Il y avait foule ce jeudi 25 février 2010 lors de la manifestation organisée par le Lycée Masséna à Nice, sous la présidence de Monsieur le Proviseur Jean-Alain Hiver, pour l’inauguration de la fresque réalisée par Alain de Fombelle et destinée au CDI Centre de Documentation et d’Information du Lycée. Salle René Cassin comble, de nombreuses personnes debout et d’autres à l’extérieur malgré la température peu clémente, plus de 300 personnes au total. De nombreuses personnalités étaient présentes, dont Mme Muriel Marland-Militello, Adjointe à la Culture de la Ville de Nice et représentant M. le Maire et Ministre Christian Estrosi.
La genèse de ce magnifique et important travail remonte à deux ans. À l’occasion d’une exposition au CDI, Jean-Alain Hiver rencontre Alain de Fombelle. Le courant passe. Il se trouve que le lycée est orné de somptueuses fresques peintes par Charles Martin-Sauvaigo, un ancien élève de l’établissement devenu professeur d’art à l’école Polytechnique, et dont les œuvres accompagnent depuis près d’un siècle les élèves et professeurs dans la salle René Cassin et la salle des Actes. Jean-Alain Hiver a souhaité renouer ce fil rouge artistique en commandant cette fresque dont la thématique, « Le Monde des Marmouilles », a été laissée au libre choix de l’artiste.
Les festivités ont commencé avec une conférence (… un peu longue !) d’Alain Biancheri sur l’École de Nice, suivie de plusieurs performances d’Alain de Fombelle. Cet artiste complexe peu facile à saisir est pluridisciplinaire et s’exprime aussi bien au travers de sa peinture et de ses sculptures que par des textes, de la musique, de l’imagerie numérique ou quelques gags scéniques imprévisibles. Il a cette fois présenté un beau texte de 2009 évoquant notre infime petite place dans l’univers et faisant donc indirectement référence à sa fresque, puis une courte mais intéressante « Coulée musicale » composée spécialement pour l’occasion. L’artiste était au piano accompagné de trois élèves du lycée, Yannick Gindroz au piano également, Cécile de Clerk à la flûte et Coline Prouvost au hautbois.
Ce fut ensuite Jean MAS, artiste bien connu de l’École de Nice, inventeur du Peu qui orchestra une performance fertile en bons mots et en surprises en l’honneur de la fresque et des marmouilles (Organicus mineralis). Au grand dam d’Alain de Fombelle qui vit à cette occasion sa montre fracassée à coups de marteau par un Jean Mas déchaîné, ceci dit-il, pour officialiser, immortaliser l’instant de l’entrée des marmouilles au CDI du Lycée Masséna. Ensuite, c’est un mobile de l’assistance qui y passa. Terrible !
La visite de l’exposition réserve de nombreuses surprises, tant par la diversité des pièces exposées, que par la qualité de celles-ci. On imagine que l’accrochage du réclamé beaucoup de réflexion pour faire se côtoyer des styles aussi différents, amis au final, c’est une impression très agréable et équilibrée qui se dégage. On peut citer, dans l’ordre de la visite, une Marylinn de Nivèse, un bronze de Tasic, un bronze puzzle de Sosno, une coulée carton de Gilli de 1997, des tuyaux de Dury, un Télémaque de Sanchez, un autoportrait de Morisse, une composition de Zoladz, deux petits tableaux formants paire de Mendonça, un chat puzzle de Mas, un monstre de Bosio, au total 26 exposants. Et pour compléter la liste, toujours dans l’ordre de visite : Jarry, Demonchy, Altmann, Bosoni, Isnard, Phobé, Anton, Panzani, Binello, Da Milano, Mory, Slobodan, Everart, Sylvie T.
Alain de Fombelle, exposait également diverses sculptures, pierre et bois et un tableau bleu intitulé « Le chemin vers la lumière ». La fresque, longue de sept mètres sur un mètre, en cinq toiles à l’acrylique, quant à elle, s’impose et illumine la salle. Énigmatique paysage improbable tout dans des tons de bleu, où serpente une longue guirlande rouge sur laquelle des marmouilles sereines, sympathiques, sont posées ou se déplacent, attendent ou vous regardent, sans que l’on puisse vraiment dire ce qu’elles font, bien qu’à l’évidence, elles ne soient pas là par hasard, incitant à la réflexion. Étrange ces marmouilles (Organicus mineralis), manifestement intelligentes, maifestement autres. Curieuse cette sensation, agréable, accrochante, surprenante, générée par ce travail qui stimule et flashe par ses couleurs jeunes, fortes et joyeuses, mais calme en même temps, et semble avoir été là depuis toujours.
Si vous en avez l’occasion, ne ratez pas la visite de cette exposition, elle mérite votre attention, et surtout ne manquez pas cette fresque, elle restera gravée en votre mémoire.
