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Alors qu’au lendemain de la colonisation, seuls quelques 10% de la population marocaine était scolarisée, dans les années 1975, l’État a fait le choix de généraliser l’éducation à toute la population. Avec des taux de natalité élevés, très vite, le système efficient au départ, s’est essoufflé. On a formé des enseignants rapidement, en deux ans, pour aller enseigner à des élèves de plus en plus nombreux, de plus en plus pauvres, puisque les plus nantis sont allés remplir les rangs des missions étrangères ou écoles privées. Pour ne rien gâcher à ce désastreux tableau, l’Istiqlal, parti nationaliste, a arabisé le système d’éducation dans le primaire et secondaire, laissant les facultés et grandes écoles en français. Aujourd’hui, on assiste au constat suivant: une école publique des démunis (enseignants et élèves), où le corps professoral est généralement démotivé (mal formé, mal rémunéré, non reconnu); seuls 4% des inscrits à l’école primaire arrivent à la faculté, tandis que 350.000 élèves quittent l’école qui ne reflète plus l’espoir d’ascension sociale d’antan. L’école des moins pauvres: c’est l’école privée qui est en train de prospérer sur le lit de la médiocrité des écoles publiques; l’école des missions étrangères sont réservées uniquement à l’élite.
Les ministres se suivent les uns après les autres, promettant monts et merveilles pour la réhabilitation de l’école publique, mais rien ne change depuis 30 ans. Les syndicats du corps enseignants faisant barrage à toute évolution, et la misère ayant étouffé toute volonté de changement. Un espoir au milieu de ce désastre: la nomination d’un technocrate bulldozer au niveau du ministère de l’Éducation nationale (Mohamed Hassad), polytechnicien de formation, mais surtout homme de terrain qui ose prendre des décisions, même les plus contestées, comme la réintroduction de l’enseignement du français à l’école primaire, malgré le lobbying des partis politiques conservateurs.
Les ministres se suivent les uns après les autres, promettant monts et merveilles pour la réhabilitation de l’école publique, mais rien ne change depuis 30 ans. Les syndicats du corps enseignants faisant barrage à toute évolution, et la misère ayant étouffé toute volonté de changement. Un espoir au milieu de ce désastre: la nomination d’un technocrate bulldozer au niveau du ministère de l’Éducation nationale (Mohamed Hassad), polytechnicien de formation, mais surtout homme de terrain qui ose prendre des décisions, même les plus contestées, comme la réintroduction de l’enseignement du français à l’école primaire, malgré le lobbying des partis politiques conservateurs.