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Le 20 décembre 2017, l’un des symboles de l’économie collaborative était rattrapé par les institutions judiciaires. La Cour de justice de l’Union européenne a en effet décidé que les États membres pouvaient désormais soumettre la société de transports Uber aux mêmes règles que les taxis. De son côté la célèbre plate-forme Airbnb a connu de nombreuses mesures de régulation pour encadrer son développement jugé quasi industriel.
Depuis quelques années le terme d’"économie collaborative", aussi appelé "économie de partage", qui propose un nouveau modèle socio-économique basé sur l’échange et le partage de biens ou de services entre citoyens, connaît une croissance fulgurante, atteignant dès 2013 un marché de 20 milliards de dollars dans le monde, selon le ministère français de l’Économie. Cette consommation collaborative qui fonctionne sur un échange monétaire a longtemps échapper à tout contrôle gouvernemental, permettant à ces acteurs de proposer des prix plus attractifs.
Depuis quelques années le terme d’"économie collaborative", aussi appelé "économie de partage", qui propose un nouveau modèle socio-économique basé sur l’échange et le partage de biens ou de services entre citoyens, connaît une croissance fulgurante, atteignant dès 2013 un marché de 20 milliards de dollars dans le monde, selon le ministère français de l’Économie. Cette consommation collaborative qui fonctionne sur un échange monétaire a longtemps échapper à tout contrôle gouvernemental, permettant à ces acteurs de proposer des prix plus attractifs.
Bousculer l’ordre établit
Son champs d’action est large: dans le logement l’économie collaborative permet de louer son bien immobilier comme avec la célèbre plateforme Airbnb, ou encore de mettre en place plus facilement un système de collocation. Du côté des transports, ce sont des applications mobiles comme ceux des VTC comme Uber ou du covoiturage avec BlablaCar qui ont su se démarquer grâce à ce phénomène collaboratif. L’alimentation avec sa plateforme AMAP mettant en lien un groupe de consommateurs avec des petits producteurs, l’habillement avec la revente de vêtements, et même le social avec de l’aide aux personnes: tous les domaines sont aujourd’hui touchés par ce nouveau mode de consommation plus direct.
En tout, ce sont plus de 90.000 starts-up dans le monde qui sont liées à cette économie collaborative qui bousculent l’ordre établit du modèle entrepreneurial du siècle passé. Face à cette situation, Valentine Carbonne, professeur à l'ESCP Europe et docteur en sciences de gestion, explique: "il faut désormais encadrer les plus grosses plate-formes du secteur pour continuer à faire vivre le laboratoire d’innovations sociales de l’économie collaborative".
En tout, ce sont plus de 90.000 starts-up dans le monde qui sont liées à cette économie collaborative qui bousculent l’ordre établit du modèle entrepreneurial du siècle passé. Face à cette situation, Valentine Carbonne, professeur à l'ESCP Europe et docteur en sciences de gestion, explique: "il faut désormais encadrer les plus grosses plate-formes du secteur pour continuer à faire vivre le laboratoire d’innovations sociales de l’économie collaborative".
"Un gâteau en or"
Il y a un an, l’Assemblée Nationale votait à main levée un texte visant à encadrer les revenus des citoyens utilisateurs des plateformes comme Airbnb, Drivy ou encore Ouicar. Au-delà de 23.000 euros de revenus annuels liés à des activités collaboratives pour leur logement, ou plus de 7.720 euros pour des activités liées à leur voiture, les particuliers devront désormais s’acquitter de charges sociales. "Ces taxes représentent, à terme, plusieurs centaines de millions d’euros en plus pour l’État. En France comme dans le monde, les gouvernements ont donc tout à fait intérêt à encadrer fiscalement ce marché. C’est une initiative qui vise, certes, à encadrer et légiférer ce nouveau modèle de consommation, mais cela reste tout de même principalement en faveur des États qui souhaitent avoir leur part de ce gâteau en or", précise un professeur de sciences économiques et sociales.