Une journée pour faire perdurer les valeurs de la Résistance

La date du 27 mai n’est pas anodine. Elle fait référence à la première réunion du CNR, le 27 mai 1943. À l’origine, Jean Moulin souhaitait instaurer ce conseil "dans le but d'unifier les divers mouvements de Résistance souvent désorganisés et cloisonnés et de coordonner l'action de la Résistance". Ce dernier a présidé ce conseil qui réunissait les représentants des huit grands mouvements de résistance, des deux grands syndicats d'avant-guerre, ainsi que les représentants des six principaux partis politiques de la troisième République.

À la Libération, le programme d'action de la Résistance a permis la mise en œuvre de réformes économiques, sociales et politiques permettant l'accès à l'éducation pour tous et posant les bases du modèle social français. Il inspire également la rédaction du préambule de la Constitution de la quatrième République, qui fait partie des textes fondamentaux de notre droit actuel.

Le 27 mai est l'occasion d'une réflexion sur les valeurs de la Résistance : le courage, la défense de la République, le souci constant de la justice, de la solidarité, de la tolérance et du respect d’autrui. En outre, ce moment permet aux jeunes générations de saisir l’engagement que fut celui de leurs aînés durant l’occupation nazie. Collégiens et lycéens sont invités à s’associer aux équipes éducatives afin de mener une réflexion sur les valeurs de la Résistance et celles portées par le programme du CNR. Des rencontres avec des témoins, des conférences, des débats autour de films ou d’expositions, sont au programme de diverses manifestations éducatives.

La première Journée nationale de la Résistance s’est déroulée en 2014, lors du 70e anniversaire des combats de la Résistance, des débarquements, de la libération de la France et de la victoire sur la barbarie nazie. Cette année, en raison du contexte sanitaire, la journée prendra une tournure particulière du fait de la distanciation sociale imposée.