Pendant l’été 1955 Jean Cocteau séjourne chez son amie Francine Weissweiller à la villa Santo-Sospir de Saint-Jean Cap-Ferrat, il découvre Menton et y séjournera régulièrement. L’année suivante, le maire qu’il a rencontré à l’occasion du Festival international de musique de chambre lui demande de décorer la Salle des mariages de l’Hôtel de Ville, il y travaille en 1957-58 et recevra le titre de citoyen d’honneur de Menton. C’est à l’occasion d’un de ses séjours que ses pas le conduisent au Bastion, un fortin abandonné construit en 1636-1639 sous le règne du prince Honoré II de Monaco, sur la jetée du port. Il le restaure et le transforme en un petit musée qu’il ornera de ses œuvres. Le musée du Bastion ouvre ses portes en 1966, trois ans après la mort de Cocteau le 11 octobre 1963, il abrite aujourd’hui une partie des œuvres méditerranéennes du poète datées de 1950 à 1963. En 2005, il fusionne avec la donation de Severin Wunderman pour former un ensemble de plus de 2.000 œuvres représentant la plus grande collection publique dédiée à Jean Cocteau et de renommée internationale.
Le collectionneur et homme d’affaires, horlogerie de luxe, américain d’origine belge, Severin Wunderman était un grand admirateur de l’oeuvre de Jean Cocteau. A l’âge de 19 ans il avait acquis un dessin original inspiré des Enfants terribles qui lui avait coûté son premier salaire d’apprenti-horloger. Au fil du temps il avait réuni une extraordinaire collection de ces oeuvres. En 1985, il avait fondé à Irvine en Californie, un musée consacré à l’artiste. Désireux de faire revenir en France cette collection unique au monde, il tombe sous le charme de Menton. En 2003, avec Jean-Claude Guibal, député-maire de la ville, il évoque le projet de donation de sa collection, elle sera actée et signée le 27 juin 2005. La ville de Menton, soutenue par le département des Alpes-Maritimes, la Région Provence-Alpes- Côte d’Azur et le ministère de la Culture et de la Communication, s’engage à construire un musée devant accueillir la collection de Severin Wunderman. En septembre 2005, le ministère de la Culture et de la Communication approuve l’inscription de la collection Séverin Wunderman à l’inventaire du Musée Jean Cocteau qui bénéficiera du label "Musée de France".
Le collectionneur et homme d’affaires, horlogerie de luxe, américain d’origine belge, Severin Wunderman était un grand admirateur de l’oeuvre de Jean Cocteau. A l’âge de 19 ans il avait acquis un dessin original inspiré des Enfants terribles qui lui avait coûté son premier salaire d’apprenti-horloger. Au fil du temps il avait réuni une extraordinaire collection de ces oeuvres. En 1985, il avait fondé à Irvine en Californie, un musée consacré à l’artiste. Désireux de faire revenir en France cette collection unique au monde, il tombe sous le charme de Menton. En 2003, avec Jean-Claude Guibal, député-maire de la ville, il évoque le projet de donation de sa collection, elle sera actée et signée le 27 juin 2005. La ville de Menton, soutenue par le département des Alpes-Maritimes, la Région Provence-Alpes- Côte d’Azur et le ministère de la Culture et de la Communication, s’engage à construire un musée devant accueillir la collection de Severin Wunderman. En septembre 2005, le ministère de la Culture et de la Communication approuve l’inscription de la collection Séverin Wunderman à l’inventaire du Musée Jean Cocteau qui bénéficiera du label "Musée de France".
Le musée Cocteau voit le jour
En 2007, un concours d’architecture est lancé et le projet de Rudy Ricciotti est retenu, on lui doit notamment le Centre chorégraphique national ou Pavillon noir d’Aix-en-Provence, la Philharmonie de Postdam, le Palais des Festivals de Venise et le Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, MUCEM, à Marseille. La première pierre est posée le 29 décembre 2008 lors d’une cérémonie à laquelle Severin Wunderman n’assistera pas, il est mort le 25 juin 2008 à Nice. à ‘âge de 70 ans.
Celui qu'on appelle parfois le «petit Mucem mentonnais», 2.700 m2, construit entre la vielle ville et la Méditerranée, a coûté plus de 15 millions d’euros.
La donation Severin Wunderman se compose de 1.800 pièces, dont 990 oeuvres de Jean Cocteau, tableaux, dessins, céramiques, tapisseries, bijoux, photographies, documents sonores, extraits de films. Toutes les périodes de sa création sont représentées, aussi bien les premiers autoportraits des années 1910 que la période «méditerranéenne» des dernières années moins connue. On note 450 œuvres de grands maîtres de l’art moderne amis de Jean Cocteau, Picasso, Modigliani, Chirico, Miró ou Foujita ainsi qu’un fonds exceptionnel de 360 œuvres en relation avec Sarah Bernhardt.
