Un livre à lire que l'on ne voudrait... pas lire
Annick Cojean explique son livre:
"J’étais allée en Libye à la fin de la révolution, parce que j’étais très intriguée de voir que les Libyennes étaient quasiment absentes de tous les documents que je consultais. Avant même d’y aller, j’avais rencontré une opposante de longue date qui était devenue chef rebelle et qui m’avait dit qu’il y avait eu énormément de viols. J’ai donc appris que les femmes avaient été très importantes dans la révolution et systématiquement punies de viol. Le viol a été utilisé comme une arme de guerre: des conteneurs entiers de Viagra ont été commandés et dans les villes occupées on a violé en masse sur ordre de Kadhafi: violer d’abord, tuer ensuite.
Beaucoup de diplomates et services occidentaux savaient une part de vérité sur les mœurs de Kadhafi, mais ils ignoraient sans doute leur étendue et leur sauvagerie. En Libye, beaucoup s'en doutaient, mais la peur était telle qu'ils préféraient fermer les yeux.
Ce harem sordide est le plus terrible tabou des années Kadhafi. Ses victimes sont enfermées dans leur secret. Avant, elles ne pouvaient rien dire: Kadhafi dirigeait tout. Aujourd'hui, malgré sa mort, elles ont tout à perdre en parlant. Elles seraient rejetées, voire tuées. La pression sociale, culturelle et religieuse est si forte qu'elles ne seront jamais reconnues comme victimes. J'espère que mon livre, bientôt diffusé en Libye, permettra d'y remédier et d'empêcher le nouveau gouvernement d'occulter le sujet".
Des phrases bouleversantes, des vérités hallucinantes aux mots et maux-fléaux hélas encore existants en ce XXIe siècle. Un frisson glacial envahit le lecteur à cet inconcevable si long règne de l'horreur qui a pu exister par le silence, la lâcheté et l'hypocrisie humaine du monde entier.
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"J’étais allée en Libye à la fin de la révolution, parce que j’étais très intriguée de voir que les Libyennes étaient quasiment absentes de tous les documents que je consultais. Avant même d’y aller, j’avais rencontré une opposante de longue date qui était devenue chef rebelle et qui m’avait dit qu’il y avait eu énormément de viols. J’ai donc appris que les femmes avaient été très importantes dans la révolution et systématiquement punies de viol. Le viol a été utilisé comme une arme de guerre: des conteneurs entiers de Viagra ont été commandés et dans les villes occupées on a violé en masse sur ordre de Kadhafi: violer d’abord, tuer ensuite.
Beaucoup de diplomates et services occidentaux savaient une part de vérité sur les mœurs de Kadhafi, mais ils ignoraient sans doute leur étendue et leur sauvagerie. En Libye, beaucoup s'en doutaient, mais la peur était telle qu'ils préféraient fermer les yeux.
Ce harem sordide est le plus terrible tabou des années Kadhafi. Ses victimes sont enfermées dans leur secret. Avant, elles ne pouvaient rien dire: Kadhafi dirigeait tout. Aujourd'hui, malgré sa mort, elles ont tout à perdre en parlant. Elles seraient rejetées, voire tuées. La pression sociale, culturelle et religieuse est si forte qu'elles ne seront jamais reconnues comme victimes. J'espère que mon livre, bientôt diffusé en Libye, permettra d'y remédier et d'empêcher le nouveau gouvernement d'occulter le sujet".
Des phrases bouleversantes, des vérités hallucinantes aux mots et maux-fléaux hélas encore existants en ce XXIe siècle. Un frisson glacial envahit le lecteur à cet inconcevable si long règne de l'horreur qui a pu exister par le silence, la lâcheté et l'hypocrisie humaine du monde entier.
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