4 grands ensembles identifiés et ciblés: textile, télécoms et téléservices, agriculture et industries
Pour les premiers secteurs et niches stratégiques à cibler, le groupe dirigé par Pierre Henry a retenu 4 grands ensembles, «taillés pour le Maroc», selon un des membres du groupe qui a requis l’anonymat.
- Textile. Pour ce secteur, les conclusions du groupe de travail appellent à passer de la sous-traitance à la cotraitance, miser sur la qualité y compris le coton biologique. Des projets syriens dans ce sens sont cités en exemple. A la proximité-réactivité pour gagner des parts de marché sur le segment du fast fashion, une montée en gamme pour capter une part plus importante de valeur ajoutée (innovation, branding, création-design). Le respect effectif des DPI (marques) des donneurs d’ordre étrangers permettrait de gagner des contrats et des projets d’investissements. Les niches dans ce secteur ont pour nom mode, textiles techniques, fibre écolo...
- Télécommunications et téléservices. Pour le second volet de ce secteur (téléservices), le groupe exhorte l’Union à adopter le même fuseaux horaire que les donneurs d’ordre. Voilà qui repose le vieux débat sur la question de l’arrimage du Maroc à l’heure européenne. Créer une sorte de communauté de langue (langue de travail) et saisir l’opportunité de valoriser la matière grise dans les pays MEDA sans immigration physique grâce à la collaboration sur le Net, vidéoconférences... Les niches: traduction, relation clientèle/centres d’appels, centres de services partagés (CSP/BPO), e-learning-formation, maquettes 3D pour projets archi-urba ou design industriel...
Pour le second volet (télécommunications), le groupe propose une extension de la couverture téléphonie cuivre classique, conversion à la fibre optique pour le développement du haut débit dans les grands pôles urbains, création/extension/modernisation des réseaux sans fil GSM/UMTS ou bien type WiMax (pour usages privés-entreprises ou d’Etat-armée mais aussi expérimentations commerciales). Les niches sont l’installation et la maintenance. Par ailleurs, un sous-secteur (logiciels) a été identifié. Selon les membres du groupe de brainstorming, il s’agit d’un petit secteur existant au Liban, en timide progression en Egypte, en essor en Tunisie et au Maroc. Il n’empêche, reconnaissent-ils, ils comportent plusieurs niches: développement d’applications bureautiques ou gestion/business basées sur OS open source pour marché gris des administrations et entreprises. Jeux vidéo où ils citent l’éditeur français Ubisoft qui est en train de répliquer à Casablanca l’expérience de Montréal (Québec) où, grâce au soutien des autorités publiques et des universités locales, le groupe a développé un des plus grands studios du monde. Autre exemple: la start-up israélo-palestinienne G.ho.st qui a mis au point, grâce au travail en ligne entre Ramallah et Israël, un ordinateur virtuel disponible gratuitement sur le Web, et qui vient de recevoir des financements du fonds de capital-risque américain Benchmark Capital.
- Agriculture/agroalimentaire. Là-aussi, le Maroc est cité nommément par les experts de l’UPM pour sa nouvelle politique de relance de la production agricole en général (Plan Maroc vert). Pour ce secteur, tout y passe: céréales et cultures vivrières, horticulture, maraîchage biologique, les équipements intelligents made in Israël (micro-irrigation), compostage des déchets produits par les usines de transformation,...
Toutefois, les experts appellent à la mise en place de politique de marketing agroalimentaire. Elle contribuera au respect de la traçabilité, de l’application des normes phytosanitaires-certification, une meilleure intégration dans supply chain de la grande distribution pour accéder au marché européen. Mais aussi pour éviter l’exclusion des rayons des enseignes locales, démarche qualité-différentiation, protection des indications géographiques (Appellations d’origine contrôlée), marques. Les niches sont horticulture, plantes aromatiques et médicinales bio, catering (transport aérien, tourisme), plats cuisinés méditerranéens, viticulture, production de lait frais...
- Industries mécaniques, électroniques, automobiles. Le constat est sans équivoque. «l’électronique grand public est peu développée hors Turquie, à quelques exceptions près en Egypte et au Maghreb. Les auteurs du travail appellent alors à miser sur l’assemblage-soudure car la production de composants électroniques (Israël, et un petit cluster tunisien cités) est plus gourmande en capitaux et savoir-faire. De plus, il y a la saturation de l’offre par les usines asiatiques. Les équipements automobiles, déjà bien développés en Turquie, au Maroc, en Tunisie, en Egypte sont cités. Pour la sous-traitance aéronautique, les auteurs préfèrent parler de «redéploiement de l’industrie hors zone euro». Les matériels ferroviaires sont à négocier à la signature des contrats. L’exemple du TGV marocain (cf. www.leconomiste.com). Sur cette question, les experts parlent de réveil des projets ferroviaires ou tram/trains de banlieue un peu partout (création en 2006 d’Eurotem, joint-venture de Hyundai Rotem avec l’autorité turque des chemins de fer, qui produit des trains à grande vitesse pour les pays MENA et l’Europe).
