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Michael Aaron Nielsen est né le 4 janvier 1974 en Australie. Il a fait ses études aux États-Unis et vit maintenant au Canada.
Il a obtenu en 1998 un Doctorat de physique à l’Université du Nouveau Mexique, et a travaillé comme chercheur au Laboratoire National de Los Alamos (USA) et comme professeur de science quantique de l’information à l’Université de Queensland (Australie).
Dans son livre, non traduit en français à ce jour, il revient sur une expérience originale, dite du "Polymath Project", conduite par le mathématicien britannique Tim Gowers.
En janvier 2009, Gowers a décidé d’utiliser son blog pour essayer de résoudre un problème extrêmement ardu, qui lui donnait du fil à retordre. Il a posté en ligne, au fur et à mesure de sa progression, tous ses essais et toutes ses erreurs, en invitant ceux qui le voulaient à participer. Il se disait que plusieurs cerveaux valaient mieux qu’un, que chacun irait dans des directions et des hypothèses auxquelles les autres n’auraient pas forcément pensé, qu’ils se stimuleraient ainsi entre eux, et que, ce faisant, ils finiraient peut-être par venir tous ensemble à bout du problème.
Le Projet Polymath a mis quelques heures à démarrer, jusqu’à ce qu’un premier mathématicien de l’Université de Colombie britannique hasarde une hypothèse, puis un deuxième, et un troisième, et ce furent bientôt 27 scientifiques parmi les plus éminents de la planète qui se prirent au jeu et apportèrent leur pierre à l’édifice. 37 jours seulement après l’ouverture du projet, Gowers annonçait que non seulement la contribution de chacun avait permis au problème d’être résolu, mais qu’en plus cela l’avait conduit à se rendre compte qu’au final, ce problème n’était en réalité que le cas particulier d’un problème d’ordre plus général qui, grâce à l’élan collectif, avait été solutionné lui aussi.
Depuis le projet de Gowers, une douzaine d’autres, du style du Polymath, ont été lancés, auxquels ont participé plus de 100 mathématiciens et autres scientifiques de par le monde.
La collaboration de masse en ligne permet de mettre en lien des orientations de recherche différentes qui, en multipliant les hypothèses considérées, accélère la résolution des problèmes.
Le projet Polymath a mis en exergue la façon dont internet a transformé la recherche, en ce qu’il impacte la manière dont les scientifiques cherchent et trouvent. Internet n’est pas seulement un média. C’est aussi un outil de production cognitive, qui amplifie de manière active notre intelligence collective. Un outil qui permet de résoudre les problèmes de façon nouvelle, mais ce faisant, de résoudre aussi de nouveaux types de problèmes.
Nielsen défend que de tels progrès quant à la "manière" de découvrir sont bien plus importants que n’importe quelle découverte en soi, car ils accroissent de façon radicale la portée même des capacités de l’esprit humain. Selon lui, au cours des 20 ans à venir, la façon dont seront produites les découvertes pourrait être amenée à évoluer plus qu’elle ne l’a fait au cours des 300 dernières années. Cette transformation est une véritable révolution, tant épistémologique que scientifique, qui peut conduire à des progrès remarquables si les chercheurs acceptent d’entrer dans ce mouvement de mutualisation et d’ouverture, au profit de la découverte, de la connaissance et de l'intérêt commun.
Il a obtenu en 1998 un Doctorat de physique à l’Université du Nouveau Mexique, et a travaillé comme chercheur au Laboratoire National de Los Alamos (USA) et comme professeur de science quantique de l’information à l’Université de Queensland (Australie).
Dans son livre, non traduit en français à ce jour, il revient sur une expérience originale, dite du "Polymath Project", conduite par le mathématicien britannique Tim Gowers.
En janvier 2009, Gowers a décidé d’utiliser son blog pour essayer de résoudre un problème extrêmement ardu, qui lui donnait du fil à retordre. Il a posté en ligne, au fur et à mesure de sa progression, tous ses essais et toutes ses erreurs, en invitant ceux qui le voulaient à participer. Il se disait que plusieurs cerveaux valaient mieux qu’un, que chacun irait dans des directions et des hypothèses auxquelles les autres n’auraient pas forcément pensé, qu’ils se stimuleraient ainsi entre eux, et que, ce faisant, ils finiraient peut-être par venir tous ensemble à bout du problème.
Le Projet Polymath a mis quelques heures à démarrer, jusqu’à ce qu’un premier mathématicien de l’Université de Colombie britannique hasarde une hypothèse, puis un deuxième, et un troisième, et ce furent bientôt 27 scientifiques parmi les plus éminents de la planète qui se prirent au jeu et apportèrent leur pierre à l’édifice. 37 jours seulement après l’ouverture du projet, Gowers annonçait que non seulement la contribution de chacun avait permis au problème d’être résolu, mais qu’en plus cela l’avait conduit à se rendre compte qu’au final, ce problème n’était en réalité que le cas particulier d’un problème d’ordre plus général qui, grâce à l’élan collectif, avait été solutionné lui aussi.
Depuis le projet de Gowers, une douzaine d’autres, du style du Polymath, ont été lancés, auxquels ont participé plus de 100 mathématiciens et autres scientifiques de par le monde.
La collaboration de masse en ligne permet de mettre en lien des orientations de recherche différentes qui, en multipliant les hypothèses considérées, accélère la résolution des problèmes.
Le projet Polymath a mis en exergue la façon dont internet a transformé la recherche, en ce qu’il impacte la manière dont les scientifiques cherchent et trouvent. Internet n’est pas seulement un média. C’est aussi un outil de production cognitive, qui amplifie de manière active notre intelligence collective. Un outil qui permet de résoudre les problèmes de façon nouvelle, mais ce faisant, de résoudre aussi de nouveaux types de problèmes.
Nielsen défend que de tels progrès quant à la "manière" de découvrir sont bien plus importants que n’importe quelle découverte en soi, car ils accroissent de façon radicale la portée même des capacités de l’esprit humain. Selon lui, au cours des 20 ans à venir, la façon dont seront produites les découvertes pourrait être amenée à évoluer plus qu’elle ne l’a fait au cours des 300 dernières années. Cette transformation est une véritable révolution, tant épistémologique que scientifique, qui peut conduire à des progrès remarquables si les chercheurs acceptent d’entrer dans ce mouvement de mutualisation et d’ouverture, au profit de la découverte, de la connaissance et de l'intérêt commun.