Le dernier ténor di grazia français
Le ténor marseillais Charles Burles entretient une complicité évidente avec le disque. Tous ses enregistrements d’opérette chez EMI – nous refusons par manque de place à les citer tous ici -, ses incursions dans l’opéra (Guillaume Tell, Lakmé, Padmâvati…) toujours chez le même éditeur, sont des références absolues. L’expérience de la scène aidant, on aura tout compris.
Voilà sans doute le ténor di grazia le plus attachant de sa génération, au parcours exemplaire, sans faute de goût.
Un possible rival pour un Gedda (Le Postillon de Longjumeau) Vanzo ou Kraus dans certaines oeuvres ? Peut-être… mais avec une voix forcément moins large. Toutefois les extraits de Rigoletto ou des Puritains de Bellini (Gand/1973/ avec contre-fa de rigueur), voire La Bohême le montrent dans une forme étincelante, l’aigu radieux (qui n’a rien à envier aux plus grands), un style exemplaire, certes un tantinet maniéré, mais tellement nécessaire au répertoire français car la diction étant là indispensable.
Avares d’indications sur les lieux et dates de captation, les quinze titres sur deux disques (à la prise de son fluctuante mais rendant toujours au mieux le brillant de l’artiste) nous permettent de retrouver Charles Burles dans son répertoire d’élection, les premiers rôles (Jongleur, Dragons, Dame Blanche…) côtoient les seconds – appréciation à relativiser -, tous tenus avec un aplomb et une franchise vocale qui renvoient à leurs chères études certains chanteurs actuels vite propulsés sur le devant de la scène ou pire promus ténors du siècle par une publicité trompeuse.
Si les Donizetti ou Cimarosa sont distillés avec un rien de préciosité bienvenue, c’est tout de virilité affirmée que le duo des Pêcheurs de Perles (plaisir de retrouver ici le baryton Pierre le Hémonet) ou l’assassin Air du Duc de Mantoue (Rigoletto) sont projetés avec force et conviction, l’aigu solaire en démontre, bien placé, en démontre à plus d’un.
Après Hérodiade de Massenet, ce récital hommage est une Pierre de Touche de plus dans le riche catalogue historique de la Maison Malibran.
Christian Colombeau
2 cd’s MR714
www.malibran.com
http://www.youtube.com/watch?v=b1hKeWLz9B4
Voilà sans doute le ténor di grazia le plus attachant de sa génération, au parcours exemplaire, sans faute de goût.
Un possible rival pour un Gedda (Le Postillon de Longjumeau) Vanzo ou Kraus dans certaines oeuvres ? Peut-être… mais avec une voix forcément moins large. Toutefois les extraits de Rigoletto ou des Puritains de Bellini (Gand/1973/ avec contre-fa de rigueur), voire La Bohême le montrent dans une forme étincelante, l’aigu radieux (qui n’a rien à envier aux plus grands), un style exemplaire, certes un tantinet maniéré, mais tellement nécessaire au répertoire français car la diction étant là indispensable.
Avares d’indications sur les lieux et dates de captation, les quinze titres sur deux disques (à la prise de son fluctuante mais rendant toujours au mieux le brillant de l’artiste) nous permettent de retrouver Charles Burles dans son répertoire d’élection, les premiers rôles (Jongleur, Dragons, Dame Blanche…) côtoient les seconds – appréciation à relativiser -, tous tenus avec un aplomb et une franchise vocale qui renvoient à leurs chères études certains chanteurs actuels vite propulsés sur le devant de la scène ou pire promus ténors du siècle par une publicité trompeuse.
Si les Donizetti ou Cimarosa sont distillés avec un rien de préciosité bienvenue, c’est tout de virilité affirmée que le duo des Pêcheurs de Perles (plaisir de retrouver ici le baryton Pierre le Hémonet) ou l’assassin Air du Duc de Mantoue (Rigoletto) sont projetés avec force et conviction, l’aigu solaire en démontre, bien placé, en démontre à plus d’un.
Après Hérodiade de Massenet, ce récital hommage est une Pierre de Touche de plus dans le riche catalogue historique de la Maison Malibran.
Christian Colombeau
2 cd’s MR714
www.malibran.com
http://www.youtube.com/watch?v=b1hKeWLz9B4