont plus payées, si l’on considère l’écart salarial de 24% entre les hommes et les femmes.
À Grenoble, hommes et femmes, jeunes et seniors, représentants d’associations et de la communauté LGBT, tous entendaient lutter main dans la main pour davantage de parité au sein de la société civile. Au milieu de la foule, des élus de la métropole accompagnaient la marche, avant de rejoindre l’Hôtel de Ville où était présenté le plan d’égalité homme-femme.
"La ville de Grenoble est engagée pour l’égalité, elle est d’ailleurs signataire de la Charte européenne pour l’égalité homme-femme dans la vie locale", explique Emmanuel Carroz, l’adjoint au maire, égalité des droits et vie associative. Le plan d’action prévoit certaines réformes des ressources humaines, des formations et de la mobilité, qui visent à davantage d’égalité au sein de l’emploi local. "Plus symbolique - mais nécessaire - nous travaillons sur la place des femmes au sein de l’espace public en renommant les rues avec des noms de femmes", poursuit Emmanuel Carroz.
Austérité pour les associations?
Le cortège de manifestants s’arrêtait devant le Conseil régional à Grenoble. Une manière symbolique de dénoncer les politiques du président de région Laurent Wauquiez, connu notamment pour ses positions anti-mariage pour tous, qu’il juge contraire à ses valeurs.
"Le président de la région a baissé de 90% les subventions accordées au Centre d’information des droits des femmes et des familles (CIDFF)", explique la conseillère régionale Émilie Marche. Faute de financement, l’association a mis les clés sous la porte. "Il y a aussi la suppression de la semaine égalité femme-homme. Le président de la région juge, semble-t-il, ne pas en voir besoin. Pourtant l’inégalité salariale existe toujours", confie l’élue.
En 2016, le Planning familial de l’Isère a ainsi subi une coupe budgétaire de 50%, l’existence du Pass contraception est quant à lui toujours en sursis. Pour Alexia Madelon, la jeune présidente de l’association "Osez le féminisme", "les associations féministes sont les premières victimes des politiques d’austérité".
"Il y a vingt ans en arrière, on se disait qu’on était dans une société où les droits des femmes ne seront plus jamais remis en question. Aujourd’hui, on assiste parfois à une régression de leurs droits", résume la conseillère départementale Véronique Vermorel durant la manifestation du 8 mars 2017. Les craintes sont réelles, les avancées restent toujours inachevées. Les droits de la femme, un mouvement qui s’inscrit semble-t-il dans une lutte perpétuelle.
"Le président de la région a baissé de 90% les subventions accordées au Centre d’information des droits des femmes et des familles (CIDFF)", explique la conseillère régionale Émilie Marche. Faute de financement, l’association a mis les clés sous la porte. "Il y a aussi la suppression de la semaine égalité femme-homme. Le président de la région juge, semble-t-il, ne pas en voir besoin. Pourtant l’inégalité salariale existe toujours", confie l’élue.
En 2016, le Planning familial de l’Isère a ainsi subi une coupe budgétaire de 50%, l’existence du Pass contraception est quant à lui toujours en sursis. Pour Alexia Madelon, la jeune présidente de l’association "Osez le féminisme", "les associations féministes sont les premières victimes des politiques d’austérité".
"Il y a vingt ans en arrière, on se disait qu’on était dans une société où les droits des femmes ne seront plus jamais remis en question. Aujourd’hui, on assiste parfois à une régression de leurs droits", résume la conseillère départementale Véronique Vermorel durant la manifestation du 8 mars 2017. Les craintes sont réelles, les avancées restent toujours inachevées. Les droits de la femme, un mouvement qui s’inscrit semble-t-il dans une lutte perpétuelle.