Colloque à l’Université Saint-Joseph à Beyrouth

La quinzième journée d’étude du cercle d’études psychanalytiques à l’USJ qui a commencé à 8 heures du matin, comprenait les interventions de participants libanais aussi bien que français. Les interdits sexuels dans l’église catholique aussi bien que dans l’islam ont été souligné respectivement par le révérend père Sélim Daccache et le cheikh Dr Mohammad Nokkari. Le professeur Antoine Courban, chef de départements de médecine et humanité à l’USJ a fait une intervention intitulée "De Quelques Homosexuels Canonisés" dans laquelle il a montré l'homosexualité de certains Saints dans les textes aussi bien que dans les icônes, une homosexualité qui n’est pas nécessairement physique et qui, d’après le professeur, n’empêche pas la canonisation. Avec sa sagesse il a délicatement souligné que "les saints aussi ont une libido".
Les professeurs Sophie de Mijolla-Mellor et Jad Hatem se sont occupés, quand à eux, de montrer l’interdit sexuel dans l’ancien testament et le mythe. L’évolution des pratiques sexuelles au Liban a été exposée par le professeur Mounir Chamoun qui n’a pas manqué de faire des comparaisons entre hommes et femmes tout en baignant le tout dans la spécificité de la culture libanaise.

Avant la discussion générale et la clôture du colloque les égarements de la loi ont été l’occupation du professeur Jean-Michel Hirt et l’impact de la pratique religieuse contemporaine aux interdits religieux a été le sujet de l’intervention du professeur Jacques Arènes.