Gravure de 1530 représentant Chrétien de Troyes.
La Bibliothèque nationale de France a annoncé lundi 13 juin que ces précieux documents avaient rejoint ses collections et a indiqué dans un communiqué qu’il s'agissait de feuillets contenant "d'importantes parties" de romans de cet auteur, "copiés à Troyes vers l'extrême fin du XIIe ou le début du XIIIe siècle". Aucun manuscrit de la main de Chrétien de Troyes, n'avait été retrouvé. Et la BnF de préciser "L’histoire de leur découverte est elle-même digne d'un roman, puisqu'ils ont été mis au jour entre 1934 et 1954 dans l'étude d'un notaire exerçant à Annonay en Ardèche, où ils faisaient office de reliure pour divers dossiers".
En 1933, un bibliophile nommé Paul Escoffier, remarquait parmi les volumes de son cousin notaire, Léon Boissonnet, ce qui lui sembla être des fragments exceptionnels de la littérature médiévale. Appelé pour une expertise, le médiéviste Albert Pauphilet se rendit compte alors qu’il avait devant lui des extraits de l'époque de Chrétien de Troyes ou des années qui suivaient sa mort. En 1936, Pauphilet poursuit de nouvelles recherches dans l’étude notariale et découvre une autre partie de Cligès et un passage d’Érec et Énide, 300 vers environ. Il en fit paraître l’édition en 1937 dans le tome 63 de la revue Romania fondée en 1872.
En 1954, Louis-Fernand Flutre, professeur de littérature française du Moyen Âge à la Faculté de Lyon chercha encore dans l’étude du notaire Boissonnet et trouva d’autres fragments de Cligès, il les publia en 1954 dans le tome 75 de la revue Romania.
On ne sait toujours pas comment ceux qu’on a appelé les "manuscrits d'Annonay" sont arrivés dans cette étude de notaire. Vendus aux enchères le 14 avril dernier à Lyon, par la maison Debaecque, ils avaient été estimés de 30.000 à 40.000 € et ont été préemptés par la BnF, pour 72.500 €. Acquisition rendue possible grâce au soutien d’Emmanuel Boussard et de l’académicien et médiéviste Michel Zink, président de l’association Balzan 2007 - Recherche en littérature médiévale.
Ceci va permettre d’approfondir encore l’étude de ces chefs-d’œuvre de la littérature française à partir d’une version proche des rédactions de l’auteur. Ils viennent également enrichir la collection des rares manuscrits de l’œuvre de Chrétien de Troyes, lesquels sont conservés au département des Manuscrits de la BnF. Dans ce dernier se trouve l’une des plus importantes collections au monde de manuscrits littéraires du Moyen Âge.
Chrétien de Troyes que l’on considère comme le père de la littérature arthurienne en ancien français, né quelque part en Champagne vers 1130 et mort entre 1180 et 1190, a écrit cinq romans en vers Erec et Enide, Cligès ou la Fausse Morte, Lancelot ou le Chevalier de la charrette, Yvain ou le Chevalier au lion et Perceval ou le Conte du Graal.
En 1933, un bibliophile nommé Paul Escoffier, remarquait parmi les volumes de son cousin notaire, Léon Boissonnet, ce qui lui sembla être des fragments exceptionnels de la littérature médiévale. Appelé pour une expertise, le médiéviste Albert Pauphilet se rendit compte alors qu’il avait devant lui des extraits de l'époque de Chrétien de Troyes ou des années qui suivaient sa mort. En 1936, Pauphilet poursuit de nouvelles recherches dans l’étude notariale et découvre une autre partie de Cligès et un passage d’Érec et Énide, 300 vers environ. Il en fit paraître l’édition en 1937 dans le tome 63 de la revue Romania fondée en 1872.
En 1954, Louis-Fernand Flutre, professeur de littérature française du Moyen Âge à la Faculté de Lyon chercha encore dans l’étude du notaire Boissonnet et trouva d’autres fragments de Cligès, il les publia en 1954 dans le tome 75 de la revue Romania.
On ne sait toujours pas comment ceux qu’on a appelé les "manuscrits d'Annonay" sont arrivés dans cette étude de notaire. Vendus aux enchères le 14 avril dernier à Lyon, par la maison Debaecque, ils avaient été estimés de 30.000 à 40.000 € et ont été préemptés par la BnF, pour 72.500 €. Acquisition rendue possible grâce au soutien d’Emmanuel Boussard et de l’académicien et médiéviste Michel Zink, président de l’association Balzan 2007 - Recherche en littérature médiévale.
Ceci va permettre d’approfondir encore l’étude de ces chefs-d’œuvre de la littérature française à partir d’une version proche des rédactions de l’auteur. Ils viennent également enrichir la collection des rares manuscrits de l’œuvre de Chrétien de Troyes, lesquels sont conservés au département des Manuscrits de la BnF. Dans ce dernier se trouve l’une des plus importantes collections au monde de manuscrits littéraires du Moyen Âge.
Chrétien de Troyes que l’on considère comme le père de la littérature arthurienne en ancien français, né quelque part en Champagne vers 1130 et mort entre 1180 et 1190, a écrit cinq romans en vers Erec et Enide, Cligès ou la Fausse Morte, Lancelot ou le Chevalier de la charrette, Yvain ou le Chevalier au lion et Perceval ou le Conte du Graal.