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Deuil d’un aviateur français de la Seconde Guerre Mondiale

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Par Ian Richardson Rédigé le 25/01/2014 (dernière modification le 25/01/2014)

Décès de Lucien Malia, le 23 janvier dernier, un des derniers vétérans de la base des escadrons français d’Elvington, de la 2e Guerre Mondiale.


Lucien Malia avec la mitrailleuse arrière du Bombardier Halifax du Yorkshire Air Museum. Photo courtoisie (c) DR
Lucien Malia avec la mitrailleuse arrière du Bombardier Halifax du Yorkshire Air Museum. Photo courtoisie (c) DR
Le Allied Air Forces Memorial & Yorkshire Air Museum viennent juste d’apprendre la triste nouvelle du décès de Lucien Malia, le 23 janvier 2014, un des derniers vétérans de la base des escadrons français d’Elvington de la 2e Guerre Mondiale. Il était mitrailleur arrière du “Tail End Charlie” et fit 23 missions avec l’escadron 346 “Guyenne”*. Elvington fut la seule et unique base française du Bomber Command.

Né le 8 janvier 1923, il vécut à Pontault-Combault (Seine et Marne). Lucien Malia venait de fêter ses 91 ans. Il fut très malade ces deux dernières années, et ceci rendit difficile pour lui de faire son pèlerinage annuel pour Elvington, pour participer aux cérémonies du souvenir de novembre. Son dernier voyage à York cependant fut poignant car lui et plusieurs vétérans participèrent à l’inauguration de l’unique plaque commémorative en l’honneur des escadrons français d’Elvington au York Minster le 20 octobre 2011. Il fut très touché et honoré de la manière de se souvenir d’eux.

Lucien faisait partie de l’équipage du Capitaine Notelle "D" (Halifax NR229) et fut gravement blessé lors de sa 23e mission quand son avion fut touché par un chasseur nocturne de la Luftwaffe, la nuit du 3-4 mars 1945, opération connue sous le nom de "Gisela". Sur leur vol de retour de Norvège, les avions de la Luftwaffe infiltrèrent les avions de la RAF, qui furent attaqués alors qu’ils se préparaient à atterrir. L’Halifax de Lucien allait être attaqué lors de leur atterrissage par un JU88 piloté par Johan Dreher, mais ils furent alertés par la Tour de Contrôle d’Elvington et ils réussirent à se dégager de cette situation et à se diriger vers Croft, un peu plus au nord. Cela dit leur chance tourna et ils furent attaqués de nouveau et s’écrasèrent. Lucien fut blessé au visage, cicatrice marquée à vie. Tout l’équipage survit. Johan Dreher et son équipage ne furent pas aussi chanceux car ils attaquèrent de nouveau Elvington, trop bas et heurtèrent un arbre et s’écrasèrent sur une ferme du village, dernier avion allemand de la 2e Guerre Mondiale a s’écraser sur le sol britannique. Son équipage perdit la vie ainsi que le fermier, sa femme et sa mère.

Après avoir appris la triste nouvelle du décès de Lucien, Ian Reed FRAeS, Directeur du Allied Air Forces Memorial, s’exprima: “Lucien Malia participa à l’un des épisodes légendaires de notre histoire et fut un ami vrai et loyal toutes ces années. Il manquera à beaucoup de personnes. Nous sommes reconnaissants qu’il ait pu participer à l’inauguration du mémorial français au York Minster, où il rencontra notre vice-président, anciennement Chef de la RAF, Sir Stephen Dalton, et le Général Jean Paul Paloméros, anciennement Chef de l’armée de l’air française et aujourd’hui Commandant Allié Suprême à l’OTAN. Ce fut un événement mémorable et riche en émotions.”

Aujourd’hui et jusqu’aux funérailles le drapeau tricolore flottera à mi-mat au Yorkshire Air Museum, marque de respect à Lucien Malia.

A la fin de la guerre, Lucien travailla dans l’industrie de l’aviation en Afrique et ensuite il dirigea trois aéroports privés, dont Lognes, Paris-Est, où il supervisa la modernisation complète des facilités et de construction d’une nouvelle Tour de Contrôle.


* L’escadron 346 “Guyenne” fut formé à Elvington le 16 mai 1944 et sa première mission opérationnelle fut de voler sur les plages normandes à la veille du débarquement, pour attaquer le dépôt de train de Caen et St. Lo et aussi la plus stratégique et grande batterie allemande à 2 km en dehors de la petite ville de pêche de Grandcamp-Maisy.









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