ACTUS DE MONACO ET DE LA REGION

Le 5 février  S.E. Pilvi-Sisko Vierros-Villeneuve, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Finlande, a remis ses lettres de créance à S.A.S le Prince Albert II, au Palais Princier. Elle était accompagnée de Rainier Boisson, consul honoraire de Finlande à Monaco. Puis, le Prince l'a reçue dans le Salon de Famille pour une audience. Le nouvel ambassadeur va succéder à S.E. Kaarlo Murto qui était depuis le 21 mars 2008 le premier à représenter la Finlande à Monaco. Les deux pays ont établi des relations diplomatiques le 29 mars 2007 par la signature d’un communiqué conjoint. Ils œuvrent pour le renforcement de leur coopération dans des actions de nature humanitaire et d’aide au développement - plus particulièrement celles touchant à l’enfance et à la lutte contre le sida -, la protection de l’environnement, le domaine culturel et les hautes technologies. 

Le même jour, S.E. Francisco Seixas da Costa, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Portugal présentait les siennes. Là encore, le Prince était entouré de Jacques Boisson, secrétaire d'État, Georges Lisimachio, chef de Cabinet de S.A.S. le Prince et de Franck Biancheri, conseiller de Gouvernement pour les Relations extérieures et pour les Affaires économiques et financières internationales. A l’issue de la cérémonie, S.A.S. le Prince s'est entretenu avec l’ambassadeur dans le Salon de Famille. Les deux États participent au "Processus de Barcelone : Union pour la Méditerranée" et souhaitent développer une politique maritime de la zone. Favorables par ailleurs au principe d’une "pêche soutenable", ils sont également très proches dans leur prise de position dans le domaine de la protection de l’environnement. Le 9 avril prochain, le Souverain se rendra à Lisbonne et rencontrera au cours d’une visite officielle, le président de la République du Portugal, Anibal Cavaco Silva. 

Poursuivant une politique d’implantation de bureaux de promotion touristique dans les pays avec une clientèle potentielle disposant d'un pouvoir d’achat élevé, la Direction du Tourisme et des Congrès de Monaco a ouvert depuis le 1er janvier, quatre nouveaux bureaux en Australie, Inde, Russie et aux Émirats Arabes Unis. Leur but est d'assurer la promotion mais aussi d'apporter une aide à la commercialisation auprès des partenaires locaux. Ces bureaux, à Sydney, New Delhi, Moscou et Dubaï allongent la liste de ceux déjà implantés à New York, Hanovre, Londres, Milan, Shanghai et Tokyo. Monaco attire les touristes russes depuis longtemps et les ligne directes de Nice à Moscou ou Saint Petersbourg ne pourront que faciliter les déplacements. En ce qui concerne l'Australie, malgré l'éloignement considérable, 500000 de ses ressortissants se rendent en France chaque année et Monaco doit devenir une étape inévitable. Nul n'ignore l'attrait qu'exerce la Principauté sur la population nantie des Émirats et la récente mise en service du vol quotidien Nice-Dubaï par Émirates ne pourra qu'être favorable. L'Inde envoie 20 % de ses voyageurs vers l’Europe et leur nombre devrait s’accroître annuellement de 7 à 10%.

Le 3 février, à la Maison de l'Amérique Latine de Monaco, en présence de S.A.S. le Prince Albert II, d'Angela Foster, consul honoraire de Roumanie en Principauté, du Père Daru de l’Eglise orthodoxe de Nice ainsi que de nombreux invités, était inaugurée une exposition d'icônes de Transylvanie de la plus pure tradition byzantine. Elle restera ouverte jusqu'au 20 février.
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Deux jours plus tard, l'association accueillait une conférence-diaporama, autour du thème "Le Népal, Le Royaume de l'Himalaya", conçue, commentée et réalisée par Marie-Cécile Proust, présidente d’honneur de Namaste. Cette association monégasque a été créée en octobre dernier dans le but venir en aide à la population de Rigaon, un village très isolé du Népal au pied de l’Himalaya. En février 2009, un voyage était organisé afin d'inaugurer un nouvel incinérateur du dispensaire, financé par la direction de la Coopération internationale, et de prendre connaissance des derniers aménagements de l'école de Dhuseni, financée par Monaco Aide et Présence. L'épouse du ministre d'État et Nancy Dotta, devenue depuis présidente de Namaste, étaient du voyage et touchées par les conditions de vie très difficiles des habitants de cette vallée, elles ont décidé de fonder une association qui se consacrerait entièrement à aider Rigaon. Elle s'appellera Namaste, qui est une salutation dans les pays de culture bouddhique. Un dîner buffet a clôturé cette belle soirée placée sous le signe du voyage et de l'entraide.

Écoutez Mme Proust au microphone d'Eva Esztergar, en podcast audio à la fin de cet article

Le 3 février, la France a manifesté sa volonté d'aboutir à une interdiction du commerce international du thon rouge, ce qui n'est pas du goût des pêcheurs et ne satisfait pas non plus les écologistes. Elle s'est finalement ralliée à la proposition de Monaco qui consiste à inscrire cette espèce à l'annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction ou Cites, avec une entrée en vigueur de cette mesure différée de dix-huit mois, ceci pour tenir compte de nouvelles études scientifiques sur l'état du stock de poissons attendues à l'automne 2010. Ce délai aidera aussi à la mise en place de mesures devant permettre aux petits pêcheurs côtiers de poursuivre leur activité et à l'indemnisation des pêcheurs industriels qui ne pourront plus exporter au Japon. Pour les écologistes, il faudrait agir immédiatement. Quant aux pêcheurs, par la voix de Mourad Kahoul, président de Medisamak, association des professionnels du secteur de la pêche des pays riverains de la Méditerranée, ils condamnant une décision qui ne leur semble pas justifiée. Ils attendent avec impatience les résultats de la réunion de Doha du 13 au 25 mars où tout n'est pas encore joué. La France doit convaincre les États-membres de l'Union européenne de se rallier à cette inscription et la partie sera rude avec l'Espagne, qui préside l'UE.

Ceux qui n'entendant plus parler de l'affaire Toni Musulin, ce convoyeur de fonds qui avait détourné le 5 novembre dernier un fourgon de la société Loomis contenant 11,6 millions d’euros, commençaient à s'inquiéter de ce silence, vont avoir des nouvelles. En effet, on a appris ces jours-ci que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Lyon avait rejeté sa demande en appel de mise en liberté. Ses deux avocats vont se pourvoir en cassation. Pour l'un d'eux, Me Cottet-Bretonnier, "C'est une décision politique qui ne nous surprend pas" et de dénoncer une justice trop sévère à l’égard de quelqu'un qui n’est accusé que de vol simple et d’escroquerie. Pour un vol commis sans violence, la détention provisoire ne peut théoriquement excéder quatre mois. Sont contestées aussi les conditions d'extradition de Toni Musulin depuis Monaco ainsi que la façon dont s'est déroulée la garde à vue. De plus, l'avocat estime que la "loi pénitentiaire censée faciliter l'insertion des détenus (…) n'est pas appliquée". Musulin a une promesse d'embauche de la part d'un employeur et une autre personne est tout à fait prête à l'héberger. Tout serait donc parfait, cependant si 9 millions ont été retrouvés, 2,6 manquent toujours. On attend donc impatiemment le procès !