A travers ses activités, Kino Visegrad ambitionne de permettre au public français de mieux appréhender l’actualité de ces pays, et de développer un échange culturel avec eux. Le groupe de Visegrad (Pologne, Hongrie, République tchèque, Slovaquie) et son alentour représentent une région riche de 250 à 300 films produits chaque année, dont certains sont récompensés par les plus hautes distinctions dans les festivals internationaux, mais qui sont malheureusement peu diffusés sur les écrans français, principalement faute de moyens.
Kino Visegrad entend remédier à cela, en proposant une programmation annuelle, à hauteur d’un film par mois environ, diffusé au Christine 21, un cinéma d’arts et essais du quartier latin, mais aussi parfois dans d’autres salles du réseau de ses partenaires (centre culturel tchèque, institut hongrois, Sorbonne, INALCO...).
Après un mois d’avril dédié à un road-movie polonais, la journée de l’Europe du 9 mai 2019, a été l’occasion de projeter un film roumain, en partenariat avec le Conseil parisien des Européen-ne-s : Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares, du réalisateur Radu Jude.
L’histoire est celle d’une jeune metteuse en scène qui veut monter la reconstruction historique d’un épisode sombre du passé de son pays, lorsqu’en 1941, l’armée roumaine a massacré 20 000 Juifs à Odessa. La gêne, le déni, la volonté collective d’oublier font que Mariana (le personnage principal, interprété par l’actrice Ioana Iacob) va se heurter à de fortes réticences. Elle va cependant au bout de son projet et, incrédule, découvre que son spectacle ne reçoit pas l’accueil auquel elle s’attendait, puisque la foule des spectateurs réagit en prenant parti pour les soldats roumains, les exhortant à "tuer les yuppins"... Une véritable douche froide pour la jeune artiste qui pensait réveiller les consciences.
Dans un contexte marqué par la montée des nationalismes en Europe et par la hausse des partis eurosceptiques lors des dernières élections (les groupes ENL, EFDD et ECR totalisent à eux trois 172 sièges, et représentent désormais 22,9% au Parlement), ce film, coproduit entre la Roumanie, la Bulgarie, la République tchèque, l’Allemagne et la France, est pourtant en soi un bel exemple de ce que l’Europe est et permet au quotidien. A l’issue de la projection, un échange très riche a eu lieu avec la salle, en présence du producteur français Serge Lalou, des Films d’ici, sur un registre aussi bien artistique, qu’économique et sociétal.
A travers sa programmation soigneusement sélectionnée, Kino Visegrad n’invite pas qu’à une expérience de cinéma. Par le truchement de l’objet filmique, c’est aussi à une forme d’ethnographie des sociétés contemporaines d’Europe centrale, orientale et balkanique que l’association nous convie.
Kino Visegrad entend remédier à cela, en proposant une programmation annuelle, à hauteur d’un film par mois environ, diffusé au Christine 21, un cinéma d’arts et essais du quartier latin, mais aussi parfois dans d’autres salles du réseau de ses partenaires (centre culturel tchèque, institut hongrois, Sorbonne, INALCO...).
Après un mois d’avril dédié à un road-movie polonais, la journée de l’Europe du 9 mai 2019, a été l’occasion de projeter un film roumain, en partenariat avec le Conseil parisien des Européen-ne-s : Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares, du réalisateur Radu Jude.
L’histoire est celle d’une jeune metteuse en scène qui veut monter la reconstruction historique d’un épisode sombre du passé de son pays, lorsqu’en 1941, l’armée roumaine a massacré 20 000 Juifs à Odessa. La gêne, le déni, la volonté collective d’oublier font que Mariana (le personnage principal, interprété par l’actrice Ioana Iacob) va se heurter à de fortes réticences. Elle va cependant au bout de son projet et, incrédule, découvre que son spectacle ne reçoit pas l’accueil auquel elle s’attendait, puisque la foule des spectateurs réagit en prenant parti pour les soldats roumains, les exhortant à "tuer les yuppins"... Une véritable douche froide pour la jeune artiste qui pensait réveiller les consciences.
Dans un contexte marqué par la montée des nationalismes en Europe et par la hausse des partis eurosceptiques lors des dernières élections (les groupes ENL, EFDD et ECR totalisent à eux trois 172 sièges, et représentent désormais 22,9% au Parlement), ce film, coproduit entre la Roumanie, la Bulgarie, la République tchèque, l’Allemagne et la France, est pourtant en soi un bel exemple de ce que l’Europe est et permet au quotidien. A l’issue de la projection, un échange très riche a eu lieu avec la salle, en présence du producteur français Serge Lalou, des Films d’ici, sur un registre aussi bien artistique, qu’économique et sociétal.
A travers sa programmation soigneusement sélectionnée, Kino Visegrad n’invite pas qu’à une expérience de cinéma. Par le truchement de l’objet filmique, c’est aussi à une forme d’ethnographie des sociétés contemporaines d’Europe centrale, orientale et balkanique que l’association nous convie.
Présentation du film d'avril et annonce du film de mai 2019 par Markéta Hodoušková, directrice de Kino Visegrad.mp3 (6.21 Mo)