"Le choix des âmes", la première guerre au festival d’Avignon

1916, Franz, "humaniste et musicien", et Raoul, "un poilu rural revanchard et un peu simple", c’est ainsi que leur auteur les décrit, sont obligés de cohabiter pendant plusieurs heures. Alors comment ces deux hommes que tout oppose en arrivent-ils à se rencontrer? Eh bien ce sont les improbables situations de '14-18, une explosion, et la magie du théâtre qui les fait se retrouver ensemble dans la même galère. Les deux hommes sont en fait prisonniers dans un trou d’obus de plusieurs mètres de profondeur. Pour sortir de là, ils n’ont qu’une seule solution: se faire la courte échelle, au risque que le premier sorti abandonne l’autre à son triste sort. Malgré leurs différents les deux ennemis vont finir par se lier d’affection l’un pour l’autre mais la guerre fait rage et l’un des deux camps viendra les chercher… Mais lequel?

Cette pièce empreinte d’un message de tolérance très fort résonne énormément avec l’actualité. En effet, elle évoque à la fois le conflit israélo-palestinien mais aussi le climat que peut instauré les récents évènements tragiques qui parcourent toute l’Europe…

Ces deux personnages emmènent le spectateur très loin entre les rires et les larmes. Les comédiens sont vrais, et drôles malgré eux. Malgré eux parce qu’ils ne cherchent pas à faire rire. Ils sont aussi touchants sans vouloir faire pleurer. Cette justesse des acteurs, accompagné par ce texte magnifique, propose aux amateurs de théâtre un travail minutieux et abouti autour de la condition d’homme. Comment se comporter en "être humain" aujourd’hui? Qu’est-ce que c’est l’humanité? La réponse est cachée dans cette incroyable histoire de vie.