Tablettes, smartphone, télévision ou ordinateurs, si au premier abord ils ont plutôt l'air inoffensifs, leur usage excessif, lui, ne l'est pas autant que ça. A l'ère du numérique, les enfants sont de plus en plus tôt, exposés devant au moins un écran par jour. Un sur eux, en France regardent la télé avant 18 mois. Certains parents ont pour habitude de laisser leurs enfants devant la télé ou le téléphone afin de les occuper, pendant qu'eux, préparent le repas par exemple. Pour certains parents, la méthode la plus appropriée est de limiter, et non d'interdire, la télé chez les touts-petits. Pour d'autres, laisser un enfant en bas-âge devant un écran n'est pas un danger. Mais en réalité, ce n'est pas la bonne méthode à appliquer. L'écran peut vite devenir une addiction pour les touts-petits si on les laisse plus de 2h par jour dessus et donc provoquer des troubles ou des maladies.
Trouble du comportement
Les enfants, dès le bas-âge, souffrent de plus en plus de troubles divers tels que celui du langage et de la parole. En l'espace de 8 ans, les chiffres sur cet handicap ont plus qu'augmenté. 94% des enfants souffrent de trouble du langage selon l’Éducation nationale. Les spécialistes sont clairs avant 2 ans, il ne faut pas laisser son enfant devant un écran. Selon le psychiatre, Serge Tisseron, de 0 à 3 ans, les écrans ne contribuent en aucun cas au développement de l'enfant car l'activité cérébrale est intense à ce moment-là et doit communiquer avec ses proches et observer ce qui l'entoure. Or, avec une tablette, il ne peut pas communiquer. Florence Lerouge, exerçant le métier d'orthophoniste depuis 26 ans, tire la sonnette d'alarme. Elle constate qu'elle reçoit de plus en plus d'enfants qu'il y a quelques années. Pour elle, la cause de leur venue est dû aux écrans: "plus le temps passe, plus je reçois des enfants qui ne seraient pas arrivés chez moi s'ils avaient vécu ce qu'ils ont à vivre: jouer, patouiller, crapahuter...la vie d'un jeune enfant quoi!". Les enfants qui deviennent "physiquement passifs" sont captivés par l'écran pendant plusieurs heures et donc ne réagissent pas quand on leur parle, selon l'orthophoniste.
Mais il existent des cas plus grave encore. Les tout-petits, lorsqu'ils sont exposés aux écrans durant un temps illimité, peuvent se renfermer sur eux-mêmes voire même devenir agressif envers leur entourage. C'est ce que raconte les parents de Hugo, 6 ans: "Hugo est sur sa tablette et smartphone depuis l'âge de 12 mois entre 1 à 2h par jour, à 18 mois, 4h par jour en semaine. Le week-end seul dans sa chambre, il ne mange qu'avec sa tablette; il va sur YouTube, regarde des vidéos, va sur des appli tout seul. Il ne réagissait pas à son prénom, regardait pas dans les yeux, était dans a bulle sans aucune interaction, ne pointait pas du doigt pour montrer quelque chose. Il ne faisait pas de câlin, ne s'intéressait à personne (ami(e)s, voisins, famille) et c'était des crises si on lui enlevait les écrans". Plus un enfant passera du temps sur les écrans, plus sa vie sociale diminue inévitablement. Enfin, parmi ces différents problèmes on retrouve également celui de la concentration et de l'autonomie.
Mais il existent des cas plus grave encore. Les tout-petits, lorsqu'ils sont exposés aux écrans durant un temps illimité, peuvent se renfermer sur eux-mêmes voire même devenir agressif envers leur entourage. C'est ce que raconte les parents de Hugo, 6 ans: "Hugo est sur sa tablette et smartphone depuis l'âge de 12 mois entre 1 à 2h par jour, à 18 mois, 4h par jour en semaine. Le week-end seul dans sa chambre, il ne mange qu'avec sa tablette; il va sur YouTube, regarde des vidéos, va sur des appli tout seul. Il ne réagissait pas à son prénom, regardait pas dans les yeux, était dans a bulle sans aucune interaction, ne pointait pas du doigt pour montrer quelque chose. Il ne faisait pas de câlin, ne s'intéressait à personne (ami(e)s, voisins, famille) et c'était des crises si on lui enlevait les écrans". Plus un enfant passera du temps sur les écrans, plus sa vie sociale diminue inévitablement. Enfin, parmi ces différents problèmes on retrouve également celui de la concentration et de l'autonomie.
Un risque de surpoids voire de diabète
Si des troubles du comportement apparaissent de manière précoce chez l'enfant addictif aux écrans, ce ne sont toutefois pas les seuls risques. En effet, un autre cas existe, celui du surpoids voire même du diabète. Les jeunes enfants qui passent la majorité de leur temps devant une télé ou les jeux vidéos ont plus de chances de devenir diabétique. La surexposition des écrans empêchent les enfants de se dépenser en pratiquant une activité sportive. De plus, cela incite à consommer davantage d'aliments sucrés comme par exemple les gâteaux ou les sodas, ce qui augmente le taux de sucre dans le sang selon certains chercheurs. Par ailleurs, une étude menée sur des rats montre qu'avant d'être exposé à la lumière bleue, ils choisissent un repas normal (nourriture pour les rats). Mais après une exposition excessive de cette même lumière, ces rongeurs se tournent vers une nourriture moins saine, l'eau sucré.
Trouble de la vision
Chez les jeunes de 24-30ans, 40% disent éprouver de réelles difficultés à voir au loin (source baromètre 2017 de la santé visuelle Asnav). La cause de cela ? Une plongée excessive dans les écrans. En effet, la lumière bleue peut provoquer chez l'enfant, avant l'âge de 10 ans dont le cristallin est encore incapable de la filtrer correctement, un trouble au niveau de la vision. A force d'avoir les yeux rivés sur la télé trop longtemps, la fatigue visuelle s'installe et peut, par moment, s'accompagner de désagréables maux de tête. Car le fait de ne pas cligner les yeux assez souvent (en moyenne l'homme cligne des yeux 12 à 20 fois par minute) favorise non seulement la sécheresse oculaire mais également des irritations et des yeux rouges. Dans le pire des cas, les premiers signes de myopie apparaissent.
Toutes ces conséquences doivent alerter plus d'un afin d'agir sur cet usage excessive des écrans chez les jeunes enfants. Mais à l'heure où les écrans envahissent de plus en plus notre quotidien, sera-t-il toujours autant facile de lutter contre cette surconsommation ?
Toutes ces conséquences doivent alerter plus d'un afin d'agir sur cet usage excessive des écrans chez les jeunes enfants. Mais à l'heure où les écrans envahissent de plus en plus notre quotidien, sera-t-il toujours autant facile de lutter contre cette surconsommation ?
Les effets négatifs de la s urconsommaion des écrans chez les enfants.mp3 (2.62 Mo)