Albane et Erwan sont les deux co-gérants de leur SARL. Installés à Rennes voilà peu de temps encore, ils ont souhaité sauter le pas de l’entrepreneuriat dans un projet à caractère environnemental, et ont choisi Clermont pour le développer. Albane a quitté son emploi d’assistante de direction dans la formation, Erwan celui de développeur commercial dans l’informatique, et ils sont partis pour l’Auvergne, avec leurs deux filles.
Ils connaissaient le principe des livraisons à vélo dans les grandes métropoles, et se disaient qu’il y avait là quelque chose d’intéressant à creuser, aussi bien sociétalement qu’économiquement.
Ils connaissaient le principe des livraisons à vélo dans les grandes métropoles, et se disaient qu’il y avait là quelque chose d’intéressant à creuser, aussi bien sociétalement qu’économiquement.
Une mécanique bien huilée
Au sein de l’entreprise, Albane et Erwan ont chacun leur poste: l’administration, la facturation et la communication pour elle; le développement commercial pour lui.
Ils faisaient un peu de vélo à titre personnel, avant, sur Rennes, mais ils se défendent tous les deux d’être des sportifs de haut niveau, et saluent l’assistance électrique de leurs équipements, qui leur permet d’affronter les reliefs clermontois, avec des remorques qui peuvent transporter jusqu’à 140 kg de marchandises.
Chaque jour, ils parcourent environ 40 km, sur un territoire de livraison contenu dans le périphérique intérieur de Clermont, soit un périmètre de 6,5 km, sur un rayon de 2 km environ à partir de la Place de Jaude, épicentre de la ville.
Ils sont équipés d’une flotte de deux vélos allongés, avec un caisson devant, et la possibilité d’accrocher une remorque à l’arrière. Les caissons et les remorques ont été créés par un ingénieur rennais. Les vélos dits "cargos", sont fabriqués en Bourgogne, à Beaune. Grâce à leurs attaches métalliques, ils ont également la possibilité de tracter directement des palettes. Des caisses isothermes équipées de plaques eutectiques viennent compléter leur matériel, et leur permettent de procéder ainsi à des transports réfrigérés, capables de garantir les températures pendant 4 heures.
Ils faisaient un peu de vélo à titre personnel, avant, sur Rennes, mais ils se défendent tous les deux d’être des sportifs de haut niveau, et saluent l’assistance électrique de leurs équipements, qui leur permet d’affronter les reliefs clermontois, avec des remorques qui peuvent transporter jusqu’à 140 kg de marchandises.
Chaque jour, ils parcourent environ 40 km, sur un territoire de livraison contenu dans le périphérique intérieur de Clermont, soit un périmètre de 6,5 km, sur un rayon de 2 km environ à partir de la Place de Jaude, épicentre de la ville.
Ils sont équipés d’une flotte de deux vélos allongés, avec un caisson devant, et la possibilité d’accrocher une remorque à l’arrière. Les caissons et les remorques ont été créés par un ingénieur rennais. Les vélos dits "cargos", sont fabriqués en Bourgogne, à Beaune. Grâce à leurs attaches métalliques, ils ont également la possibilité de tracter directement des palettes. Des caisses isothermes équipées de plaques eutectiques viennent compléter leur matériel, et leur permettent de procéder ainsi à des transports réfrigérés, capables de garantir les températures pendant 4 heures.
Les Colis verts.mp3 (1.93 Mo)
Des journées bien réglées
La journée d’Albane et d’Erwan commence vers 7h30/8h. Ils réceptionnent le pain d’un boulanger, puis le livrent jusque vers 10h30/11h, à une cinquantaine de restaurateurs. Chacun a sa tournée et sa zone. Ils ont ensuite généralement un petit répit entre 11h et midi, qui leur permet de traiter quelques points administratifs, puis, vers 12h/12h30, c’est la réception des flux, avant de recommencer leurs livraisons jusque vers 17h/17h30. L’après-midi, ils travaillent beaucoup en sous-traitance de DHL.
"Les transporteurs sur la livraison du dernier kilomètre sont de plus en plus challengés pour faire du propre, des bilans responsabilité sociétale et environnementale, avec la problématique de se tourner sur du décarbonné sans changer par défaut tous les camions" explique Erwan. D’où l’idée de s’articuler avec eux, pour compléter leur offre de service et la teinter d’une touche un peu plus verte.