Les niches : "Avec un taux de croissance du marché mondial de 3,7% par an pour les dix prochaines années, le marché du tramway s’annonce comme le secteur le plus prometteur du marché ferroviaire avec celui du TGV", selon Alstom.
- Textile. Pour ce secteur, les conclusions du groupe de travail appellent à passer de la sous-traitance à la cotraitance, miser sur la qualité y compris le coton biologique. Des projets syriens dans ce sens sont cités en exemple. A la proximité-réactivité pour gagner des parts de marché sur le segment du fast fashion, une montée en gamme pour capter une part plus importante de valeur ajoutée (innovation, branding, création-design). Le respect effectif des DPI (marques) des donneurs d’ordre étrangers permettrait de gagner des contrats et des projets d’investissements. Les niches dans ce secteur ont pour nom mode, textiles techniques, fibre écolo...
- Télécommunications et téléservices. Pour le second volet de ce secteur (téléservices), le groupe exhorte l’Union à adopter le même fuseaux horaire que les donneurs d’ordre. Voilà qui repose le vieux débat sur la question de l’arrimage du Maroc à l’heure européenne. Créer une sorte de communauté de langue (langue de travail) et saisir l’opportunité de valoriser la matière grise dans les pays MEDA sans immigration physique grâce à la collaboration sur le Net, vidéoconférences... Les niches: traduction, relation clientèle/centres d’appels, centres de services partagés (CSP/BPO), e-learning-formation, maquettes 3D pour projets archi-urba ou design industriel...
Pour le second volet (télécommunications), le groupe propose une extension de la couverture téléphonie cuivre classique, conversion à la fibre optique pour le développement du haut débit dans les grands pôles urbains, création/extension/modernisation des réseaux sans fil GSM/UMTS ou bien type WiMax (pour usages privés-entreprises ou d’Etat-armée mais aussi expérimentations commerciales). Les niches sont l’installation et la maintenance. Par ailleurs, un sous-secteur (logiciels) a été identifié. Selon les membres du groupe de brainstorming, il s’agit d’un petit secteur existant au Liban, en timide progression en Egypte, en essor en Tunisie et au Maroc. Il n’empêche, reconnaissent-ils, ils comportent plusieurs niches: développement d’applications bureautiques ou gestion/business basées sur OS open source pour marché gris des administrations et entreprises. Jeux vidéo où ils citent l’éditeur français Ubisoft qui est en train de répliquer à Casablanca l’expérience de Montréal (Québec) où, grâce au soutien des autorités publiques et des universités locales, le groupe a développé un des plus grands studios du monde. Autre exemple: la start-up israélo-palestinienne G.ho.st qui a mis au point, grâce au travail en ligne entre Ramallah et Israël, un ordinateur virtuel disponible gratuitement sur le Web, et qui vient de recevoir des financements du fonds de capital-risque américain Benchmark Capital.
- Agriculture/agroalimentaire. Là-aussi, le Maroc est cité nommément par les experts de l’UPM pour sa nouvelle politique de relance de la production agricole en général (Plan Maroc vert). Pour ce secteur, tout y passe: céréales et cultures vivrières, horticulture, maraîchage biologique, les équipements intelligents made in Israël (micro-irrigation), compostage des déchets produits par les usines de transformation,...
Toutefois, les experts appellent à la mise en place de politique de marketing agroalimentaire. Elle contribuera au respect de la traçabilité, de l’application des normes phytosanitaires-certification, une meilleure intégration dans supply chain de la grande distribution pour accéder au marché européen. Mais aussi pour éviter l’exclusion des rayons des enseignes locales, démarche qualité-différentiation, protection des indications géographiques (Appellations d’origine contrôlée), marques. Les niches sont horticulture, plantes aromatiques et médicinales bio, catering (transport aérien, tourisme), plats cuisinés méditerranéens, viticulture, production de lait frais...