La fresque est installée à demeure, l’exposition est prévue pour un mois, mais on parle déjà d’une prolongation. Elle est ouverte au public, il suffit de se présenter à l’accueil du lycée aux horaires usuels d’ouverture, et de demander à visiter le Centre de Documentation.
Renseignements : Lycée Masséna, 2 avenue Félix Faure, 06000 Nice, Téléphone +33 (0)4 93 62 77 00.
Liane Darjevet, Nice, 02/03/10
La genèse de ce magnifique et important travail remonte à deux ans. À l’occasion d’une exposition au CDI, Jean-Alain Hiver rencontre Alain de Fombelle. Le courant passe. Il se trouve que le lycée est orné de somptueuses fresques peintes par Charles Martin-Sauvaigo, un ancien élève de l’établissement devenu professeur d’art à l’école Polytechnique, et dont les œuvres accompagnent depuis près d’un siècle les élèves et professeurs dans la salle René Cassin et la salle des Actes. Jean-Alain Hiver a souhaité renouer ce fil rouge artistique en commandant cette fresque dont la thématique, « Le Monde des Marmouilles », a été laissée au libre choix de l’artiste.
Les festivités ont commencé avec une conférence (… un peu longue !) d’Alain Biancheri sur l’École de Nice, suivie de plusieurs performances d’Alain de Fombelle. Cet artiste complexe peu facile à saisir est pluridisciplinaire et s’exprime aussi bien au travers de sa peinture et de ses sculptures que par des textes, de la musique, de l’imagerie numérique ou quelques gags scéniques imprévisibles. Il a cette fois présenté un beau texte de 2009 évoquant notre infime petite place dans l’univers et faisant donc indirectement référence à sa fresque, puis une courte mais intéressante « Coulée musicale » composée spécialement pour l’occasion. L’artiste était au piano accompagné de trois élèves du lycée, Yannick Gindroz au piano également, Cécile de Clerk à la flûte et Coline Prouvost au hautbois.
Ce fut ensuite Jean MAS, artiste bien connu de l’École de Nice, inventeur du Peu qui orchestra une performance fertile en bons mots et en surprises en l’honneur de la fresque et des marmouilles (Organicus mineralis). Au grand dam d’Alain de Fombelle qui vit à cette occasion sa montre fracassée à coups de marteau par un Jean Mas déchaîné, ceci dit-il, pour officialiser, immortaliser l’instant de l’entrée des marmouilles au CDI du Lycée Masséna. Ensuite, c’est un mobile de l’assistance qui y passa. Terrible !
La visite de l’exposition réserve de nombreuses surprises, tant par la diversité des pièces exposées, que par la qualité de celles-ci. On imagine que l’accrochage du réclamé beaucoup de réflexion pour faire se côtoyer des styles aussi différents, amis au final, c’est une impression très agréable et équilibrée qui se dégage. On peut citer, dans l’ordre de la visite, une Marylinn de Nivèse, un bronze de Tasic, un bronze puzzle de Sosno, une coulée carton de Gilli de 1997, des tuyaux de Dury, un Télémaque de Sanchez, un autoportrait de Morisse, une composition de Zoladz, deux petits tableaux formants paire de Mendonça, un chat puzzle de Mas, un monstre de Bosio, au total 26 exposants. Et pour compléter la liste, toujours dans l’ordre de visite : Jarry, Demonchy, Altmann, Bosoni, Isnard, Phobé, Anton, Panzani, Binello, Da Milano, Mory, Slobodan, Everart, Sylvie T.
Alain de Fombelle, exposait également diverses sculptures, pierre et bois et un tableau bleu intitulé « Le chemin vers la lumière ». La fresque, longue de sept mètres sur un mètre, en cinq toiles à l’acrylique, quant à elle, s’impose et illumine la salle. Énigmatique paysage improbable tout dans des tons de bleu, où serpente une longue guirlande rouge sur laquelle des marmouilles sereines, sympathiques, sont posées ou se déplacent, attendent ou vous regardent, sans que l’on puisse vraiment dire ce qu’elles font, bien qu’à l’évidence, elles ne soient pas là par hasard, incitant à la réflexion. Étrange ces marmouilles (Organicus mineralis), manifestement intelligentes, maifestement autres. Curieuse cette sensation, agréable, accrochante, surprenante, générée par ce travail qui stimule et flashe par ses couleurs jeunes, fortes et joyeuses, mais calme en même temps, et semble avoir été là depuis toujours.
Si vous en avez l’occasion, ne ratez pas la visite de cette exposition, elle mérite votre attention, et surtout ne manquez pas cette fresque, elle restera gravée en votre mémoire.
La fresque est installée à demeure, l’exposition est prévue pour un mois, mais on parle déjà d’une prolongation. Elle est ouverte au public, il suffit de se présenter à l’accueil du lycée aux horaires usuels d’ouverture, et de demander à visiter le Centre de Documentation.
Renseignements : Lycée Masséna, 2 avenue Félix Faure, 06000 Nice, Téléphone +33 (0)4 93 62 77 00.
Liane Darjevet, Nice, 02/03/10