Leurs clients sont uniquement des entreprises (commerçants, associations de commerçants, transporteurs...), même si les destinataires finaux qu’ils desservent peuvent être des particuliers.
"Les transporteurs sur la livraison du dernier kilomètre sont de plus en plus challengés pour faire du propre, des bilans responsabilité sociétale et environnementale, avec la problématique de se tourner sur du décarbonné sans changer par défaut tous les camions" explique Erwan. D’où l’idée de s’articuler avec eux, pour compléter leur offre de service et la teinter d’une touche un peu plus verte.
Leurs clients sont uniquement des entreprises (commerçants, associations de commerçants, transporteurs...), même si les destinataires finaux qu’ils desservent peuvent être des particuliers.
Des livraisons à la carte
Les Colis verts sont spécialisés sur les courses de petite distance en centre-ville, ou sur la dernière partie (dite du "dernier kilomètre") de livraisons plus longues ainsi que sur l’enlèvement de marchandises au premier kilomètre.
Leur service représente une vraie valeur ajoutée dans le centre historique de Clermont, aux ruelles escarpées, étroites et sinueuses. Une configuration urbaine difficile qui rend judicieuses des modalités de déplacement plus agiles. Le fonctionnement propre au quartier piétonnier de la vieille ville est un autre point qui joue en leur faveur, puisque pour les véhicules à quatre roues, les livraisons ne sont autorisées que de 5 heures à 11 heures du matin. Mais à 5 heures, les marchandises ne sont pas encore sur les quais, elles arrivent plutôt vers 7 heures, et de toute façon, les commerces, eux, n’ouvrent que vers 10 heures, donc en réalité, les livreurs "classiques" n’ont qu’une heure pour livrer, entre 10 et 11h. Du coup, la prestation des Colis verts apparaît comme une proposition de service complémentaire et utile pour les transporteurs, qui grâce à eux peuvent livrer plus tardivement dans la journée.
A l’issue de cette première année d’existence, Albane et Erwan ne regrettent pas leur nouvelle vie. Ils sont satisfaits des résultats de leur entreprise et apprécient le fait d’être à l’extérieur toute la journée ("Même sous la pluie, on ne craint rien, on est équipés! En fait, notre ennemi, c’est plutôt le vent!"). Ils aiment aussi le lien social que crée leurs vélos. "Dès que l’on sort, on a des gens qui viennent nous voir, de toutes les générations: des jeunes, pour l’aspect écolo, et des plus vieux qui ont connu des modes de distribution à vélo ou en triporteur, le livreur de lait ou les épiceries ambulantes..."
Devant ce bilan, ils espèrent pouvoir prochainement recruter et investir dans un troisième vélo.
Leur service représente une vraie valeur ajoutée dans le centre historique de Clermont, aux ruelles escarpées, étroites et sinueuses. Une configuration urbaine difficile qui rend judicieuses des modalités de déplacement plus agiles. Le fonctionnement propre au quartier piétonnier de la vieille ville est un autre point qui joue en leur faveur, puisque pour les véhicules à quatre roues, les livraisons ne sont autorisées que de 5 heures à 11 heures du matin. Mais à 5 heures, les marchandises ne sont pas encore sur les quais, elles arrivent plutôt vers 7 heures, et de toute façon, les commerces, eux, n’ouvrent que vers 10 heures, donc en réalité, les livreurs "classiques" n’ont qu’une heure pour livrer, entre 10 et 11h. Du coup, la prestation des Colis verts apparaît comme une proposition de service complémentaire et utile pour les transporteurs, qui grâce à eux peuvent livrer plus tardivement dans la journée.
A l’issue de cette première année d’existence, Albane et Erwan ne regrettent pas leur nouvelle vie. Ils sont satisfaits des résultats de leur entreprise et apprécient le fait d’être à l’extérieur toute la journée ("Même sous la pluie, on ne craint rien, on est équipés! En fait, notre ennemi, c’est plutôt le vent!"). Ils aiment aussi le lien social que crée leurs vélos. "Dès que l’on sort, on a des gens qui viennent nous voir, de toutes les générations: des jeunes, pour l’aspect écolo, et des plus vieux qui ont connu des modes de distribution à vélo ou en triporteur, le livreur de lait ou les épiceries ambulantes..."
Devant ce bilan, ils espèrent pouvoir prochainement recruter et investir dans un troisième vélo.