Les années 90, la naissance
A l'origine de cette belle initiative : un fait divers sordide et la volonté d'un homme, porté par une association de quartier.
En 1997, une dame âgée est découverte, morte, depuis 4 mois dans son appartement à Paris, constituant un fait divers marquant pour l'ensemble de la population dans la capitale.
Atanase Périfan, alors conseiller municipal, décide de créer un évènement en 2000 à la mesure de ce drame qui permettrait aux millions de citadins qui se croisent chaque jour, de partager un moment convivial dans chaque unité de logement. Un peu comme une fête de la musique, mais autour de la rencontre de ces anonymes que nous croisons tous les jours, sans même parfois leur dire bonjour.
Il est alors question de recréer du lien social dans l'ensemble des agglomérations françaises. Pour ce faire, Atanase Périfan s'appuie sur l'association qu'il a créée quelques années plus tôt. Leur ambition consistait à rompre l'isolement de certaines personnes fragilisées à Paris et d'appuyer les initiatives de proximité, au-delà des communautarismes.
Un service de parrainage a ainsi été organisé pour les voisins isolés et en difficulté, de même que des réveillons de Noël solidaires. "Porteur de sens et de lien social désintéressé, ce rendez-vous citoyen met en jeu des pratiques d’échange où la relation est infiniment plus importante que la transaction". déclare Périfan.
En 1997, une dame âgée est découverte, morte, depuis 4 mois dans son appartement à Paris, constituant un fait divers marquant pour l'ensemble de la population dans la capitale.
Atanase Périfan, alors conseiller municipal, décide de créer un évènement en 2000 à la mesure de ce drame qui permettrait aux millions de citadins qui se croisent chaque jour, de partager un moment convivial dans chaque unité de logement. Un peu comme une fête de la musique, mais autour de la rencontre de ces anonymes que nous croisons tous les jours, sans même parfois leur dire bonjour.
Il est alors question de recréer du lien social dans l'ensemble des agglomérations françaises. Pour ce faire, Atanase Périfan s'appuie sur l'association qu'il a créée quelques années plus tôt. Leur ambition consistait à rompre l'isolement de certaines personnes fragilisées à Paris et d'appuyer les initiatives de proximité, au-delà des communautarismes.
Un service de parrainage a ainsi été organisé pour les voisins isolés et en difficulté, de même que des réveillons de Noël solidaires. "Porteur de sens et de lien social désintéressé, ce rendez-vous citoyen met en jeu des pratiques d’échange où la relation est infiniment plus importante que la transaction". déclare Périfan.
Une exportation à l'international
Les acteurs du logement se sont rapidement mobilisés pour soutenir la Fêtes des voisins (aussi appelée "Immeubles en fête à ses débuts"), notamment dans les QPV (Quartiers Prioritaires de la Ville). Parmi eux, les bailleurs sociaux et l'Association des maires de France qui souhaitent recréer du lien dans de grands ensembles urbains, parfois laissés à l'abandon ou "ghétoïsés".
Si les débuts ont été difficiles, du fait du peu de médiatisation de l'évènement et de la méfiance initiale des habitants, les chiffres ont rapidement confirmé le succès de l'initiative. La première année l'initiative compte environ 500.000 participants, pour atteindre 9 millions en France en 2017 avec la participation de 1250 mairies et bailleurs.
Désormais, la Fête des voisins s'est exportée dans plus de 36 pays en Europe et hors Europe (Japon, Chine, etc.) Initialement programmée un mardi soir en mai, elle a désormais lieu chaque dernier vendredi de mai. Cette année, ce sera donc le vendredi 25 mai 2019 !
Historiquement, en France, il est intéressant de constater que l’initiative est née en plein milieu des années de libéralisation de l'économie et de la société, caractérisée par la dissolution des classes sociales traditionnelles (en particulier celle de la classe ouvrière.) Les années Mitterrand se caractérisent désormais, au yeux des nostalgiques, comme les années d'une présidence paternelle et avisée. En réalité, la fin des années 80 corresponde à la période charnière post-moderne où l'individualisme, l'essor du marketing, des agences de communication et des groupes privés, triomphent.
Si les débuts ont été difficiles, du fait du peu de médiatisation de l'évènement et de la méfiance initiale des habitants, les chiffres ont rapidement confirmé le succès de l'initiative. La première année l'initiative compte environ 500.000 participants, pour atteindre 9 millions en France en 2017 avec la participation de 1250 mairies et bailleurs.
Désormais, la Fête des voisins s'est exportée dans plus de 36 pays en Europe et hors Europe (Japon, Chine, etc.) Initialement programmée un mardi soir en mai, elle a désormais lieu chaque dernier vendredi de mai. Cette année, ce sera donc le vendredi 25 mai 2019 !
Historiquement, en France, il est intéressant de constater que l’initiative est née en plein milieu des années de libéralisation de l'économie et de la société, caractérisée par la dissolution des classes sociales traditionnelles (en particulier celle de la classe ouvrière.) Les années Mitterrand se caractérisent désormais, au yeux des nostalgiques, comme les années d'une présidence paternelle et avisée. En réalité, la fin des années 80 corresponde à la période charnière post-moderne où l'individualisme, l'essor du marketing, des agences de communication et des groupes privés, triomphent.
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