- Industries mécaniques, électroniques, automobiles. Le constat est sans équivoque. «l’électronique grand public est peu développée hors Turquie, à quelques exceptions près en Egypte et au Maghreb. Les auteurs du travail appellent alors à miser sur l’assemblage-soudure car la production de composants électroniques (Israël, et un petit cluster tunisien cités) est plus gourmande en capitaux et savoir-faire. De plus, il y a la saturation de l’offre par les usines asiatiques. Les équipements automobiles, déjà bien développés en Turquie, au Maroc, en Tunisie, en Egypte sont cités. Pour la sous-traitance aéronautique, les auteurs préfèrent parler de «redéploiement de l’industrie hors zone euro». Les matériels ferroviaires sont à négocier à la signature des contrats. L’exemple du TGV marocain (cf. www.leconomiste.com). Sur cette question, les experts parlent de réveil des projets ferroviaires ou tram/trains de banlieue un peu partout (création en 2006 d’Eurotem, joint-venture de Hyundai Rotem avec l’autorité turque des chemins de fer, qui produit des trains à grande vitesse pour les pays MENA et l’Europe).
Les niches : "Avec un taux de croissance du marché mondial de 3,7% par an pour les dix prochaines années, le marché du tramway s’annonce comme le secteur le plus prometteur du marché ferroviaire avec celui du TGV", selon Alstom.
Autres pistes à explorer
Dans le pipe des groupes de travail de l’UPM figurent également la grande distribution dont le fort potentiel de croissance, riche en emplois peu qualifiés peuvent profiter aux pays de la rive sud surtout. Les transports (infrastructures et services) figurent en bonne place avec leur effet multiplicateur important dans le secteur de la logistique autour des ports/aéroports et des nœuds intermodaux.
Le domaine de la construction/rénovation est cité en tant que gros gisement d’emplois, du fait de la vétusté et de l’insuffisance du parc collectif urbain, en plus de la politique générale du logement social. Pour parler de l’énergie, les experts évoquent la relance des programmes nucléaires en Égypte, Jordanie (première mine d’uranium jordanienne opérationnelle en 2012). Les énergies renouvelables font la part belle aux pays ensoleillés dont le Maroc (300 jours/an). Cette ressource inépuisable a donné des projets d’usine solaire en Algérie, de 250 MW à Ashelim dans le Neguev israélien, 300 MW sont prévus dans la région de Wadi Rum en Jordanie d’ici 2015, ou les équipements solaires individuels pour 200.000 foyers ruraux d’ici 2013 dans le cadre du programme Chourouk de l’ONE. L’énergie alternative (centrales mixtes thermo-solaires), comme celle de Aïn Bani Mathar est cité.
L’éolien, les 5 projets de fermes éoliennes en Jordanie donnent à réfléchir. L’Égypte prévoit de porter à 20% la part de l’éolien dans son bouquet énergétique d’ici 2020 (550 MW réalisés fin 2008). Il y a aussi le projet d’alimentation d’une cimenterie de Lafarge Maroc par une ferme éolienne de 100 MW que réalise Nareva du groupe ONA.
Le domaine de la construction/rénovation est cité en tant que gros gisement d’emplois, du fait de la vétusté et de l’insuffisance du parc collectif urbain, en plus de la politique générale du logement social. Pour parler de l’énergie, les experts évoquent la relance des programmes nucléaires en Égypte, Jordanie (première mine d’uranium jordanienne opérationnelle en 2012). Les énergies renouvelables font la part belle aux pays ensoleillés dont le Maroc (300 jours/an). Cette ressource inépuisable a donné des projets d’usine solaire en Algérie, de 250 MW à Ashelim dans le Neguev israélien, 300 MW sont prévus dans la région de Wadi Rum en Jordanie d’ici 2015, ou les équipements solaires individuels pour 200.000 foyers ruraux d’ici 2013 dans le cadre du programme Chourouk de l’ONE. L’énergie alternative (centrales mixtes thermo-solaires), comme celle de Aïn Bani Mathar est cité.
L’éolien, les 5 projets de fermes éoliennes en Jordanie donnent à réfléchir. L’Égypte prévoit de porter à 20% la part de l’éolien dans son bouquet énergétique d’ici 2020 (550 MW réalisés fin 2008). Il y a aussi le projet d’alimentation d’une cimenterie de Lafarge Maroc par une ferme éolienne de 100 MW que réalise Nareva du groupe ONA.
Actions transversales
Près de 11 actions transversales sont répertoriées et codifiées dans le rapport du groupe de travail de l’UPM.
- Nearshoring-offshoring. Une stratégie de redéploiement de l’appareil industriel européen dans l’espace Euromed répondrait à la question «quel partage des tâches et de la valeur ajoutée»? Sous-traitance/externalisation ou relocalisation/éclatement des chaînes de production au sein d’une même entreprise seraient une réponse. Par exemple dans le secteur de la pharmacie, ce principe consisterait à maintenir la fabrication de gélules en France, l’impression et le pliage des notices dans un des pays du Maghreb, l’emballage final en France). Les modalités de coopération retenues pour ce faire, les inter-clusters.
