Overdose à Budapest
Il y a une dizaine de jours, l'hippodrome de Kincsem dans les faubourgs de la capitale hongroise était plein à craquer d'une foule, qui en ce beau dimanche de printemps s'y était rendue par milliers, pour voir courir Overdose. Ce pur-sang de 4 ans appartient à l'entrepreneur Zoltan Mikoczy et est monté par le Belge Christophe Soumillon. Il a donc remporté le Prix OTP-Hongrie sur 1 000 m en 54 secondes 6 dixièmes, et encore n'était-il qu'à 70% de ses capacités d'après son jockey qui le considère comme un phénomène. L'heureux popriétaire de cette perle presque invincible qui jusqu'à maintenant n'a perdu qu'une seule course, au Prix de l'Abbaye à Longchamp, et encore était-ce contestable, dit qu'on le réserve pour de futurs Grands Prix en Angleterre, notamment le Royal Ascot. Il est d'ailleurs le premier surpris d'un tel succès, l'entraîneur Sandor Ribarszki ne lui avait au départ rien trouvé d'extraordinaire, bien qu'il ait une glorieuse ascendance anglaise. Zoltan Mikoczy avait acheté Overdose en 2006, lors d'une vente aux enchères à Newmarket en Angleterre, pour 3 500 dollars, soit quelque 2.700 euros. Il en vaut actuellement plus de 6,5 millions, environ 5 millions d'euros. Il déclare cependant que pour rien au monde il ne se séparerait de ce prodige, "On ne vend pas les rêves", ajoute-t-il. Et le milieu hippique et la presse de comparer Overdose à Seabiscuit qui avait tant fait rêver les Américains dans les années trente. Il faut dire qu'il y a de quoi, les Hongrois veulent aussi oublier la crise et ses effets néfastes ainsi que la rigueur que leur a promise le nouveau Premier ministre Gordon Bajnai.
Une fin tragique
Au cours de la première quinzaine de mars dernier, la soeur d'Eva Rhodes, un ancien mannequin britannique qui avait disparu depuis le 10 septembre, portait plainte pour meurtre auprès de la police du département de Györ-Moson-Sopron, à l'ouest de Budapest. Eva Rhodes, avait quitté la Hongrie en 1956 et s'était installée en Grande-Bretagne. Elle avait obtenu la nationalité britannique et travaillé comme mannequin et actrice. Revenue en Hongrie à la fin des années 1990, elle avait créé Puss in Boots Animal Trust, un refuge pour animaux abandonnés à Bony, près de la frontière autrichienne, où elle résidait, aidée en cela par les dons des défenseurs de la cause animaux et soutenue par Yoko Ono, la veuve de John Lennon. Eva Rhodes avait d'ailleurs tourné dans les années soixante avec John Lennon et Yoko Ono lorsque le couple avait réalisé Rape, Viol, un court-métrage.
D'après sa soeur, Eva ne se sentait pas en sécurité et ses relations avec l'administration locale étaient assez difficiles, il faut dire que son action n'était pas pour plaire aux trafiquants d'animaux .En Grande-Bretagne, le député britannique Malcolm Rifkind avait demandé en mars que Scotland Yard enquête sur cette affaire de disparition. Eva Rhodes qui était âgée de 65 ans, avait été vue pour la dernière fois en septembre en compagnie d'un homme qu'elle avait embauché pour s'occuper des animaux alors qu'elle devait s'absenter pour suivre un traitement médical. Ces jours-ci la police hongroise a déclaré avoir découvert son corps et arrêté à Budapest un suspect qui a avoué le meurtre. Il s'agit bien d'une personne qui a travaillé pour le refuge a précisé Zsolt Banhalmi, responsable de la police départementale de Gyor-Moson-Sopron. L'homme s'est disputé avec la victime à propos de sa rémunération, il l'a frappée à plusieurs reprises à la tête provoquant ainsi sa mort. Après avoir emporté l'ordinateur portable et une somme d'argent, il a cherché à se débarrasser du cadavre en le brûlant mais en a été empêché par la pluie, il s'est donc contenté de l'enterrer dans un terrain voisin du refuge.
Trois Hongrois dans les Andes
Le président bolivien Evo Morales a révélé depuis le Venezuela où il participait au sommet de l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques, ALBA, que des mercenaires internationaux avaient voulu l'assassiner. Il a ajouté que sur son ordre, la police bolivienne avait tué trois personnes à l'hôtel Las Americas de Santa Cruz, à l'est du pays, et en avait arrêté deux autres, un Croate et un Hongrois. Les trois hommes projetaient un "assassinat". On a tout de suite relié ce fait à plusieurs attentats perpétrés ces derniers mois dans cette ville autonomiste, un d'ailleurs s'était produit la veille. Cette version ne convainc guère le préfet de Santa Cruz, autonomiste lui-même, il pense qu'il s'agit d'un "show très convenable" pour Morales, la Bolivie se trouvant en pleine campagne électorale. Parmi les morts figurent un Hongrois et un Irlandais. Le troisième, Eduardo Rózsa-Flores est un Hungaro-Bolivien né le 31 mars 1960 à Santa Cruz, il passait pour être l’idéologue du groupe, un peu à la manière de ces aventuriers qu'on trouvait jadis dans les romans de Malraux. Une vie mouvementée l'avait amené à être le correspondant du journal catalan La Vanguardia pendant la guerre dans les Balkans. Il abandonna très vite alors le journalisme pour rejoindre la Garde nationale croate luttant contre l’armée serbe à Osijek. Il fut récompensé pour son action et repartit poursuivre ses luttes en Amérique latine.
