Gouvernement de Lajos Batthyány
Le continent s'embrase donc. Révolution à Berlin du 17 au19 mars. Le 20, à Munich, Louis Ier, roi de Bavière doit abdiquer après les manifestations du 9 février contre sa favorite Lola Montés. Le 17 mars, révolution à Venise et le 22, Daniele Manin et Niccolo Tommaseo proclament la république. Du 18 au 22 mars, c'est au tour de Milan, les garnisons autrichiennes sont chassées d'Italie centrale. Le 21 février, Karl Marx et Friedrich Engels avaient publié à Londres Le Manifeste du Parti communiste. En France, les journées révolutionnaires des 22 au 24 avaient entraîné la chute de la Monarchie de juillet et l’abdication de Louis-Philippe Ier qui gagna précipitamment l'Angleterre. La Deuxième République est proclamée, elle durera jusqu'au 2 décembre 1851, jour du coup d'Etat de Louis-Napoléon Bonaparte.
Mais c’est en Europe centrale et principalement dans l’empire des Habsbourg que les manifestations seront les plus nombreuses. Le 3 mars à la Diète de Presbourg, Lajos Kossuth réclame une constitution pour la Hongrie. Le 11 mars, des réformes constitutionnelles et l’autonomie sont exigées à Prague. Les 13 et 14, l’agitation s’est étendue à tout Vienne, Klemens Wenzel von Metternich doit démissionner et s’enfuir, il sera remplacé par le prince Felix zu Schwarzenberg.
Le 15 mars, c’est à Pest que la révolution éclate, fomentée par des jeune intellectuels réunis au café Pilvax. Petöfi et ses amis organisent une manifestation qui porte aux autorités un programme de douze revendications, ils demandent entre autres la liberté de la presse, la suppression des redevances seigneuriales, la libération des prisonniers politiques ainsi que des réformes judiciaires. Le 18 mars, les servitudes féodales sont abolies en Hongrie. Les autorités locales capitulent devant la foule, le comte Lajos Batthyány de Németújvár est nommé Premier ministre le 23 mars. Autour de lui Kossuth, député de Pest, chef de file des libéraux, ministre des Finances, Ferenc Déak ministre de la Justice et István Széchenyi chargé des Communications. Tout semble donc aller pour le mieux, mais à partir du mois de septembre, l'Autriche se ressaisit et revient sur certaines concessions. Les mois qui suivent seront dramatiques pour la Hongrie.
Mais c’est en Europe centrale et principalement dans l’empire des Habsbourg que les manifestations seront les plus nombreuses. Le 3 mars à la Diète de Presbourg, Lajos Kossuth réclame une constitution pour la Hongrie. Le 11 mars, des réformes constitutionnelles et l’autonomie sont exigées à Prague. Les 13 et 14, l’agitation s’est étendue à tout Vienne, Klemens Wenzel von Metternich doit démissionner et s’enfuir, il sera remplacé par le prince Felix zu Schwarzenberg.
Le 15 mars, c’est à Pest que la révolution éclate, fomentée par des jeune intellectuels réunis au café Pilvax. Petöfi et ses amis organisent une manifestation qui porte aux autorités un programme de douze revendications, ils demandent entre autres la liberté de la presse, la suppression des redevances seigneuriales, la libération des prisonniers politiques ainsi que des réformes judiciaires. Le 18 mars, les servitudes féodales sont abolies en Hongrie. