Conférence Apollinaire et le Cirque
Pierre Caizergues et Jean-Yves Giraudon (président du P.E.N. Club de Monaco) présentant la conférence Apollinaire et le Cirque à Monaco. Photo (c) Charlotte Longépé.
PEN Club Monaco 2019.mp3 (6.84 Mo)
A l'occasion du 43e Festival International du Cirque de Monte-Carlo, le P.E.N. Club de Monaco en partenariat avec la D.E.N.J.S., l'A.M.C.A. et l'Alliance française a invité le Professeur émérite Pierre Caizergues, membre de l'Institut universitaire, pour une conférence intitulée: Apollinaire et le Cirque.
Grand spécialiste du poète, dont il a encadré l'édition des œuvres dans La Pléiade, Pierre Caizergues a brillamment mis en exergue l'importance que le cirque tient dans l'œuvre de Guillaume Apollinaire maintes fois cité tant dans ses écrits en prose, que dans son théâtre et sa poésie. Apollinaire fréquentait notamment le Cirque Medrano à Paris, dont les spectacles offraient un moment rare hors du temps, de magie enchanteresse. Le poète raconte dans sa correspondance avoir testé la sensibilité et l'intelligence de ses amies en les emmenant à un spectacle de cirque. C'est d'ailleurs son célèbre poème "Les Saltimbanques" (Alcools, 1913), chanté par Yves Montand, qui a servi d'ouverture à la conférence.
"Dans la plaine les baladins
S’éloignent au long des jardins
Devant l’huis des auberges grises
Par les villages sans églises.
Et les enfants s’en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe.
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours, des cerceaux dorés
L’ours et le singe, animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage."
Né à Rome en 1880 de père inconnu et d'une mère polonaise, il est décédé des suites de la grippe espagnole à Paris en 1918 . Portant tout d'abord le patronyme Kostrowitzky de sa mère, Guillaume Apollinaire est naturalisé Français en mars 1916.
Pierre Caizergues a également évoqué le séjour du poète en Principauté, où il demeura avec sa mère et son frère Albert de mars 1887 à 1895, années pendant lesquelles il rentre comme interne au Collège Saint-Charles de Monaco. Wilhelm (c'est ainsi que l'appellent ses proches) et Albert resteront jusqu'à la fermeture de l'établissement à la rentrée de 1895; il y termine sa classe de troisième. Bon élève, il se montre studieux et pieux. En juin 1892, il est admis à la congrégation de l'Immaculée Conception dont il est nommé secrétaire à la rentrée d'octobre 1893.
On trouve d'ailleurs un reflet de cette époque dans son journal, fait de dessins et de poèmes, qu'il tenait alors et qui constituent les toutes premières productions du poète révélées à ce jour.
Ce témoignage très personnel du poète enfant sur Monaco a également été édité par Pierre Caizergues.
Grand spécialiste du poète, dont il a encadré l'édition des œuvres dans La Pléiade, Pierre Caizergues a brillamment mis en exergue l'importance que le cirque tient dans l'œuvre de Guillaume Apollinaire maintes fois cité tant dans ses écrits en prose, que dans son théâtre et sa poésie. Apollinaire fréquentait notamment le Cirque Medrano à Paris, dont les spectacles offraient un moment rare hors du temps, de magie enchanteresse. Le poète raconte dans sa correspondance avoir testé la sensibilité et l'intelligence de ses amies en les emmenant à un spectacle de cirque. C'est d'ailleurs son célèbre poème "Les Saltimbanques" (Alcools, 1913), chanté par Yves Montand, qui a servi d'ouverture à la conférence.
"Dans la plaine les baladins
S’éloignent au long des jardins
Devant l’huis des auberges grises
Par les villages sans églises.
Et les enfants s’en vont devant
Les autres suivent en rêvant
Chaque arbre fruitier se résigne
Quand de très loin ils lui font signe.
Ils ont des poids ronds ou carrés
Des tambours, des cerceaux dorés
L’ours et le singe, animaux sages
Quêtent des sous sur leur passage."
Né à Rome en 1880 de père inconnu et d'une mère polonaise, il est décédé des suites de la grippe espagnole à Paris en 1918 . Portant tout d'abord le patronyme Kostrowitzky de sa mère, Guillaume Apollinaire est naturalisé Français en mars 1916.
Pierre Caizergues a également évoqué le séjour du poète en Principauté, où il demeura avec sa mère et son frère Albert de mars 1887 à 1895, années pendant lesquelles il rentre comme interne au Collège Saint-Charles de Monaco. Wilhelm (c'est ainsi que l'appellent ses proches) et Albert resteront jusqu'à la fermeture de l'établissement à la rentrée de 1895; il y termine sa classe de troisième. Bon élève, il se montre studieux et pieux. En juin 1892, il est admis à la congrégation de l'Immaculée Conception dont il est nommé secrétaire à la rentrée d'octobre 1893.
