Exposition universelle 1873.mp3 (197.14 Ko)
1873, année où s'est tenue, du 1er mai au 31 octobre, une exposition universelle mettant à l'honneur l’essor qu’a connu la ville à cette époque. En témoigne principalement l'ouverture du Ring, ce boulevard circulaire bordé d'immeubles somptueux qui font encore actuellement, l'admiration des touristes. Les esprits chagrins, il est vrai, et ils n'auront pas tort, rappelleront qu'à peine l'exposition s'était-elle ouverte qu'éclate à la Bourse de Vienne le krach du vendredi 9 mai qui allait mettre à mal l'économie pour des décennies. Et que l'événement n'attira pas le nombre de visiteurs escompté, et se solda par un déficit...
Quoi qu'il en soit, cette exposition universelle était la cinquième du siècle et la première à ne pas se dérouler à Paris ou à Londres comme les quatre précédentes. Elle se tenait au Prater et six millions de visiteurs s'y rendirent.
Quoi qu'il en soit, cette exposition universelle était la cinquième du siècle et la première à ne pas se dérouler à Paris ou à Londres comme les quatre précédentes. Elle se tenait au Prater et six millions de visiteurs s'y rendirent.
Monaco à Vienne
Parmi la multitude de documents, cartes, objets, dessins, peintures, affiches diverses et très nombreuses photos, on remarque celle du Pavillon de Monaco. La Principauté y avait été invitée et pour participer le plus dignement dignement à cette manifestation, avait confié le projet à Marie, épouse de François Blanc, fondateur entre autres de la Société Anonyme des Bains de Mer. Le Comte Antoine Nicolas Bertora, président du Conseil d'administration de la Société des Bains de mer de Monaco, est nommé commissaire général de l’exposition. Le pavillon est décrit comme étant de style Renaissance italienne, il abrite des produits issus du terroir monégasque, citrons, oranges, caroubes, olives et des essences distillées. Ainsi que des produits de l’artisanat local fabriqués par la Société industrielle et artistique de Monaco créée en 1871 par Marie Blanc. On dit qu'elle n'était guère satisfaite de ces pièces et qu'elle décida d’acheter et de faire expédier à Vienne un lot de céramiques fabriqué par l'Alsacien Charles Fischer. Ce céramiste dirigeait avec son épouse un atelier de poterie à Oloron-Sainte-Marie dans l'actuel département des Pyrénées-Atlantiques. Par la suite, Marie Blanc s’assure l’exclusivité de cette production qu’elle appellera "Poteries de Monaco". Le succès est immédiat et elle convainc le couple Fischer de venir s’installer à Monaco. Et dès l'année suivante, on fabrique de la poterie artistique en Principauté. Dans le numéro 825 du Journal de Monaco, daté du mardi 14 avril 1874, on pouvait lire, "La fabrique de Poteries Artistiques de Monte-Carlo si habilement dirigée par M. et Mme Fischer est actuellement en pleine expansion. On y cuit, ces jours-ci plusieurs objets tout nouveaux, remarquables par leur fini et par leur genre, et qui doivent figurer au concours régional de Nice. Le local situé dans l’ancienne propriété de Sigaldy, au milieu d’une véritable forêt d’oliviers et de citronniers, offre un aspect des plus pittoresques. C’est un bâtiment long dont une extrémité est affectée aux manipulations artistiques, et dont l’autre partie est occupée par les fours. Il est vraiment curieux de voir avec quelle facilité et avec quel Art, un informe morceau d’argile est transformé en vase coquet ou en corbeilles chargées de fleurs".
"Experiment Metropole 1873: Vienne et l’exposition universelle", jusqu'au 28 septembre 2014 au Wien Museum.
"Experiment Metropole 1873: Vienne et l’exposition universelle", jusqu'au 28 septembre 2014 au Wien Museum.