La superficie du parc national de Kahuzi Biega est passée de 60 milles hectares en 1950 à 600 milles hectares en 1973. Lors de cette extension du parc le gouvernement congolais n'a pas tenu compte de l'existence des Pygmées qui vivent dans la forêt. Les Pygmées se sont vus purement et simplement expulsés de leur milieu de vie naturel. Depuis lors, ils vivent en conflit avec les gestionnaires du parc national. Ils ont ainsi porté plainte contre l'État Congolais et l'Institut National pour la Conservation de la Nature ICCN. Le conflit a atteint son paroxysme lorsque les gardes du parc se sont mis à traquer les Pygmées comme du gibier allant jusqu'à en abattre quelques uns considérés comme des braconniers.
Les Pygmées vivent de la chasse, de la cueillette et de la pêche. Ils ne constituent pas en eux-même un danger pour la conservation du parc. Ils cohabitent en bonne intelligence avec les autres occupants du parc que sont les animaux. Ils ne sont pas suffisamment nombreux pour exterminer les gorilles de montagne ou les éléphants pour lesquels le parc a été érigé. Dunia Masibo est chef coutumier d'un clan pygmée. "Nous vivons dans ces forêts depuis la nuit des temps", dit-il. "Les animaux qu'on cherche à protéger sont avec nous depuis des années. Ce sont plutôt les fermiers et les creuseurs de minerais qu'il faut chasser du parc car ils détruisent l'environnement", déclare Dunia.
Encadrés par des associations de défense des droits de l'Homme, les Pygmées ont porté plainte contre l'État Congolais pour expropriation illégale. Les avocats des Pygmées affirment que la loi en la matière n'a pas été respectée lors de l'extension du parc. Maître Roger Muchuba insinue que ses clients ont des droits sur les forêts en tant que peuple autochtone. Si l'État Congolais tient à protéger les animaux, ce qui est une bonne chose, il doit songer à trouver un site pour les populations expropriées ou alors il doit prévoir un dédommagement, conclut-il. Ainsi, les Pygmées réclament un million de dollars US par famille. Les défenseurs de l'État Congolais avancent le fait que les Pygmées se sont déjà sédentarisés et vivent comme les autres tribus du Congo. Ils n'ont donc rien de spécial à demander au gouvernement.
Seulement voilà que la tentative des Pygmées de vivre de l'agriculture et de l'élevage ne réussit toujours pas. Certains - comme cette femme sur la photo - ont tenté d'envoyer leurs enfants dans les écoles mais l'intégration a échoué. Les enfants pygmées constituent le taux de déperdition scolaire le plus élevé du territoire de Kabare, selon les chiffres de la sous division de l'éducation. "Nous sommes sujets des moqueries les plus graves de la part des autres élèves sans que les enseignants n`interviennent", affirme un élève pygmée parmi les rares à être au secondaire.
Les pouvoirs publics devraient prendre des mesures pour protéger les gorilles de montagnes mais aussi les populations pygmées qui ont des droits en tant qu'humains de jouir des richesses de leur pays. Sinon on assistera à des procès interminables pour violation des droits des peuples et citoyens consacrés par la charte africaine.
Les Pygmées vivent de la chasse, de la cueillette et de la pêche. Ils ne constituent pas en eux-même un danger pour la conservation du parc. Ils cohabitent en bonne intelligence avec les autres occupants du parc que sont les animaux. Ils ne sont pas suffisamment nombreux pour exterminer les gorilles de montagne ou les éléphants pour lesquels le parc a été érigé. Dunia Masibo est chef coutumier d'un clan pygmée. "Nous vivons dans ces forêts depuis la nuit des temps", dit-il. "Les animaux qu'on cherche à protéger sont avec nous depuis des années. Ce sont plutôt les fermiers et les creuseurs de minerais qu'il faut chasser du parc car ils détruisent l'environnement", déclare Dunia.
Encadrés par des associations de défense des droits de l'Homme, les Pygmées ont porté plainte contre l'État Congolais pour expropriation illégale. Les avocats des Pygmées affirment que la loi en la matière n'a pas été respectée lors de l'extension du parc. Maître Roger Muchuba insinue que ses clients ont des droits sur les forêts en tant que peuple autochtone. Si l'État Congolais tient à protéger les animaux, ce qui est une bonne chose, il doit songer à trouver un site pour les populations expropriées ou alors il doit prévoir un dédommagement, conclut-il. Ainsi, les Pygmées réclament un million de dollars US par famille. Les défenseurs de l'État Congolais avancent le fait que les Pygmées se sont déjà sédentarisés et vivent comme les autres tribus du Congo. Ils n'ont donc rien de spécial à demander au gouvernement.
Seulement voilà que la tentative des Pygmées de vivre de l'agriculture et de l'élevage ne réussit toujours pas. Certains - comme cette femme sur la photo - ont tenté d'envoyer leurs enfants dans les écoles mais l'intégration a échoué. Les enfants pygmées constituent le taux de déperdition scolaire le plus élevé du territoire de Kabare, selon les chiffres de la sous division de l'éducation. "Nous sommes sujets des moqueries les plus graves de la part des autres élèves sans que les enseignants n`interviennent", affirme un élève pygmée parmi les rares à être au secondaire.
Les pouvoirs publics devraient prendre des mesures pour protéger les gorilles de montagnes mais aussi les populations pygmées qui ont des droits en tant qu'humains de jouir des richesses de leur pays. Sinon on assistera à des procès interminables pour violation des droits des peuples et citoyens consacrés par la charte africaine.