Matt Damon gweilo.mp3 (784.08 Ko)
Derrière ce titre d’article aussi mystérieux que faux (oui, c’est une question rhétorique et la réponse est "non"), se cache en réalité la volonté de profiter de la sortie du film "La Grande Muraille (The Great Wall)" en ce début d’année pour tracer un parallèle avec le "gweilo". Un prétexte, donc, pour parler de cette figure méconnue du cinéma chinois.
Alors avant tout, qu’est-ce que le "gweilo"? Selon le glossaire du site Nanarland, qui répertorie les "mauvais films sympathiques", "gweilo" se traduirait par "diable étranger", "fantôme blanc", et serait à la base raciste. De cette origine insultante, ne subsisterait plus qu’un sens familier. Le terme sert ainsi à désigner les acteurs européens qui, installés en Chine, participent aux productions cinématographiques locales. Qu’il s’agisse de la Chine ou de Hong-Kong, ils campent en général dans ces films des seconds rôles, plus ou moins "méchants". Trafiquants, gouverneurs, agents internationaux ou hommes de main.
Détail: ils jouent essentiellement (mal) dans des productions fauchées voire peu exigeantes, souvent destinées au "direct to video" et ce pour des salaires relativement modestes. Richard Harrison, Mike Abbott, des noms du cinéma hongkongais qui ont joué dans d’innombrables nanars pour des cachets bien différents des stars hollywoodiennes.
Si l’on s’en tient à cette définition, Matt Damon, personnage central de "La Grande Muraille", ne correspond clairement pas au "gweilo". Il est Occidental et joue dans une production chinoise, certes, mais ne joue pas spécialement mal et le film n’est pas vraiment un nanar fauché. Et surtout, son salaire devait être bien plus imposant que les 540 à 720 dollars américains de cachet de Mike Abbott.
Par contre, si on omet le salaire de Willem Dafoe, qui lui aussi devait être chargé en zéros, son rôle dans le film colle relativement bien à la figure du "gweilo": un occidental de second plan qui incarne l'immiscion de l’Europe et les intérêts commerciaux et martiaux qu’elle recherchait en Asie.
Alors avant tout, qu’est-ce que le "gweilo"? Selon le glossaire du site Nanarland, qui répertorie les "mauvais films sympathiques", "gweilo" se traduirait par "diable étranger", "fantôme blanc", et serait à la base raciste. De cette origine insultante, ne subsisterait plus qu’un sens familier. Le terme sert ainsi à désigner les acteurs européens qui, installés en Chine, participent aux productions cinématographiques locales. Qu’il s’agisse de la Chine ou de Hong-Kong, ils campent en général dans ces films des seconds rôles, plus ou moins "méchants". Trafiquants, gouverneurs, agents internationaux ou hommes de main.
Détail: ils jouent essentiellement (mal) dans des productions fauchées voire peu exigeantes, souvent destinées au "direct to video" et ce pour des salaires relativement modestes. Richard Harrison, Mike Abbott, des noms du cinéma hongkongais qui ont joué dans d’innombrables nanars pour des cachets bien différents des stars hollywoodiennes.
Si l’on s’en tient à cette définition, Matt Damon, personnage central de "La Grande Muraille", ne correspond clairement pas au "gweilo". Il est Occidental et joue dans une production chinoise, certes, mais ne joue pas spécialement mal et le film n’est pas vraiment un nanar fauché. Et surtout, son salaire devait être bien plus imposant que les 540 à 720 dollars américains de cachet de Mike Abbott.
Par contre, si on omet le salaire de Willem Dafoe, qui lui aussi devait être chargé en zéros, son rôle dans le film colle relativement bien à la figure du "gweilo": un occidental de second plan qui incarne l'immiscion de l’Europe et les intérêts commerciaux et martiaux qu’elle recherchait en Asie.