Après le Magal, le Maouloud à l'honneur!

Initié au Sénégal par seydi El Hadji Malick Sy, fondateur de la tidjania, cette commémoration est aujourd’hui à la cent huitième édition célébrée par la famille de cet illustre guide spirituel affectueusement surnommé Maodo.
Il aurait, au début de son installation dans la ville de Tivaouane en 1902, lancé aux fidèles cet appel : «célébrons ensemble la nuit de la naissance du prophète (Psl). Mais sans y associer aucun acte qui puisse transgresser les lois de la religion musulmane».
Ce Maouloud 2010 dirigé par le khalife général des Tidjanes Mouhamadoul Mansour Sy qui a succédé à Abdoul Aziz Sy, Dabakh rappelé à Dieu le 14 septembre 1997 à l’âge de 93 ans, a connu de très fortes affluences.
En effet, des milliers de pèlerins ont rallié la ville de Tivaouane pour assiter aux prières du «bourde». Il s’agit de louanges dédiées au prophète durant les dix premiers jours précédant le Maouloud.
Entre la fin du «bourde» et le jour du Maouloud, il a été observé ce jeudi une pause. Celle-ci a, néanmoins, été une occasion pour rendre un vibrant hommage à feu Serigne Habib Sy, fils cadet de El Hadji Malick Sy. La vie et l’œuvre de cet «homme humble» qualifié «d’étendue intarissable», ont été revisitées au cours d’un forum.

Le Maouloud qui est une occasion pour revisiter la vie et l’œuvre du prophète Mohamed (Psl) renvoie au souvenir d’une naissance qui a marqué une ère nouvelle dans l’évolution de l’humanité.
Venu au monde, en l’an 600 (570) après la montée de Issa (Jésus), le prophète Mohamed (Psl) était porteur d’un message universel de reconnaissance de l’unicité de Dieu et ce, dans un monde caractérisé par la déperdition et l’égarement. Six siècles avaient passé entre son avènement et la montée de Issa plongeant les hommes dans l’obscurité. La tâche ne fut pas aisée pour cet envoyé investi de la mission de guider à nouveau l’humanité vers le chemin de Dieu.
Ainsi, le Maouloud sert de lieu d’affermissement de la foi et de la ferveur religieuse à travers des foras où les valeurs de l’islam tout comme le legs du prophète sont exaltés et rappelés aux musulmans.

A l’instar de la ville sainte de Tivaouane, le Maouloud a été célébré dans d’autres foyers religieux qui sont pris d’assauts par leurs fidèles.
C’est le cas à Dakar avec la famille omarienne, la communauté layenne et à Médina Baye dans la région de Kaolack avec les fidèles de Baye Niass pour ne citer que ceux-là.
Par ailleurs, des chants religieux ont été organisés dans toutes les villes en guise de commémoration. Car, selon l’esprit du Maouloud, toute personne peut célébrer cet évènement partout où il se trouve.

Ce Maouloud, moment de réconciliation avec soi-même et avec les autres, doit aussi être celui d’une entente retrouvée entre les acteurs de la vie politique comme en a appelé le Khalife général des tidjanes lors de la visite que le chef de l’Etat vient de lui rendre.