- Démarche qualité-différentiation. Elle repose sur 3 éléments essentiels: le branding méditerranéen (cosmétiques, textile, luxe, produits alimentaires, produits culturels, produits touristiques), l’Appellation d’origine contrôlée (AOC) pour produits agricoles, labellisation, marketing territorial suivant le modèle I love NY. - Propriété intellectuelle et contrefaçon. Sortir de l’industrie de la contrefaçon et mettre en place le chantier droits de propriété intellectuelle (DPI), protection des marques,...
- Investissement socialement responsable. Il s’agit du respect des fournisseurs, de l’environnement des affaires, des droits des travailleurs et autres sujets éthiques à ériger comme règles de jeu commercial et d’échanges.
- TIC (Infrastructures et services). Elles conditionnent le développement d’industries et services connexes. Le groupe de travail propose, pour ce faire, la mise en place d’une politique incitative en faveur du secteur des centres d’appel.
- E-business-Internet. Les auteurs du travail appellent à introduire plus de marketing dans le tourisme par exemple, pour accéder directement aux clients étrangers.
Les politiques de privatisations et PPP, la mise à contribution des diasporas, des jeunes, femmes-entrepreneurs, le financement de l’entreprise, l’innovation et la franchise sont également répertoriés dans les actions transversales à cibler par les pays du pourtour méditerranéen.
"L’année 2008 s’achève comme elle a commencé : dans des bouleversements économiques sans précédent. Dans ce monde à la recherche de nouveaux équilibres, l’espace France Maghreb constitue une oasis où le dialogue est toujours intense, la solidarité active, et l’économie intégrée à plus de 60%. En 2009, la France ira chercher la croissance au Maghreb, et le Maghreb renforcera sa présence dans le monde avec l’appui de son partenaire, qui a géré avec brio et la construction européenne, et le nouvel équilibre financier mondial" - précise Mohamed El Ouahdoudi, Président de la Convention France Maghreb.
Convention France-Maghreb 5 et 6 février 2009, Palais Brongniart, Paris
Source: CFM
www.cjdim.com
- Nearshoring-offshoring. Une stratégie de redéploiement de l’appareil industriel européen dans l’espace Euromed répondrait à la question «quel partage des tâches et de la valeur ajoutée»? Sous-traitance/externalisation ou relocalisation/éclatement des chaînes de production au sein d’une même entreprise seraient une réponse. Par exemple dans le secteur de la pharmacie, ce principe consisterait à maintenir la fabrication de gélules en France, l’impression et le pliage des notices dans un des pays du Maghreb, l’emballage final en France). Les modalités de coopération retenues pour ce faire, les inter-clusters.
- Démarche qualité-différentiation. Elle repose sur 3 éléments essentiels: le branding méditerranéen (cosmétiques, textile, luxe, produits alimentaires, produits culturels, produits touristiques), l’Appellation d’origine contrôlée (AOC) pour produits agricoles, labellisation, marketing territorial suivant le modèle I love NY. - Propriété intellectuelle et contrefaçon. Sortir de l’industrie de la contrefaçon et mettre en place le chantier droits de propriété intellectuelle (DPI), protection des marques,...
- Investissement socialement responsable. Il s’agit du respect des fournisseurs, de l’environnement des affaires, des droits des travailleurs et autres sujets éthiques à ériger comme règles de jeu commercial et d’échanges.
- TIC (Infrastructures et services). Elles conditionnent le développement d’industries et services connexes. Le groupe de travail propose, pour ce faire, la mise en place d’une politique incitative en faveur du secteur des centres d’appel.
- E-business-Internet. Les auteurs du travail appellent à introduire plus de marketing dans le tourisme par exemple, pour accéder directement aux clients étrangers.
Les politiques de privatisations et PPP, la mise à contribution des diasporas, des jeunes, femmes-entrepreneurs, le financement de l’entreprise, l’innovation et la franchise sont également répertoriés dans les actions transversales à cibler par les pays du pourtour méditerranéen.
"L’année 2008 s’achève comme elle a commencé : dans des bouleversements économiques sans précédent. Dans ce monde à la recherche de nouveaux équilibres, l’espace France Maghreb constitue une oasis où le dialogue est toujours intense, la solidarité active, et l’économie intégrée à plus de 60%. En 2009, la France ira chercher la croissance au Maghreb, et le Maghreb renforcera sa présence dans le monde avec l’appui de son partenaire, qui a géré avec brio et la construction européenne, et le nouvel équilibre financier mondial" - précise Mohamed El Ouahdoudi, Président de la Convention France Maghreb.
Convention France-Maghreb 5 et 6 février 2009, Palais Brongniart, Paris
Source: CFM
www.cjdim.com