Vénus et la justice
Chronique culturelle 220316.mp3 (216.33 Ko)
Et pour sa deuxième exposition, il accueille depuis le 7 novembre 2015 une quarantaine de chefs-d’œuvre du XVe au XIXe siècle, Rubens, Rembrandt, Raphaël, Vernet notamment, provenant de la fabuleuse collection de Hans-Adam II, souverain du Liechtenstein. Le 3 mars 2016, "La Vénus de Cranach", qui était un des fleurons de l'exposition, elle figure sur l'affiche et sur la couverture du catalogue, a été saisie pour expertise par la justice française. Saisie par le juge d'instruction parisien Aude Buseridans, ceci dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en 2015. Après une plainte anonyme contestant son authenticité, c'est ce qu'a indiqué Me Eric Morain, avocat du prince. Il s'agit d'une huile sur bois peinte en 1531 par Lucas Cranach l'Ancien à Wittenberg alors que l'artiste résidait à la cour de Saxe, auprès du prince électeur, Frédéric II le Sage. "Le tableau a été acquis en 2013 chez Colnaghi, une galerie britannique bien connue pour 7 millions d'euros. Il a été authentifié par des experts spécialistes de l’œuvre de Cranach". L'avocat a poursuivi "Les collections princières ont été surprises par cette saisie qui n'a été précédée d'aucun échange avec les service d'enquête alors qu'elles sont en relations étroites et anciennes avec toutes les grandes institutions culturelles françaises et qu'elles ont prêté gracieusement des centaines d’œuvres notamment pour l'exposition d’Élisabeth Vigée-Lebrun au Grand Palais". Si on en croit "La Tribune de l'art", d'autres œuvres redécouvertes ces dernières années, attribuées à des artistes très célèbres et très chers, pourraient également être remises en question. "Des rumeurs à propos d'une vaste entreprise de faux courent de manière feutrée dans le monde de l'art depuis des mois. Plusieurs autres tableaux seraient en cause, de peintures flamandes et italiennes des XVIe et XVIIe siècles notamment. Certaines sont passées en vente publique, deux d'entre elles sont en dépôt dans des grand musées anglo-saxon."
Chefs-d'œuvre de Budapest au musée du Luxembourg
Depuis le 9 mars 2016, le Musée du Luxembourg accueille une partie de ceux du Szépművészeti Múzeum, Musée des Beaux-Arts, de la capitale hongroise. Cette célèbre institution inaugurée le 1er décembre 1906 par l'empereur François-Joseph Ier, est en cours de rénovation. Le musée est fermé depuis le 16 février 2016 pour une période d'au moins deux ans et il s'est joint à la Galerie nationale hongroise et la Réunion des musées nationaux - Grand Palais, pour présenter à Paris les plus belles pièces de leurs collections. Depuis l'époque médiévale jusqu’à l’expressionnisme. Un ensemble d'au moins 80 peintures, dessins et sculptures de Dürer, Cranach, Greco, Goya, Manet, Gauguin, Böcklin, Rodin, Puvis de Chavannes ou Kokoschka, ainsi qu'une dizaine d’œuvres emblématiques de l’art hongrois.
Du 9 mars jusqu’au 10 juillet 2016, tous les jours de 10 à 19h, nocturne le lundi jusqu’à 22h, fermeture le 1er mai.
Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard 75006 Paris
www.museeduluxembourg.fr
Musée du Luxembourg
19 rue Vaugirard 75006 Paris
www.museeduluxembourg.fr