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Après une séance de 20 heures, la mise en accusation de Dilma Rousseff a été soutenue par 55 sénateurs, tandis que 22 se sont opposés à la motion.
Dans un procès qui pourrait durer jusqu'à 180 jours, le Sénat va devoir déterminer si la présidente est coupable ou non d'avoir manipuler les comptes budgétaires durant la course pour sa réélection en 2014.
"La destitution est une tragédie pour le pays. C'est un traitement amer mais pourtant nécessaire", a déclaré le sénateur de l'opposition Jose Serra. "Continuer avec l'administration Rousseff serait une plus grande tragédie. La situation du Brésil deviendrait insupportable" a t-il ajouté.
Du côté du gouvernement, la présidente et ses partisans du PT (parti des travailleurs) continuent à dénoncer les mécanismes d'un coup d'état déguisé contre un dirigeant démocratiquement élu. Le leader du PT au Sénat, Humberto Costa, a déclaré: "L'élite brésilienne, la classe dirigeante, qui ne cesse de traiter ce pays comme si il était son droit héréditaire, ne peut pas apprécier la démocratie".
Le vote pour la destitution de la présidence Rousseff survient à la suite d'une succession d'évènements qui traduisent le chaos dans lequel se trouve actuellement la politique brésilienne.
Début mai, le chef de la chambre basse Eduardo Cunha, qui a dirigé la procédure de destitution contre Rousseff et qui se trouve être le troisième dans la ligne de succession à la présidence, a été suspendu pour entrave à la justice.
Lundi 9 mai 2016, le chef par intérim de la chambre basse, Waldir Maranhão a déclaré que le vote du mois d'avril pour la destitution de Dilma Rousseff devait être annulé. Il est revenu, le jour même, sur sa décision, pour par la suite appuyer le Sénat dans sa volonté de poursuivre la procédure.
Michel Temer le vice-président, qui au cours des dernières semaines s'est préparé à prendre la succession de la présidence, est lui aussi susceptible de faire face a une procédure qui mènerait à sa destitution.
Parallèlement, près de la moitié des législateurs et des sénateurs brésiliens sont aujourd’hui cités dans des affaires de corruption ou d’enquêtes criminelles.
Le Brésil connait une crise économique et politique historique. Michel Temer, le nouveau président, doit aujourd’hui gouverner un pays divisé. Les récents sondages prouvent que la population ne se satisfait pas des derniers évènements politiques. Aujourd’hui, la majorité des Brésiliens souhaitent voir s'organiser de nouvelles
élections. Michel Temer, certainement influencé par sa faible côte de popularité, exclu pourtant cette éventualité.
Dans un procès qui pourrait durer jusqu'à 180 jours, le Sénat va devoir déterminer si la présidente est coupable ou non d'avoir manipuler les comptes budgétaires durant la course pour sa réélection en 2014.
"La destitution est une tragédie pour le pays. C'est un traitement amer mais pourtant nécessaire", a déclaré le sénateur de l'opposition Jose Serra. "Continuer avec l'administration Rousseff serait une plus grande tragédie. La situation du Brésil deviendrait insupportable" a t-il ajouté.
Du côté du gouvernement, la présidente et ses partisans du PT (parti des travailleurs) continuent à dénoncer les mécanismes d'un coup d'état déguisé contre un dirigeant démocratiquement élu. Le leader du PT au Sénat, Humberto Costa, a déclaré: "L'élite brésilienne, la classe dirigeante, qui ne cesse de traiter ce pays comme si il était son droit héréditaire, ne peut pas apprécier la démocratie".
Le vote pour la destitution de la présidence Rousseff survient à la suite d'une succession d'évènements qui traduisent le chaos dans lequel se trouve actuellement la politique brésilienne.
Début mai, le chef de la chambre basse Eduardo Cunha, qui a dirigé la procédure de destitution contre Rousseff et qui se trouve être le troisième dans la ligne de succession à la présidence, a été suspendu pour entrave à la justice.
Lundi 9 mai 2016, le chef par intérim de la chambre basse, Waldir Maranhão a déclaré que le vote du mois d'avril pour la destitution de Dilma Rousseff devait être annulé. Il est revenu, le jour même, sur sa décision, pour par la suite appuyer le Sénat dans sa volonté de poursuivre la procédure.
Michel Temer le vice-président, qui au cours des dernières semaines s'est préparé à prendre la succession de la présidence, est lui aussi susceptible de faire face a une procédure qui mènerait à sa destitution.
Parallèlement, près de la moitié des législateurs et des sénateurs brésiliens sont aujourd’hui cités dans des affaires de corruption ou d’enquêtes criminelles.
Le Brésil connait une crise économique et politique historique. Michel Temer, le nouveau président, doit aujourd’hui gouverner un pays divisé. Les récents sondages prouvent que la population ne se satisfait pas des derniers évènements politiques. Aujourd’hui, la majorité des Brésiliens souhaitent voir s'organiser de nouvelles
élections. Michel Temer, certainement influencé par sa faible côte de popularité, exclu pourtant cette éventualité.