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Le pédopsychiatre et psychanalyste lillois Pierre Delion écrit aux enfants. A sa petite fille aussi pour qu’un jour "elle lise ce livre avec ses parents". Bien que les plus jeunes soient certainement mieux "informés" qu’avant sur le monde, Pierre Delion les interroge: "êtes-vous suffisamment en lien avec vos émotions, vos sentiments et votre affectivité?". Et de leur raconter, avec des mots qu’ils peuvent comprendre "l’atterrissage du bébé dans le monde", et "l’angoisse" subséquente des parents.
Il insiste en particulier sur la "deuxième année de vie" du tout-petit qu’il juge "primordiale" dans l’acquisition de la parole en conseillant notamment aux parents de refaire de la poésie – "jouer avec les doudous du langage" selon une exquise expression – et dans la découverte par le bambin de son anatomie, notamment sexuelle. Une deuxième année de vie, point de rencontre aussi dans la psyché, avec les arcanes de la triangulation œdipienne.
Il insiste en particulier sur la "deuxième année de vie" du tout-petit qu’il juge "primordiale" dans l’acquisition de la parole en conseillant notamment aux parents de refaire de la poésie – "jouer avec les doudous du langage" selon une exquise expression – et dans la découverte par le bambin de son anatomie, notamment sexuelle. Une deuxième année de vie, point de rencontre aussi dans la psyché, avec les arcanes de la triangulation œdipienne.
Un rappel de la fonction limitante
S’il reconnait que les symptômes ont changé, décrivant non sans humour, une séance contemporaine dans son cabinet avec l’un de ces petits tyrans qui aiment à "déconstruire", interprétons cela de cette manière amusée, leur environnement souffrant, Pierre Delion sait trouver les expressions simples et pourtant les plus adéquates pour évoquer, dans l’un de ses meilleurs chapitres avec celui sur "La consultation avec le pédopsychiatre", la question du "fantasme" dans le surgissement de la violence: "l’ennemi du fantasme, c’est l’image télévisuelle" explique-t-il.
A ne pas négliger, "le post-scriptum pour les parents" qui, en quatre pages modestes, mentionne peut-être l’essentiel de cette aventure humaine et culturelle qu’est l’éducation: un véritable appel à éviter la projection de la culpabilité parentale sur d’autres – ceux qui sont aussi en contact avec l’enfant – et à la remplacer par le fait d’assumer la responsabilité de la "fonction limitante" à son égard. Une conclusion à inscrire en lettres d’or.
A ne pas négliger, "le post-scriptum pour les parents" qui, en quatre pages modestes, mentionne peut-être l’essentiel de cette aventure humaine et culturelle qu’est l’éducation: un véritable appel à éviter la projection de la culpabilité parentale sur d’autres – ceux qui sont aussi en contact avec l’enfant – et à la remplacer par le fait d’assumer la responsabilité de la "fonction limitante" à son égard. Une conclusion à inscrire en lettres d’or.