Aurélia Mengin, 1ère réalisatrice réunionnaise de film de fiction, représentait la France avec son film "Fornacis" à la 40ème édition du Festival International de film de Durban qui s'est tenu du 18 au 28 juillet 2018 - © Aurélia Mengin
Podcast Journal - Votre film a fait sa première dans plusieurs festivals sur deux continents cet été, récemment en Afrique et en Amérique, vous attendiez vous à une telle reconnaissance pour "Fornacis" ?
Aurélia Mengin - "Fornacis" a effectivement fait sa première américaine ce lundi 29 juillet à 21h30 dans cet incroyable Festival de Houston ! Je n’ai malheureusement pas pu assister au QFest de Houston car j’étais au même moment au Festival de Durban.
Qu’est ce que cela représente pour vous d’être reconnue Outre- atlantique ?
Je suis émue et remplie de fierté car Kristian Salinas, le directeur Artistique du Festival de Houston m’a annoncé que "Fornacis" a remporté le prestigieux Prix de la Meilleure Photographie "Best Cinematography". Une distinction que je partage avec mon directeur de la photographie Nicolas Bordier, mon étalonneur Daniel Santini, mon équipe technique, les acteurs et mes parents. Cette récompense me donne la force nécessaire pour continuer de me battre dans ce milieu du cinéma qui est si difficile.
Votre film "Fornacis" en Sélection officielle à la 40ème édition du Festival international de Durban en Afrique du Sud, c'est un rêve qui se réalise ?
Absolument et c’est incroyable, je me demande encore aujourd’hui, comment "Fornacis" a-t-il pu faire parti de cette aventure. Sur 15 000 films, 170 au total ont été retenus longs métrages, courts métrages et documentaires confondus. Il y avait deux films Français "Les Misérables" de Ladj Ly, qui traite de la violence en banlieue et le mien. Ils sont diamétralement opposés, pour l’un il s’agit de cinéma du réel tandis que "Fornacis" est un film expérimental et ésotérique. Voilà deux choix forts d’un festival d’ouverture qui impose une vision artistique forte et innovante.
Aurélia Mengin - "Fornacis" a effectivement fait sa première américaine ce lundi 29 juillet à 21h30 dans cet incroyable Festival de Houston ! Je n’ai malheureusement pas pu assister au QFest de Houston car j’étais au même moment au Festival de Durban.
Qu’est ce que cela représente pour vous d’être reconnue Outre- atlantique ?
Je suis émue et remplie de fierté car Kristian Salinas, le directeur Artistique du Festival de Houston m’a annoncé que "Fornacis" a remporté le prestigieux Prix de la Meilleure Photographie "Best Cinematography". Une distinction que je partage avec mon directeur de la photographie Nicolas Bordier, mon étalonneur Daniel Santini, mon équipe technique, les acteurs et mes parents. Cette récompense me donne la force nécessaire pour continuer de me battre dans ce milieu du cinéma qui est si difficile.
Votre film "Fornacis" en Sélection officielle à la 40ème édition du Festival international de Durban en Afrique du Sud, c'est un rêve qui se réalise ?
Absolument et c’est incroyable, je me demande encore aujourd’hui, comment "Fornacis" a-t-il pu faire parti de cette aventure. Sur 15 000 films, 170 au total ont été retenus longs métrages, courts métrages et documentaires confondus. Il y avait deux films Français "Les Misérables" de Ladj Ly, qui traite de la violence en banlieue et le mien. Ils sont diamétralement opposés, pour l’un il s’agit de cinéma du réel tandis que "Fornacis" est un film expérimental et ésotérique. Voilà deux choix forts d’un festival d’ouverture qui impose une vision artistique forte et innovante.
Pour les SWIFT je suis "One Army Girl" ! (3.63 Mo)
Les films européens sont-ils prisés en Afrique du Sud ?
Les producteurs et les distributeurs sont très désireux de rencontrer et de travailler avec des réalisateurs français et européens. C’est assez paradoxal car le public est très consommateurs de films américains et africains.
Qu’une réalisatrice française produise son film seule, a du surprendre non ?
Les "SWIFT", Sisters Working in Film and Television un mouvement féministe de femmes d’action en Afrique du Sud m’ont trouvé très courageuse d’avoir écrit, réalisé et produit "Fornacis" sans producteurs et sans distributeurs. Elles m’ont surnommée "One Army Girl", qui se traduit par "une armée de guerrières à moi seule". De manière générale que ce soit en Afrique, en France ou en Europe, c’est très difficile voir impossible de réaliser et produire un film seule.
Les producteurs à Durban que vous avez rencontré au cours de ce festival, vont-ils vous soutenir pour votre prochain long métrage ?
Je l’espère ! J’ai échangé avec Steve Markovitz, un producteur et distributeur de cinéma indépendant qui prend des risques et propose des projets qui sortent des cases. Il m’a invitée à lui présenter mon nouveau projet "Le soupir de papillon". J’ai eu aussi un long rendez-vous avec Elias Ribeiro, producteur indépendant brésilien.
Les producteurs et les distributeurs sont très désireux de rencontrer et de travailler avec des réalisateurs français et européens. C’est assez paradoxal car le public est très consommateurs de films américains et africains.
Qu’une réalisatrice française produise son film seule, a du surprendre non ?
Les "SWIFT", Sisters Working in Film and Television un mouvement féministe de femmes d’action en Afrique du Sud m’ont trouvé très courageuse d’avoir écrit, réalisé et produit "Fornacis" sans producteurs et sans distributeurs. Elles m’ont surnommée "One Army Girl", qui se traduit par "une armée de guerrières à moi seule". De manière générale que ce soit en Afrique, en France ou en Europe, c’est très difficile voir impossible de réaliser et produire un film seule.
Les producteurs à Durban que vous avez rencontré au cours de ce festival, vont-ils vous soutenir pour votre prochain long métrage ?
Je l’espère ! J’ai échangé avec Steve Markovitz, un producteur et distributeur de cinéma indépendant qui prend des risques et propose des projets qui sortent des cases. Il m’a invitée à lui présenter mon nouveau projet "Le soupir de papillon". J’ai eu aussi un long rendez-vous avec Elias Ribeiro, producteur indépendant brésilien.
"Fornacis", le synopsis
Anya, endeuillée, conduit une vieille Facel Vega avec pour seule compagne de voyage une urne mystérieuse installée à la place du mort. Rongée par la tristesse et la solitude, Anya bascule dans un monde confus où les fantasmes et les souvenirs de sa fiancée, Frida, se mélangent. Épuisée, au milieu de la nuit, Anya fait escale au Fornacis, un rade paumé. Dans cette cave atypique, elle rencontre Wolf…
Anya, endeuillée, conduit une vieille Facel Vega avec pour seule compagne de voyage une urne mystérieuse installée à la place du mort. Rongée par la tristesse et la solitude, Anya bascule dans un monde confus où les fantasmes et les souvenirs de sa fiancée, Frida, se mélangent. Épuisée, au milieu de la nuit, Anya fait escale au Fornacis, un rade paumé. Dans cette cave atypique, elle rencontre Wolf…