Tu me provoques, je fais front
Les Le Pen et le FN.mp3 (246.73 Ko)
Lundi 4 mai, après plus de deux heures de délibération et d’échanges houleux, le bureau politique du Front National, avec à sa tête sa fille Marine, a tranché. Jean-Marie Le Pen co-fondateur du Front National est suspendu pour ses propos dénaturant la crédibilité du parti… Une exécution que le père ne pardonne pas à sa fille. Le patriarche, avec son verbe instinctif et incisif, a cloué plus d’un par sa férocité… Marine ne mérite pas de porter son nom. Il invite ainsi sa fille à se dessaisir dans un futur proche de son patronyme. Soit en se mariant à Louis Aliot soit à Florian Philippot. Quelle boutade, sachant que le compagnon de sa fille depuis des lustres n’est autre que Louis Aliot.
L’impétuosité actuelle entre le père et la fille n’a été aussi profonde que dans le passé. Cette division au sein du FN va vraisemblablement cristalliser des rivalités internes.
C’est connu, Jean-Marie Le Pen a la formule assassine. En 1987, sur le plateau de la radio RTL, il stigmatise tout un pan de l’histoire du monde en révélant que les chambres à gaz sont un point de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
Accusé d’antisémitisme, il traînera cette accusation toute sa carrière politique. L’histoire ayant la dent dure, les Français ne lui pardonneront jamais ni à son parti… Marine Le Pen veut alors lifter le parti. Ses ambitions de devenir un jour la première présidente de la France sont enracinées dans toute sa politique: la victoire Bleu Marine.
L’impétuosité actuelle entre le père et la fille n’a été aussi profonde que dans le passé. Cette division au sein du FN va vraisemblablement cristalliser des rivalités internes.
C’est connu, Jean-Marie Le Pen a la formule assassine. En 1987, sur le plateau de la radio RTL, il stigmatise tout un pan de l’histoire du monde en révélant que les chambres à gaz sont un point de l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale.
Accusé d’antisémitisme, il traînera cette accusation toute sa carrière politique. L’histoire ayant la dent dure, les Français ne lui pardonneront jamais ni à son parti… Marine Le Pen veut alors lifter le parti. Ses ambitions de devenir un jour la première présidente de la France sont enracinées dans toute sa politique: la victoire Bleu Marine.
Le Bleu Marine n’a pas changé le Front National
Le Front National est connu dans la conscience collective comme un parti raciste, antisémite et sectaire. Un parti représenté par la figure du père Le Pen dont la violence et la provocation ont toujours été son leitmotiv.
Marine veut créer une rupture avec cette ligne forte et belliqueuse. Dé-diaboliser le FN afin de le hisser au rang des partis crédibles et légitimes dans la vie politique française. Donner également une attractivité au Bleu Marine auprès des jeunes comme étant le seul parti qui assure et pourra garantir leur avenir. Mais les derniers événements ne font aucunement rupture avec leur idéologie traditionaliste.
Le tabassage de quelques journalistes et la neutralisation musclée des Femen venus contester le 1er mai, le financement inégal et anormal du FN par la société Riwal et la rupture entre la fille et le père dénote de la violence congénitale de ce parti.
On se souvient également des propos outranciers et xénophobes de quelques candidats du Front National aux dernières élections municipales. Entre Anne-Sophie Leclère qui a comparé Christine Taubira à un singe et Robert Ménard avec ses statistiques d’enfants musulmans dans sa commune, ce parti n’est pas "normal".
On voudrait prendre compassion du père déchu, de la fille bannie et insultée, mais toute l’histoire du Front National fait hésiter. La rationalisation de l’émotion collective est ressentie par tous… A quand la fin de la violence?
Marine veut créer une rupture avec cette ligne forte et belliqueuse. Dé-diaboliser le FN afin de le hisser au rang des partis crédibles et légitimes dans la vie politique française. Donner également une attractivité au Bleu Marine auprès des jeunes comme étant le seul parti qui assure et pourra garantir leur avenir. Mais les derniers événements ne font aucunement rupture avec leur idéologie traditionaliste.
Le tabassage de quelques journalistes et la neutralisation musclée des Femen venus contester le 1er mai, le financement inégal et anormal du FN par la société Riwal et la rupture entre la fille et le père dénote de la violence congénitale de ce parti.
On se souvient également des propos outranciers et xénophobes de quelques candidats du Front National aux dernières élections municipales. Entre Anne-Sophie Leclère qui a comparé Christine Taubira à un singe et Robert Ménard avec ses statistiques d’enfants musulmans dans sa commune, ce parti n’est pas "normal".
On voudrait prendre compassion du père déchu, de la fille bannie et insultée, mais toute l’histoire du Front National fait hésiter. La rationalisation de l’émotion collective est ressentie par tous… A quand la fin de la violence?