Husseiniya, lieu de culte chiite, entourée de barrières et dont l'entrée est très surveillée dans le quartier résidentiel koweïtien Jabriya. Photo (c) Bulent Inan
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La célébration du nouvel an musulman ne rencontre qu'un écho limité auprès des fidèles, pour lesquels les seules célébrations religieuses légitimes sont l'Aïd el-Fitr (fin du ramadan) et l'Aïd al-Adha (fête du sacrifice). Mouharram, le premier mois du calendrier musulman correspondant à la période du 14 octobre au 13 novembre 2015, est tout de même marqué par un évènement religieux majeur: l'Achoura, désignant le dixième jour après le nouvel an, qui est l'occasion d'un jeûne. Chez les sunnites, il rappelle le jeûne de Moïse. Pour les chiites, il commémore le martyr de Hussein, petit-fils de Mahomet.
A cette occasion, le ministère de l'Intérieur koweïtien a dévoilé mardi 13 octobre 2015 dans un communiqué de presse un plan de sécurité comprenant le déploiement de forces de sécurité intérieure pour renforcer la protection des 141 husseiniya que compte le petit émirat, lieux de culte où se rendent les chiites pour accomplir les rites dits husseini.
Ce plan s'ajoute aux mesures de sécurité prises au lendemain de l'attentat-suicide du 26 juin dernier dans la mosquée chiite Al-Imam al-Sadeq de Koweït City, à l'heure de la grande prière hebdomadaire. Cet acte avait été revendiqué par Daech et fait 27 morts et 227 blessés. Toujours est-il qu'au Koweït, où il y a une majorité de sunnites, mais aussi une forte communauté chiite, la cohabitation continue de se faire en paix.