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Expo "Kupka: Pionnier de l’abstraction"


Par Rédigé le 01/06/2018 (dernière modification le 01/06/2018)

Jusqu'au 30 juillet 2018, le Grand Palais, à Paris, propose une exceptionnelle rétrospective sur la riche carrière de l'artiste tchèque: Kupka, peu connu du public français.


"Madame Kupka parmi les verticales". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
"Madame Kupka parmi les verticales". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
kupka,_retrospective,_grand_palais,_paris.mp3 Kupka.mp3  (2.18 Mo)

František Kupka est né en 1871 à Opocno, et décédé en 1957 à Puteaux, près de Paris.
Doué d'une grande sensibilité et d’un don de médium, il découvre très jeune le spiritisme. Le passé empreint de l'art baroque de sa Bohème orientale influence aussi son œuvre picturale.

Après avoir fréquenté l’Académie des Beaux-Arts de Prague, puis celle de Vienne, Kupka peint des tableaux symbolistes dans le style académique de l'époque. Il se forge progressivement sa propre vision philosophique de l'humanité et du non-figuratif.

Caricature de presse. Photo (c) Charlotte Service-Longépé
Caricature de presse. Photo (c) Charlotte Service-Longépé
Il décide de voyager à Londres puis il arrivera à Montmartre en 1895. Excellent dessinateur, il exécute des centaines de dessins satiriques sur la société, parues dans les revues l'Assiette au Beurre ou Cocorico, ainsi que des illustrations de livres.
Un registre bien différent de la peinture idéiste, mais lui permettant de gagner sa vie témoignant de ses convictions de libre penseur qui le rendront célèbre à Paris.

"Le bibliomane". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
"Le bibliomane". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
Il va côtoyer tous les mouvements artistiques de la première moitié du XXe siècle et expérimenter différents styles en donnant sa propre vision, mais avec son authenticité propre. Kupka peint des toiles à caractère symbolique, puis change aisément de style en s'essayant à l'impressionnisme et au fauvisme.
"Je peins, oui, mais seulement des conceptions (…), des synthèses, des accords."

"Gigolettes (Les princesses du trottoir)". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
"Gigolettes (Les princesses du trottoir)". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
Recherchant inlassablement la perfection, Kupka retouchera ses toiles, ne les datant qu’à la fin de sa vie.
"L'œuvre d'art étant en soi réalité abstraite demande à être constituée d'éléments inventés. Sa signification concrète découle de la combinaison même des types morphologiques et des situations architecturales particulières à son organisme propre."

Le parcours de l'exposition dans les salles du Grand Palais retrace l'ensemble du cheminement artistique et intellectuel de Kupka en montrant les étapes de sa fascinante évolution picturale via 300 œuvres. Sous-exposé pendant sa carrière et se méfiant du marché de l'art, Kupka vendit peu ses toiles.

Photo (c) Charlotte Service-Longépé
Photo (c) Charlotte Service-Longépé
En 1909, son art connaît un tournant significatif, à l'instar des Delaunay (Robert et Sonia) ou de Vassily Kandinsky; il explore l'abstraction tout en refusant cette désignation, car la peinture en soi est un acte concret.

Curieux des avancées techniques comme la chronophotographie, des évolutions scientifiques comme les rayons X, Kupka décompose le mouvement de ses personnages peint en transparence dans des bandes verticales de couleurs, associant une couleur à chaque état du déplacement: le bleu pour l'arrêt, le rouge ou l'orangé pour le déplacement.
"Les couleurs jouent dans nos sensations comme autant d'états de lumières."

"Conte de pistils et étamines". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
"Conte de pistils et étamines". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
Dans un perpétuel renouvèlement, Kupka continue sa quête du mouvement en peignant des motifs circulaires et verticaux avec des couleurs chaudes, une palette et un univers riche de couleurs qui prend une place prédominante. Sa vision traduit une abstraction tendant vers une poétique moderne de la couleur.

Au début simplement représentatif du réel, elle devient vectrice d'émotions, puis instrument du mouvement, enfin entité propre et unique s'articulant dans un langage géométrique à portée universelle.
Dans le tableau "Printemps cosmique", le peintre traduit la vision de champs de fleurs flamboyant à l'échelle du cosmos, tandis que dans "Conte de pistils et d’étamines" cache l'étreinte de plusieurs personnages.

"Printemps cosmique". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
"Printemps cosmique". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
L'évolution de Kupka est comparable d'une certaine manière à celle de son contemporain Piet Mondrian.
En 1931, il adhère au mouvement Abstraction-Création avec une série de toiles architecturales et machinistes aux motifs géométriques s'imbriquant astucieusement.
Son art se dépouille progressivement vers une plus grande stylisation.

"Ensemble statique". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
"Ensemble statique". Photo (c) Charlotte Service-Longépé
La diversité de son œuvre picturale éclectique partant du symbolisme pour aboutir à l'abstraction ne sera véritablement reconnue qu’après sa mort malheureusement.
Le Musée de Prague possède la plus vaste collection de son œuvre.

"(Une œuvre d'art) doit être un tout complexe, un organisme doté de ses qualités spécifiques d'existence, vivant de sa vie propre et à son propre compte." František Kupka









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