Le décrochage scolaire est galopant. On accuse avant tout la pauvreté généralisée dans le pays. "Un enfant né d’une famille pauvre s’en sort difficilement", pointe Keita Mohamed, directeur des études au complexe scolaire La Grace. Le directeur général du complexe scolaire Safia Ecole, Malal Diallo, ajoute que la pauvreté a pour corolaires : "le mariage précoce, le divorce parental, le déplacement répétitif des parents en pleine année scolaire en quête de loyer moins cher". Il poursuit que ces facteurs mènent successivement au "découragement de l’élève, au manque de niveau, au vieillissement scolaire, finalement à l’abandon scolaire".
Il avance que la raison endogène au phénomène est la corruption. "Des enseignants, de bas niveau et de mauvaise foi, peuvent attribuer des notes à des élèves qui ne le méritent pas, pour l’argent ou par amour à l’égard de certaines filles". Un traitement disproportionné entraînant la "frustration de l’élève, sa rébellion contre l’autorité scolaire, la négligence des cours, voire la transhumance scolaire".
Un enfant qui décroche l’école risque de devenir un danger social, craint-il.
Il avance que la raison endogène au phénomène est la corruption. "Des enseignants, de bas niveau et de mauvaise foi, peuvent attribuer des notes à des élèves qui ne le méritent pas, pour l’argent ou par amour à l’égard de certaines filles". Un traitement disproportionné entraînant la "frustration de l’élève, sa rébellion contre l’autorité scolaire, la négligence des cours, voire la transhumance scolaire".
Un enfant qui décroche l’école risque de devenir un danger social, craint-il.
La motivation de la petite enfance
Lutter contre la pauvreté et l’enseignement de masse appartiendrait à l’Etat. A l’école, des responsables s’engagent pour la motivation scolaire, et en appellent aux parents dans les foyers.
A Saphia Ecole, des élèves "intelligents et bien éduqués", de parents pauvres, sont pris en charge par la direction, à en croire son directeur général. Le cas de Chérif Mansour Fadiga est un exemple évocateur à suffisance", argumente-t-il. Pris en charge depuis sa troisième année en 1998, enfin diplômé d’université, aujourd’hui le jeune homme participe à la formation des élèves, dont plusieurs deviennent des lauréats au Bac. Autant convoité par les élèves et les écoles, son nom raisonne dans "toute la Guinée et à l’étranger", se réjouit le directeur général.
En Guinée, le dicton populaire selon lequel "le premier de l’école n’est pas toujours le premier de la vie" est un véritable poison dans la société. Maîtres et responsables d’écoles invitent par ailleurs les parents de circonscrire l’enfant uniquement au cadre des études. i["Stimuler l’élève par des promesses et cadeaux, inculquer en lui que sa réussite dépend de son éducation"i, ajoute Noumou Camara, enseignant.
A Saphia Ecole, des élèves "intelligents et bien éduqués", de parents pauvres, sont pris en charge par la direction, à en croire son directeur général. Le cas de Chérif Mansour Fadiga est un exemple évocateur à suffisance", argumente-t-il. Pris en charge depuis sa troisième année en 1998, enfin diplômé d’université, aujourd’hui le jeune homme participe à la formation des élèves, dont plusieurs deviennent des lauréats au Bac. Autant convoité par les élèves et les écoles, son nom raisonne dans "toute la Guinée et à l’étranger", se réjouit le directeur général.
En Guinée, le dicton populaire selon lequel "le premier de l’école n’est pas toujours le premier de la vie" est un véritable poison dans la société. Maîtres et responsables d’écoles invitent par ailleurs les parents de circonscrire l’enfant uniquement au cadre des études. i["Stimuler l’élève par des promesses et cadeaux, inculquer en lui que sa réussite dépend de son éducation"i, ajoute Noumou Camara, enseignant.
Le décrochage scolaire précoce.mp3 (698.59 Ko)