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D’où est née l’idée du projet Sbagha Bagha?
Sbagha Bagha est en fait la continuité d’une vision engagée en faveur de la promotion de la culture et de l’art au Maroc. Dans le cadre de l’EAC-L’boulvard, on organise, depuis 1999, des concerts, des ateliers, des formations, des rencontres et des festivals avec comme objectif l’accompagnement de jeunes talents. En 2010, l’association a fondé le Boultek, qui est le premier centre de musiques actuelles au Maroc. Sbagha Bagha s’inscrit dans cette lignée, en faisant bouger les énergies locales et se positionner en tant que déclencheur à la sensibilité artistique. Au travers l’aspect visuel, qui représente l’empreinte de l’EAC-L’boulvard dans le développement des ses projets, on a toujours été en contact avec des graphistes et illustrateurs, d’où la naissance de Sbagha Bagha.
Que voulez-vous atteindre à travers ce festival?
Ce que l’on veut, c’est construire une dynamique sur le long-terme. Nous ne sommes pas très fan du concept "one-shot", où l’on fait venir des artistes pour 2-3 jours, qui repartent tout aussi vite en ne laissant aucune empreinte concrète dans notre pays. Nous, nous sommes ancrés sur le terrain, pour le transformer par la suite. On travaille sur l’esthétique de la ville, mais derrière ça, on joue sur les énergies locales, l’épanouissement, l’enthousiasme et la liberté de la population. Nos inspirations visuelles proviennent essentiellement de l’extérieur. Aujourd’hui, on veut développer un art local. Salah est constamment connecté avec les graphistes locaux, qui proposent une vision alternative de la société. On les déplace de leurs ordinateurs à la rue. Ce que l’on fait, c’est dénicher les talents locaux, pas que de Casa, mais de Berrechid, Mohammedia, Fès, Tanger, etc, et les animer de leur fibre artistique.
Quelle est votre position quant à l’attitude de l’État au regard de la culture?
Vous savez, je pense qu’il faut arrêter de se plaindre parce qu’on ne fait rien pour nous, parce qu’on est négligé dans notre travail, non. On est arrivé à un stade où il faut s’aider soi-même, se battre pour réaliser ce en quoi nous croyons. Avant, il y avait dar chabab qui fédérait les jeunes du quartier. Aujourd’hui, on a perdu ça. On doit aussi rééduquer le public à se sensibiliser à ces manifestations. Et oui, c’est un fait: l’État a délaissé la culture. L’État est trop préoccupé par les grands chantiers économiques et politiques pour poser le regard sur la réalisation émotionnelle et intellectuelle de l’individu. Ce qu’il ne comprend pas, c’est qu’elle n’est pas accessoire, mais fondamentale! Ils sont deux à pouvoir impacter les mentalités marocaines et transmuer des comportements sauvages en comportements civiques: l’éducation et la culture. Et pour moi, les deux ne font qu’un.
Concrètement, quelles activités proposez-vous durant ce festival?
Notre ligne de force, c’est faire parler les murs de Casablanca. Cette année, quatre artistes réputés (Werc du Mexique, Roa de Belgique, Danae du Canada, et Ed du Maroc) se verront attribuer chacun un mur pour s’exprimer sur le monde animal. En second lieu, nous faisons revenir une deuxième édition de la compétition graffiti ouverte à tous les artistes via un appel à candidature sur le site sbaghabagha.ma. 12 artistes batailleront pendant deux jours sur des murs collectifs, le 30 juin et 1er juillet. Aussi, nous proposons une résidence artistique déployant le crayon des artistes du collectif Skefkef sur la pierre. Enfin, et c’est très important pour nous, on propose des ateliers destinés aux enfants, toujours dans la même optique d’insuffler un attachement aux arts et à la culture.
Sbagha Bagha est en fait la continuité d’une vision engagée en faveur de la promotion de la culture et de l’art au Maroc. Dans le cadre de l’EAC-L’boulvard, on organise, depuis 1999, des concerts, des ateliers, des formations, des rencontres et des festivals avec comme objectif l’accompagnement de jeunes talents. En 2010, l’association a fondé le Boultek, qui est le premier centre de musiques actuelles au Maroc. Sbagha Bagha s’inscrit dans cette lignée, en faisant bouger les énergies locales et se positionner en tant que déclencheur à la sensibilité artistique. Au travers l’aspect visuel, qui représente l’empreinte de l’EAC-L’boulvard dans le développement des ses projets, on a toujours été en contact avec des graphistes et illustrateurs, d’où la naissance de Sbagha Bagha.
Que voulez-vous atteindre à travers ce festival?
Ce que l’on veut, c’est construire une dynamique sur le long-terme. Nous ne sommes pas très fan du concept "one-shot", où l’on fait venir des artistes pour 2-3 jours, qui repartent tout aussi vite en ne laissant aucune empreinte concrète dans notre pays. Nous, nous sommes ancrés sur le terrain, pour le transformer par la suite. On travaille sur l’esthétique de la ville, mais derrière ça, on joue sur les énergies locales, l’épanouissement, l’enthousiasme et la liberté de la population. Nos inspirations visuelles proviennent essentiellement de l’extérieur. Aujourd’hui, on veut développer un art local. Salah est constamment connecté avec les graphistes locaux, qui proposent une vision alternative de la société. On les déplace de leurs ordinateurs à la rue. Ce que l’on fait, c’est dénicher les talents locaux, pas que de Casa, mais de Berrechid, Mohammedia, Fès, Tanger, etc, et les animer de leur fibre artistique.
Quelle est votre position quant à l’attitude de l’État au regard de la culture?
Vous savez, je pense qu’il faut arrêter de se plaindre parce qu’on ne fait rien pour nous, parce qu’on est négligé dans notre travail, non. On est arrivé à un stade où il faut s’aider soi-même, se battre pour réaliser ce en quoi nous croyons. Avant, il y avait dar chabab qui fédérait les jeunes du quartier. Aujourd’hui, on a perdu ça. On doit aussi rééduquer le public à se sensibiliser à ces manifestations. Et oui, c’est un fait: l’État a délaissé la culture. L’État est trop préoccupé par les grands chantiers économiques et politiques pour poser le regard sur la réalisation émotionnelle et intellectuelle de l’individu. Ce qu’il ne comprend pas, c’est qu’elle n’est pas accessoire, mais fondamentale! Ils sont deux à pouvoir impacter les mentalités marocaines et transmuer des comportements sauvages en comportements civiques: l’éducation et la culture. Et pour moi, les deux ne font qu’un.
Concrètement, quelles activités proposez-vous durant ce festival?
Notre ligne de force, c’est faire parler les murs de Casablanca. Cette année, quatre artistes réputés (Werc du Mexique, Roa de Belgique, Danae du Canada, et Ed du Maroc) se verront attribuer chacun un mur pour s’exprimer sur le monde animal. En second lieu, nous faisons revenir une deuxième édition de la compétition graffiti ouverte à tous les artistes via un appel à candidature sur le site sbaghabagha.ma. 12 artistes batailleront pendant deux jours sur des murs collectifs, le 30 juin et 1er juillet. Aussi, nous proposons une résidence artistique déployant le crayon des artistes du collectif Skefkef sur la pierre. Enfin, et c’est très important pour nous, on propose des ateliers destinés aux enfants, toujours dans la même optique d’insuffler un attachement aux arts et à la culture.