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Le Mémorial de Caen invite depuis 29 ans les avocats du monde entier à plaider la cause d’une victime dont les droits les plus fondamentaux ont été violés. Le dimanche 28 janvier 2018, 10 avocats (8 venant de toute la France, un du Bénin et un d’Argentine) ont défendu des cas réels d’atteinte aux Droits de l’Homme.
"J’ai rencontré Maxime par un morose après-midi de janvier, au détour de l’une de ces permanences de garde à vue que j’enchainais à foison, où se côtoient la violence et la misère humaine…". C’est par ses mots qu’Antoine Chaudey débute sa plaidoirie devant un public de 2.000 personnes et un jury composé de 15 personnalités du monde judiciaire et de journalistes police-justice, présidé cette année par l’ex-avocat Philippe Bilger, magistrat honoraire. Pendant 12 minutes, il a défendu avec ardeur son texte "Deux ans sous état d’urgence", il s’est appuyé sur le cas de Maxime, un homme fiché S accusé d’appartenance à un mouvement djihadiste et assigné à résidence, qu’il avait assisté en garde à vue. Ce jeune avocat du barreau de Lille depuis 2015 prête serment en novembre 2014. Il est collaborateur libéral au sein d’un cabinet d’avocats situé à Roubaix et exerce une activité orientée vers le droit des personnes au sens large.
En plein débat sur la nouvelle loi antiterroriste adoptée le 1er novembre 2017 (elle remplace l’état d’urgence instauré en novembre 2015), sa plaidoirie est un vrai pari car le sujet reste sensible. À l’annonce des résultats, Antoine fut surpris de sa victoire. Il ne s’attendait pas à ce que le sujet séduise le jury et le public. Les réactions de ce dernier étaient encourageantes mais rien ne lui prédisait un premier prix. Il révèle qu’il avait peur que sa plaidoirie soit mal comprise. Il a pu fêter sa victoire en famille qui a fait le déplacement à Caen pour le soutenir. Il reviendra au Mémorial de Caen pour la 30e édition du concours en 2019 mais cette fois-ci en tant que membre du jury.
"L’état d’urgence a été décrété par le président de la République François Hollande dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015, alors que l’assaut au Bataclan n’avait pas encore été mené. Après plusieurs prorogations successives, il a pris fin le 1er novembre 2017, avec l’adoption de la nouvelle loi antiterroriste. Néanmoins, la plupart des mesures prévues par l’état d’urgence ont été reconduites. À travers l’histoire de Maxime, assigné à résidence, j’ai voulu alerter sur les risques liés à la mise en place d’une législation d’exception, et les menaces que celle-ci fait peser sur la protection de nos libertés fondamentales." (Extrait de la plaidoirie)
"J’ai rencontré Maxime par un morose après-midi de janvier, au détour de l’une de ces permanences de garde à vue que j’enchainais à foison, où se côtoient la violence et la misère humaine…". C’est par ses mots qu’Antoine Chaudey débute sa plaidoirie devant un public de 2.000 personnes et un jury composé de 15 personnalités du monde judiciaire et de journalistes police-justice, présidé cette année par l’ex-avocat Philippe Bilger, magistrat honoraire. Pendant 12 minutes, il a défendu avec ardeur son texte "Deux ans sous état d’urgence", il s’est appuyé sur le cas de Maxime, un homme fiché S accusé d’appartenance à un mouvement djihadiste et assigné à résidence, qu’il avait assisté en garde à vue. Ce jeune avocat du barreau de Lille depuis 2015 prête serment en novembre 2014. Il est collaborateur libéral au sein d’un cabinet d’avocats situé à Roubaix et exerce une activité orientée vers le droit des personnes au sens large.
En plein débat sur la nouvelle loi antiterroriste adoptée le 1er novembre 2017 (elle remplace l’état d’urgence instauré en novembre 2015), sa plaidoirie est un vrai pari car le sujet reste sensible. À l’annonce des résultats, Antoine fut surpris de sa victoire. Il ne s’attendait pas à ce que le sujet séduise le jury et le public. Les réactions de ce dernier étaient encourageantes mais rien ne lui prédisait un premier prix. Il révèle qu’il avait peur que sa plaidoirie soit mal comprise. Il a pu fêter sa victoire en famille qui a fait le déplacement à Caen pour le soutenir. Il reviendra au Mémorial de Caen pour la 30e édition du concours en 2019 mais cette fois-ci en tant que membre du jury.
"L’état d’urgence a été décrété par le président de la République François Hollande dans la nuit du 13 au 14 novembre 2015, alors que l’assaut au Bataclan n’avait pas encore été mené. Après plusieurs prorogations successives, il a pris fin le 1er novembre 2017, avec l’adoption de la nouvelle loi antiterroriste. Néanmoins, la plupart des mesures prévues par l’état d’urgence ont été reconduites. À travers l’histoire de Maxime, assigné à résidence, j’ai voulu alerter sur les risques liés à la mise en place d’une législation d’exception, et les menaces que celle-ci fait peser sur la protection de nos libertés fondamentales." (Extrait de la plaidoirie)
* Palmarès du concours:
1er prix: Prix du Mémorial et de la Ville de Caen (8.000€): Antoine Chaudey, Barreau de Lille pour sa plaidoirie "Deux ans sous état d’urgence"
2e prix: Prix du Barreau (4.000€): Marie-Andrée Weiss, Barreau de Strasbourg pour sa plaidoirie "Au Népal, la pratique du Chhaupadi, le confinement menstruel met les femmes en danger"
3e prix: Prix du Public (4.000€): Alexandra Dumitresco, Barreau des Hauts-de-Seine pour sa plaidoirie "Plaidoirie pour Taner Kilic"
1er prix: Prix du Mémorial et de la Ville de Caen (8.000€): Antoine Chaudey, Barreau de Lille pour sa plaidoirie "Deux ans sous état d’urgence"
2e prix: Prix du Barreau (4.000€): Marie-Andrée Weiss, Barreau de Strasbourg pour sa plaidoirie "Au Népal, la pratique du Chhaupadi, le confinement menstruel met les femmes en danger"
3e prix: Prix du Public (4.000€): Alexandra Dumitresco, Barreau des Hauts-de-Seine pour sa plaidoirie "Plaidoirie pour Taner Kilic"