Des bavures policières dès le début du mouvement
Manifestations loi travail.mp3 (533.85 Ko)
Les syndicats espéraient une mobilisation en hausse en comparaison aux précédents rassemblements nationaux survenus depuis le début du mouvement, le 9 mars 2016.
Qu'on prenne en considération les chiffres avancés par ces derniers ou ceux du ministère de l'Intérieur, c'est pari tenu: avec 1,2 million de manifestants dans la rue le 31 mars 2016, 390.000 selon la police, la contestation marque le pas.
Objectif de cette mobilisation: le retrait sans compromis d'un projet de loi accusé d'accentuer la précarité salariale, notamment chez les jeunes, au travers de mesures considérées comme pro-patronales, en ce qu'elles assouplissent le licenciement économique ou les heures supplémentaires.
Un collectif de youtubeurs avait par ailleurs été à l'avant-garde de cette mobilisation. Réunis sous le #OnvautMieuxqueCa, ces derniers s’engageaient tour à tour contre ce projet de loi.
Une contestation suivie donc, de la toile jusque dans la rue, non sans brutalité policière. A Paris, le 24 mars 2016, de nombreuses violences policières étaient signalées au Lycée Henry Bergson, créant l'indignation, notamment par la publication d'une vidéo montrant un lycéen se prenant un coup de poing par la police. Le site d'informations Rue89 publiait peu de temps après les événements les réactions des parents de ces lycéens.
Qu'on prenne en considération les chiffres avancés par ces derniers ou ceux du ministère de l'Intérieur, c'est pari tenu: avec 1,2 million de manifestants dans la rue le 31 mars 2016, 390.000 selon la police, la contestation marque le pas.
Objectif de cette mobilisation: le retrait sans compromis d'un projet de loi accusé d'accentuer la précarité salariale, notamment chez les jeunes, au travers de mesures considérées comme pro-patronales, en ce qu'elles assouplissent le licenciement économique ou les heures supplémentaires.
Un collectif de youtubeurs avait par ailleurs été à l'avant-garde de cette mobilisation. Réunis sous le #OnvautMieuxqueCa, ces derniers s’engageaient tour à tour contre ce projet de loi.
Une contestation suivie donc, de la toile jusque dans la rue, non sans brutalité policière. A Paris, le 24 mars 2016, de nombreuses violences policières étaient signalées au Lycée Henry Bergson, créant l'indignation, notamment par la publication d'une vidéo montrant un lycéen se prenant un coup de poing par la police. Le site d'informations Rue89 publiait peu de temps après les événements les réactions des parents de ces lycéens.
Toulouse, Rennes, Lille, Paris: emballement des violences policières
Malgré l'indignation ressentie après les témoignages des lycéens du lycée Bergson à Paris, les abus policiers se sont multipliés lors de la journée de mobilisation du 31 mars 2016, partout en France.
A Lille, les manifestants ont eu la surprise de découvrir des CRS les chargeant avec des chevaux. Au-delà des gazages habituels pour disperser la foule, un photographe présent sur place a révélé depuis son compte twitter des matraquages violents et abusifs d'étudiants pacifiques.
Dans les rues de Rennes, le même jour, des scènes de violences similaires étaient partagées sur les réseaux sociaux tandis qu'à Toulouse, deux journalistes ont été brutalement agressés par les forces de l'ordre, ce malgré leur brassard "Presse", comme le rapporte l'Obs.
A Lyon, malgré une manifestation plutôt calme dans l'ensemble, deux canons à eau ont été mobilisés et utilisés contre des groupes de manifestants. Des incidents ont également été signalés à Paris, Nantes ou encore Grenoble.
Dans un communiqué intitulé "Halte aux violences policières", la Ligue des Droits de l'Homme a d'ailleurs condamné ces usages de forces disproportionnées: "Il est légitime que la jeunesse manifeste son inquiétude face à un projet qui met en cause son avenir. Rien ne justifie que la violence s’exerce contre les manifestants et il appartient au gouvernement de faire en sorte que les jeunes et les salariés de ce pays puissent manifester dans de bonnes conditions. Ironie du sort: ces dérapages policiers, qui signent l’arrêt de mort du Code de déontologie promu par Manuel Valls, ont lieu à un moment où le Sénat s’apprête à voter une loi qui donne à la police des pouvoirs accrus. La LDH demande que cessent cette escalade de la tension et les brutalités contre les manifestants. Elle attend que toute la lumière soit faite sur ces violences dans le respect de l’Etat de droit".
Des brutalités qui se sont poursuivies au fil des jours depuis le 31 mars 2016, notamment les 4 et 5 avril 2016 à Paris.
A Lille, les manifestants ont eu la surprise de découvrir des CRS les chargeant avec des chevaux. Au-delà des gazages habituels pour disperser la foule, un photographe présent sur place a révélé depuis son compte twitter des matraquages violents et abusifs d'étudiants pacifiques.
Dans les rues de Rennes, le même jour, des scènes de violences similaires étaient partagées sur les réseaux sociaux tandis qu'à Toulouse, deux journalistes ont été brutalement agressés par les forces de l'ordre, ce malgré leur brassard "Presse", comme le rapporte l'Obs.
A Lyon, malgré une manifestation plutôt calme dans l'ensemble, deux canons à eau ont été mobilisés et utilisés contre des groupes de manifestants. Des incidents ont également été signalés à Paris, Nantes ou encore Grenoble.
Dans un communiqué intitulé "Halte aux violences policières", la Ligue des Droits de l'Homme a d'ailleurs condamné ces usages de forces disproportionnées: "Il est légitime que la jeunesse manifeste son inquiétude face à un projet qui met en cause son avenir. Rien ne justifie que la violence s’exerce contre les manifestants et il appartient au gouvernement de faire en sorte que les jeunes et les salariés de ce pays puissent manifester dans de bonnes conditions. Ironie du sort: ces dérapages policiers, qui signent l’arrêt de mort du Code de déontologie promu par Manuel Valls, ont lieu à un moment où le Sénat s’apprête à voter une loi qui donne à la police des pouvoirs accrus. La LDH demande que cessent cette escalade de la tension et les brutalités contre les manifestants. Elle attend que toute la lumière soit faite sur ces violences dans le respect de l’Etat de droit".
Des brutalités qui se sont poursuivies au fil des jours depuis le 31 mars 2016, notamment les 4 et 5 avril 2016 à Paris.