Le nouveau musée intègre la collection historique du musée Jean Cocteau du Bastion et celle de Severin Wunderman sous le nom de Musée Jean Cocteau-Collection Severin Wunderman. Il est inauguré le 6 novembre novembre 2011.
Lundi 29 octobre 2018, lors de la tempête Adrian, des vagues de 7 mètres inondent le bâtiment et plusieurs dizaines d’œuvres sont abîmées. Le musée est donc fermé pour travaux de restauration. Une grande partie des réserves s’est retrouvée dans l'eau. De très nombreuses oeuvres ont pu être sauvées grâce à l'intervention de spécialistes très minutieux, certaines sont irrémédiablement perdues. Trois ans après le public a pu les (re)découvrir au Bastion.
Fin avril dernier, trois élus mentonnais de toutes tendances se sont une nouvelle fois étonnés de la fermeture du musée alors que la municipalité parle de prêts de certaines pièces à d’autres établissements. Un de ces élus remarque «Il y a un manque de transparence sur les étapes administratives, personne n’a d’information». Le même juge cette situation «incompréhensible» et «hallucinante». Et d’ajouter «La collection n’est plus présentable à la population comme elle devrait l’être» et il compare même le musée Cocteau-Wunderman à «un navire fantôme». La municipalité n’a jamais répondu aux questions du conseil municipal ni à personne d'ailleurs. Le musée Cocteau-Wunderman reste femé mais le Bastion est iuvert. Depuis le 25 novembre dernier dans le cadre des soixante ans de la disparition de Jean Cocteau, le musée du Bastion rend hommage au «prince des poètes» avec l'exposition «Je reste avec vous», visible jusqu’au 17 juin prochain, céramique, mosaïque, peintures et les Innamorati, une série de 21 dessins inspirés de la Commedia dell'arte datant de 1961.
Celui qu'on appelle parfois le «petit Mucem mentonnais», 2.700 m2, construit entre la vielle ville et la Méditerranée, a coûté plus de 15 millions d’euros.
La donation Severin Wunderman se compose de 1.800 pièces, dont 990 oeuvres de Jean Cocteau, tableaux, dessins, céramiques, tapisseries, bijoux, photographies, documents sonores, extraits de films. Toutes les périodes de sa création sont représentées, aussi bien les premiers autoportraits des années 1910 que la période «méditerranéenne» des dernières années moins connue. On note 450 œuvres de grands maîtres de l’art moderne amis de Jean Cocteau, Picasso, Modigliani, Chirico, Miró ou Foujita ainsi qu’un fonds exceptionnel de 360 œuvres en relation avec Sarah Bernhardt.
Le nouveau musée intègre la collection historique du musée Jean Cocteau du Bastion et celle de Severin Wunderman sous le nom de Musée Jean Cocteau-Collection Severin Wunderman. Il est inauguré le 6 novembre novembre 2011.
Lundi 29 octobre 2018, lors de la tempête Adrian, des vagues de 7 mètres inondent le bâtiment et plusieurs dizaines d’œuvres sont abîmées. Le musée est donc fermé pour travaux de restauration. Une grande partie des réserves s’est retrouvée dans l'eau. De très nombreuses oeuvres ont pu être sauvées grâce à l'intervention de spécialistes très minutieux, certaines sont irrémédiablement perdues. Trois ans après le public a pu les (re)découvrir au Bastion.
Fin avril dernier, trois élus mentonnais de toutes tendances se sont une nouvelle fois étonnés de la fermeture du musée alors que la municipalité parle de prêts de certaines pièces à d’autres établissements. Un de ces élus remarque «Il y a un manque de transparence sur les étapes administratives, personne n’a d’information». Le même juge cette situation «incompréhensible» et «hallucinante». Et d’ajouter «La collection n’est plus présentable à la population comme elle devrait l’être» et il compare même le musée Cocteau-Wunderman à «un navire fantôme». La municipalité n’a jamais répondu aux questions du conseil municipal ni à personne d'ailleurs. Le musée Cocteau-Wunderman reste femé mais le Bastion est iuvert. Depuis le 25 novembre dernier dans le cadre des soixante ans de la disparition de Jean Cocteau, le musée du Bastion rend hommage au «prince des poètes» avec l'exposition «Je reste avec vous», visible jusqu’au 17 juin prochain, céramique, mosaïque, peintures et les Innamorati, une série de 21 dessins inspirés de la Commedia dell'arte datant de 1961.