...si non! Photo (c) Ibrahim Chalhoub
Les menaces au Liban ont pris une nouvelle dimension, celle de la circulation à travers la technologie de communication. Et puisque Facebook se positionne au premier rang des programmes de socialisation au Liban, c’est à travers ses réseaux que se transmettent les messages de harcèlement.
Un ancien membre du parlement a reçu un message de celui qui se vante d'avoir tué son frère, lui réclamant soixante quinze milles dollars et affirmant que la non réception de l’argent conduira le politicien à rejoindre son frère. Sur sa page Facebook l’assassin a publié des photos de la voiture qui a explosé et entraînant la mort du frère de l’ex membre parlementaire sans aucune réaction de la justice.
"Si tu veux continuer à voir l’enfant que tu tiens dans tes bras sur cette photo… ". C’est le message visant un journaliste qui avait choisi sa photo de profile Facebook sur laquelle il tenait son petit enfant. Il a reçu ce message suite à un article qu’il a écrit dans un journal libanais et adressé à un leader d’un groupe politique armé.
Les humanistes ont eu leur part d'intimidation toujours à travers Internet. Un professeur, chef de département dans une université francophone au Liban, prônant l’approche humaniste dans son discours contre les dictatures, a reçu, lui aussi sur Facebook, un message déstabilisant dans le but de lui faire arrêter d’écrire dans la direction qu’il a choisie.
Pour comprendre l’importance de ce harcèlement, il faut noter que les mots au Liban ne sont pas comparables à une simple expression de l’opinion comme dans les pays européens. Leur pouvoir provient de l’histoire pleine de peur pendant plus de trente ans durant lesquels des groupes extrémistes, des milices aussi bien que des armées ont terrorisé le Liban.
Certains groupes extrémistes armés obligeaient les propriétaires des magasins à leur payer, tous les mois, des sommes pour leur assurer la protection contre les autres milices. C’était aussi une protection contre les soi-disant protecteurs qui étaient capable de harcèlement psychologique et menaces physiques si l’argent n'était pas versée. Une gifle devant tout le monde suffisait à semer la terreur. Le reste peut être laissé à l’imagination du lecteur quand il saura que les gens habitants près des locaux de ces groupes souffraient extrêmement à chaque fois que quelqu’un y était détenu. Les cris et le gémissement dus à la torture étaient insupportables conduisant beaucoup au trouble de stress post-traumatique (TSPT).
Heureusement qu’un groupe de semeurs de la terreur a déjà quitté le pays du Cèdre. Mais la plupart des Libanais qui lançaient des menaces et effectuaient des enlèvements et des assassinats circulent parmi nous aujourd’hui dans des voitures "dernier cri" et occupent des statuts importants dans la société libanaise. Ceux qui se rappellent de leurs visages et surtout de leurs noms ont d’ores et déjà fait l’association entre anciens actes et discours de nos jours. Cette association de conditionnement pavlovien est constamment renforcée par les attentats qui se sont produit durant les six dernières années. Elle est aussi renforcée par des enlèvements actifs jusqu'à nos jours, la plus récente étant celle des sept cyclistes estoniens qui n'ont pas encore été trouvé depuis le 23 mars (voir notre article : Message vidéo des Estoniens enlevés).
Une mère d’un Libanais enlevé le 12 février 2009 est morte il y a quelques jours sans savoir pourquoi son fils a disparu ni s’il est vivant ou mort . Peut-être un tel fait renforcera plus encore le pouvoir des menaces ou sera-t-il un pas vers un changement avec tout ce qui se passe autour du pays ou bien entraînera-t-il plus encore le pays dans la peur?
Un ancien membre du parlement a reçu un message de celui qui se vante d'avoir tué son frère, lui réclamant soixante quinze milles dollars et affirmant que la non réception de l’argent conduira le politicien à rejoindre son frère. Sur sa page Facebook l’assassin a publié des photos de la voiture qui a explosé et entraînant la mort du frère de l’ex membre parlementaire sans aucune réaction de la justice.
"Si tu veux continuer à voir l’enfant que tu tiens dans tes bras sur cette photo… ". C’est le message visant un journaliste qui avait choisi sa photo de profile Facebook sur laquelle il tenait son petit enfant. Il a reçu ce message suite à un article qu’il a écrit dans un journal libanais et adressé à un leader d’un groupe politique armé.
Les humanistes ont eu leur part d'intimidation toujours à travers Internet. Un professeur, chef de département dans une université francophone au Liban, prônant l’approche humaniste dans son discours contre les dictatures, a reçu, lui aussi sur Facebook, un message déstabilisant dans le but de lui faire arrêter d’écrire dans la direction qu’il a choisie.
Pour comprendre l’importance de ce harcèlement, il faut noter que les mots au Liban ne sont pas comparables à une simple expression de l’opinion comme dans les pays européens. Leur pouvoir provient de l’histoire pleine de peur pendant plus de trente ans durant lesquels des groupes extrémistes, des milices aussi bien que des armées ont terrorisé le Liban.
Certains groupes extrémistes armés obligeaient les propriétaires des magasins à leur payer, tous les mois, des sommes pour leur assurer la protection contre les autres milices. C’était aussi une protection contre les soi-disant protecteurs qui étaient capable de harcèlement psychologique et menaces physiques si l’argent n'était pas versée. Une gifle devant tout le monde suffisait à semer la terreur. Le reste peut être laissé à l’imagination du lecteur quand il saura que les gens habitants près des locaux de ces groupes souffraient extrêmement à chaque fois que quelqu’un y était détenu. Les cris et le gémissement dus à la torture étaient insupportables conduisant beaucoup au trouble de stress post-traumatique (TSPT).
Heureusement qu’un groupe de semeurs de la terreur a déjà quitté le pays du Cèdre. Mais la plupart des Libanais qui lançaient des menaces et effectuaient des enlèvements et des assassinats circulent parmi nous aujourd’hui dans des voitures "dernier cri" et occupent des statuts importants dans la société libanaise. Ceux qui se rappellent de leurs visages et surtout de leurs noms ont d’ores et déjà fait l’association entre anciens actes et discours de nos jours. Cette association de conditionnement pavlovien est constamment renforcée par les attentats qui se sont produit durant les six dernières années. Elle est aussi renforcée par des enlèvements actifs jusqu'à nos jours, la plus récente étant celle des sept cyclistes estoniens qui n'ont pas encore été trouvé depuis le 23 mars (voir notre article : Message vidéo des Estoniens enlevés).
Une mère d’un Libanais enlevé le 12 février 2009 est morte il y a quelques jours sans savoir pourquoi son fils a disparu ni s’il est vivant ou mort . Peut-être un tel fait renforcera plus encore le pouvoir des menaces ou sera-t-il un pas vers un changement avec tout ce qui se passe autour du pays ou bien entraînera-t-il plus encore le pays dans la peur?