Trois oeuvres à réhabiliter et découvrir
Alors que se tourne une page dans l’histoire de l’Orchestre Philarmonique de Nice, cette nouveauté discographique consacre le talent de la phalange et de son chef Marco Guidarini dans des œuvres de jeunesse d’un certain répertoire français un tantinet oublié, un rien académique, voire facile pour certains.
Même si ce triptyque n’atteindra jamais les cimes d’autres poèmes symphoniques plus vaccinés ou originaux dans leur écriture ou conception (Richard Strauss peut dormir tranquille sur ce terrain là), c’est sans honte, même avec curiosité que l’on écoute ce programme finalement pas si anodin que cela, reflet d’une époque, d’un goût, désuet mais bien dans les mœurs… du siècle passé.
Tel un voyage en autant de clips, vignettes ou cartes postales musicales permettant de bourlinguer en France ou à l’étranger sans bouger de Paris.
Les dominicales Scènes Alsaciennes de Massenet (1881) ouvrent le programme. Pages pleines de tendresse pastelisée puis au folklore affirmé. Suivent les Impressions d’Italie de Gustave Charpentier (composées vers la même époque à la Villa Médicis) qui nous trimbalent de Sorrente à Naples, pages gorgées de soleil, à la sensualité doucereuse, avec des relents de la Louise à venir. La très rare Suite Algérienne de Camille Saint-Saëns (1879), au fort parfum colonialiste, dénuée d’exotisme de pacotille, clôt ce récital posthume.
Marco Guidarini, en vrai amoureux de ce répertoire, avec cet esprit d’indépendance qui le caractérise, décape totalement ces poèmes, retrouve ce lyrisme si franchouillard (lui, un Génois !), défend ses compositeurs avec une interprétation très lyrique, très colorée, mettant en valeur la richesse et la subtilité de l’orchestration, et oppose à la dialectique de la raison celle du cœur.
S’élève ainsi une sérénité, une complicité conquises de longue date, de haute lutte, donnant à l’auditeur une ivresse volontaire, un optimisme communicatif, un vertige de l’action simplement jubilatoire. Le tout dans une économie des effets, un maximum de sobriété, un élan olympien qui enthousiasmeront même les plus rétifs. Comme une certaine idée de la tradition et de la qualité. Comme le triomphe de la lumière sur les ténèbres.
CD Talent Dom 2929 106
www.talentrecords.be
Même si ce triptyque n’atteindra jamais les cimes d’autres poèmes symphoniques plus vaccinés ou originaux dans leur écriture ou conception (Richard Strauss peut dormir tranquille sur ce terrain là), c’est sans honte, même avec curiosité que l’on écoute ce programme finalement pas si anodin que cela, reflet d’une époque, d’un goût, désuet mais bien dans les mœurs… du siècle passé.
Tel un voyage en autant de clips, vignettes ou cartes postales musicales permettant de bourlinguer en France ou à l’étranger sans bouger de Paris.
Les dominicales Scènes Alsaciennes de Massenet (1881) ouvrent le programme. Pages pleines de tendresse pastelisée puis au folklore affirmé. Suivent les Impressions d’Italie de Gustave Charpentier (composées vers la même époque à la Villa Médicis) qui nous trimbalent de Sorrente à Naples, pages gorgées de soleil, à la sensualité doucereuse, avec des relents de la Louise à venir. La très rare Suite Algérienne de Camille Saint-Saëns (1879), au fort parfum colonialiste, dénuée d’exotisme de pacotille, clôt ce récital posthume.
Marco Guidarini, en vrai amoureux de ce répertoire, avec cet esprit d’indépendance qui le caractérise, décape totalement ces poèmes, retrouve ce lyrisme si franchouillard (lui, un Génois !), défend ses compositeurs avec une interprétation très lyrique, très colorée, mettant en valeur la richesse et la subtilité de l’orchestration, et oppose à la dialectique de la raison celle du cœur.
S’élève ainsi une sérénité, une complicité conquises de longue date, de haute lutte, donnant à l’auditeur une ivresse volontaire, un optimisme communicatif, un vertige de l’action simplement jubilatoire. Le tout dans une économie des effets, un maximum de sobriété, un élan olympien qui enthousiasmeront même les plus rétifs. Comme une certaine idée de la tradition et de la qualité. Comme le triomphe de la lumière sur les ténèbres.
CD Talent Dom 2929 106
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