On trouve d'ailleurs un reflet de cette époque dans son journal, fait de dessins et de poèmes, qu'il tenait alors et qui constituent les toutes premières productions du poète révélées à ce jour.
Ce témoignage très personnel du poète enfant sur Monaco a également été édité par Pierre Caizergues.
Les "animots" des petits ateliers de littérature
Les participants aux ateliers de Litérature du P.E.N. Club de Monaco à la Casa di Soci et quelques productions originales autour de la thématique des "animots". Photo (c) Charlotte Longépé.
Quels mots pour dire les animaux dans la littérature francophone immédiatement contemporaine?
Cette question, qui relève de la zoopoétique, c'est-à-dire la réflexion sur la place de l'animal dans la littérature, est abordée dans les petits ateliers de littérature mensuels du P.E.N. Club de Monaco.
Ce champ de réflexion s'inscrit dans un contexte où les sujets d'actualité sont légion: extinction des espèces, élevage industriel, relations humains/animaux, etc. Chaque atelier, d'une durée de 2 heures, est consacré à l'étude d'une page tirée d'œuvres littéraires appartenant à tous les genres: prose, poésie, théatre. Le texte est approché en commun, sans aucun a priori, pour mieux comprendre son objectif, quelles en sont les techniques d'écriture et les intentions, dans une démarche libre, loin de toute rigidité scolaire.
Suite à l'atelier, les participants produisent en écho un texte d'une page, s'ils le souhaitent. Ces textes sont examinés au début de l'atelier suivant avant d'approcher un nouveau texte. Ce fonctionnement permet de participer à un atelier de façon flexible et sans obligation d'écriture.
Les participants, s'ils ne sont pas membres du P.E.N. Club de Monaco, ont le statut de "membre associé " qui leur donne l'accès à toutes les activités proposées par l'association.
Cette question, qui relève de la zoopoétique, c'est-à-dire la réflexion sur la place de l'animal dans la littérature, est abordée dans les petits ateliers de littérature mensuels du P.E.N. Club de Monaco.
Ce champ de réflexion s'inscrit dans un contexte où les sujets d'actualité sont légion: extinction des espèces, élevage industriel, relations humains/animaux, etc. Chaque atelier, d'une durée de 2 heures, est consacré à l'étude d'une page tirée d'œuvres littéraires appartenant à tous les genres: prose, poésie, théatre. Le texte est approché en commun, sans aucun a priori, pour mieux comprendre son objectif, quelles en sont les techniques d'écriture et les intentions, dans une démarche libre, loin de toute rigidité scolaire.
Suite à l'atelier, les participants produisent en écho un texte d'une page, s'ils le souhaitent. Ces textes sont examinés au début de l'atelier suivant avant d'approcher un nouveau texte. Ce fonctionnement permet de participer à un atelier de façon flexible et sans obligation d'écriture.
Les participants, s'ils ne sont pas membres du P.E.N. Club de Monaco, ont le statut de "membre associé " qui leur donne l'accès à toutes les activités proposées par l'association.
Convaincu du rôle essentiel de la lecture et de l'écriture pour connaitre les êtres et pour conserver un esprit critique dans nos sociétés modernes, le 10 mai 2019 à 18h, au Lycée Hôtelier de Monaco, le P.E.N. Club de Monaco présidé par Jean-Yves Giraudon distinguera les lauréats 2019 du Prix Armand Lunel et du Prix des 1 000 mots.
-Le Prix Armand Lunel est un concours libre pour l'écriture d'un texte de fiction d'une longueur comprise entre 60.000 et 70.000 signes.
-Le Prix des 1000 mots est un concours s'adressant aux lycéens de Monaco qui devaient répondre à deux questions au choix.
Les textes gagnants des Prix sont édités dans la revue annuelle du P.E.N. Club de Monaco.
Pour s'inscrire à la remise de prix et pour tout renseignement s'adresser par courriel à: mireillegrazi@gmail.com.
"Penna omnia vincit" la plume triomphe de tout, telle est la devise du P.E.N. Club de Monaco.
-Le Prix Armand Lunel est un concours libre pour l'écriture d'un texte de fiction d'une longueur comprise entre 60.000 et 70.000 signes.
-Le Prix des 1000 mots est un concours s'adressant aux lycéens de Monaco qui devaient répondre à deux questions au choix.
Les textes gagnants des Prix sont édités dans la revue annuelle du P.E.N. Club de Monaco.
Pour s'inscrire à la remise de prix et pour tout renseignement s'adresser par courriel à: mireillegrazi@gmail.com.
"Penna omnia vincit" la plume triomphe de tout, telle est la devise du P.E.N. Club de Monaco.