Wilebaldo Solano Alonso est né le 7 juillet 1916 à Burgos en Vieille-Castille. Son engagement politique date de la fin du gouvernement de Miguel Primo de Ribera et des débuts de la IIe République en 1931. Il fut surtout le dernier dirigeant du POUM, Partido obrero de unificación marxista ou Parti ouvrier d'unification marxiste, qui avait été créé à Barcelone le 29 septembre 1935 à partir de la Gauche communiste et du Bloc ouvrier et paysan. Solano avait commencé par être ecrétaire général de la jeunesse communiste ibérique en 1935 puis membre du comité exécutif du POUM en novembre1936. Le 3 mai 1937 éclatent à Barcelone des émeutes où s'affrontent différentes factions, le POUM est déclaré illégal mais renaît dans la clandestinité. Wilebaldo Solano est incarcéré après le procès des dirigeants du POUM. A la chute de Barcelone, il se réfugie en France, comme des centaines de milliers d'autres républicains, et comme eux connaît l'internement dans des camps. En février 1941, il est arrêté et condamné par le tribunal militaire de Montauban à 20 ans de prison. Libéré le 17 juillet 1944, il combattit dans la Résistance française jusqu'à la fin de la guerre. Par la suite, avec des compatriotes, il rentre clandestinement en Espagne maix comprend vite que leur projet de renverser le régime du général Franco est irréalisable. En 1947, à Toulouse, il est élu secrétaire général du POUM en exil et dirige le journal La Batalla. En 1948, on évalue à 300 personnes, les membres du POUM en France. De 1953 à 1981,Solano travaille au service en langue espagnole de l'Agence France-Presse à Paris. En 2003, il avait fait paraître en version française Le POUM, Révolution dans laGuerre d’Espagne. Ce bilan de son expérience connut un grand succès en Espagne avec trois éditions.
Un milicien célèbre
Un des membres les plus illustres du POUM sera l'écrivain anglais George Orwell qui s'engage dans ses rangs à son arrivée à Barcelone le 26 décembre 1936 et y restera jusqu'au 23 juin 1937. Il est séduit par son côté anarchique et les réalisations obtenues en Catalogne. Il en fera la matière de son Hommage à la Catalogne paru le 25 avril 1938. Sa dénonciation de l'emprise stalinienne sur la parti communiste espagnol, n'eut pas l'heur de plaire puisqu'il fut victime d'un coup de feu le 20 mai 1937 et dut se réfugier quelque temps au Maroc. Par la suite, il révélera qu'il avait failli être assassiné à Barcelone durant les émeutes de mai 1937.
Sur l'image vignette: Tombe de George Orwell, mort le 21 janvier 1950 à 47 ans. Enterré sous son véritable nom d'Eric Arthur Blair au cimetière de l'église de Sutton Courtenay, près d'Abingdon dans l'Oxfordshire.
Sur l'image vignette: Tombe de George Orwell, mort le 21 janvier 1950 à 47 ans. Enterré sous son véritable nom d'Eric Arthur Blair au cimetière de l'église de Sutton Courtenay, près d'Abingdon dans l'Oxfordshire.