Il y a une dizaine de jours, l'hippodrome de Kincsem dans les faubourgs de la capitale hongroise était plein à craquer d'une foule, qui en ce beau dimanche de printemps s'y était rendue par milliers, pour voir courir Overdose. Ce pur-sang de 4 ans appartient à l'entrepreneur Zoltan Mikoczy et est monté par le Belge Christophe Soumillon. Il a donc remporté le Prix OTP-Hongrie sur 1 000 m en 54 secondes 6 dixièmes, et encore n'était-il qu'à 70% de ses capacités d'après son jockey qui le considère comme un phénomène. L'heureux popriétaire de cette perle presque invincible qui jusqu'à maintenant n'a perdu qu'une seule course, au Prix de l'Abbaye à Longchamp, et encore était-ce contestable, dit qu'on le réserve pour de futurs Grands Prix en Angleterre, notamment le Royal Ascot. Il est d'ailleurs le premier surpris d'un tel succès, l'entraîneur Sandor Ribarszki ne lui avait au départ rien trouvé d'extraordinaire, bien qu'il ait une glorieuse ascendance anglaise. Zoltan Mikoczy avait acheté Overdose en 2006, lors d'une vente aux enchères à Newmarket en Angleterre, pour 3 500 dollars, soit quelque 2.700 euros. Il en vaut actuellement plus de 6,5 millions, environ 5 millions d'euros. Il déclare cependant que pour rien au monde il ne se séparerait de ce prodige, "On ne vend pas les rêves", ajoute-t-il. Et le milieu hippique et la presse de comparer Overdose à Seabiscuit qui avait tant fait rêver les Américains dans les années trente. Il faut dire qu'il y a de quoi, les Hongrois veulent aussi oublier la crise et ses effets néfastes ainsi que la rigueur que leur a promise le nouveau Premier ministre Gordon Bajnai.
Une fin tragique
Au cours de la première quinzaine de mars dernier, la soeur d'Eva Rhodes, un ancien mannequin britannique qui avait disparu depuis le 10 septembre, portait plainte pour meurtre auprès de la police du département de Györ-Moson-Sopron, à l'ouest de Budapest. Eva Rhodes, avait quitté la Hongrie en 1956 et s'était installée en Grande-Bretagne. Elle avait obtenu la nationalité britannique et travaillé comme mannequin et actrice. Revenue en Hongrie à la fin des années 1990, elle avait créé Puss in Boots Animal Trust, un refuge pour animaux abandonnés à Bony, près de la frontière autrichienne, où elle résidait, aidée en cela par les dons des défenseurs de la cause animaux et soutenue par Yoko Ono, la veuve de John Lennon. Eva Rhodes avait d'ailleurs tourné dans les années soixante avec John Lennon et Yoko Ono lorsque le couple avait réalisé Rape, Viol, un court-métrage.
D'après sa soeur, Eva ne se sentait pas en sécurité et ses relations avec l'administration locale étaient assez difficiles, il faut dire que son action n'était pas pour plaire aux trafiquants d'animaux .En Grande-Bretagne, le député britannique Malcolm Rifkind avait demandé en mars que Scotland Yard enquête sur cette affaire de disparition. Eva Rhodes qui était âgée de 65 ans, avait été vue pour la dernière fois en septembre en compagnie d'un homme qu'elle avait embauché pour s'occuper des animaux alors qu'elle devait s'absenter pour suivre un traitement médical. Ces jours-ci la police hongroise a déclaré avoir découvert son corps et arrêté à Budapest un suspect qui a avoué le meurtre. Il s'agit bien d'une personne qui a travaillé pour le refuge a précisé Zsolt Banhalmi, responsable de la police départementale de Gyor-Moson-Sopron. L'homme s'est disputé avec la victime à propos de sa rémunération, il l'a frappée à plusieurs reprises à la tête provoquant ainsi sa mort. Après avoir emporté l'ordinateur portable et une somme d'argent, il a cherché à se débarrasser du cadavre en le brûlant mais en a été empêché par la pluie, il s'est donc contenté de l'enterrer dans un terrain voisin du refuge.
Trois Hongrois dans les Andes
Le président bolivien Evo Morales a révélé depuis le Venezuela où il participait au sommet de l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques, ALBA, que des mercenaires internationaux avaient voulu l'assassiner. Il a ajouté que sur son ordre, la police bolivienne avait tué trois personnes à l'hôtel Las Americas de Santa Cruz, à l'est du pays, et en avait arrêté deux autres, un Croate et un Hongrois. Les trois hommes projetaient un "assassinat". On a tout de suite relié ce fait à plusieurs attentats perpétrés ces derniers mois dans cette ville autonomiste, un d'ailleurs s'était produit la veille. Cette version ne convainc guère le préfet de Santa Cruz, autonomiste lui-même, il pense qu'il s'agit d'un "show très convenable" pour Morales, la Bolivie se trouvant en pleine campagne électorale. Parmi les morts figurent un Hongrois et un Irlandais. Le troisième, Eduardo Rózsa-Flores est un Hungaro-Bolivien né le 31 mars 1960 à Santa Cruz, il passait pour être l’idéologue du groupe, un peu à la manière de ces aventuriers qu'on trouvait jadis dans les romans de Malraux. Une vie mouvementée l'avait amené à être le correspondant du journal catalan La Vanguardia pendant la guerre dans les Balkans. Il abandonna très vite alors le journalisme pour rejoindre la Garde nationale croate luttant contre l’armée serbe à Osijek. Il fut récompensé pour son action et repartit poursuivre ses luttes en Amérique latine.