Møme trace sa route dans la cour des grands

Dans son univers ensoleillé, Møme a fait de ses instruments ses jouets et de ses concerts ses récréations. La musique le ramène en enfance. "Ma démarche pour composer a toujours été assez naïve", avouait le musicien Jérémy Souillart, alias Møme, à quelques heures de clôturer la 28e édition du festival "Au Pont du Rock", le 4 août 2018 à Malestroit (Morbihan).

Møme s’est ouvert le rideau du succès en 2015 grâce à "Aloha", un titre enregistré avec la chanteuse australienne Merryn Jeann. Un an plus tard, l’album "Panorama" lui a emboité le pas. La majorité des morceaux a été composée sur les routes australiennes, avec un van en guise de studio d’enregistrement. "Créer sur la route a toujours été un rêve", confie Jérémy Souillart. "Ma démarche n’a pas été de représenter l’Australie à travers les sons. Je suis plutôt allé chercher une expérience".

"Panorma" fleure bon la french touch, cet électro français à l’identité si reconnaissable, héritage lointain du funk et du disco. L’album est coloré de sonorités tropicales, porté par "Aloha" et son clip décalé aux effets chamarrés et rétros.

La route du succès n’a pourtant pas été une voie complètement dégagée. La reconnaissance est arrivée en France alors que l’artiste sillonnait les routes australiennes. "Au moment où j’ai planifié mon voyage, je vivais une période compliquée car je n’arrivais pas à vivre de la musique." Jérémy part en Australie en octobre 2015, un mois après la sortie d’"Aloha".

A son retour en mai 2016, Møme est accueilli dans la cour des grands. "Mon voyage en Australie m’a aidé à trouver l’inspiration", ajoute l'artiste. "Je cherche à mêler ce côté voyage à une dimension narrative aussi bien dans ma musique que dans les clips. J’aime les belles histoires et les beaux paysages. Pour moi la musique doit être positive, le côté joyeux doit toujours subsister".

Naïveté, esprit d’enfance, ambiances positives, clips éclectiques, colorés et exotiques… Et si l’électro s’était trouvé son douanier Rousseau?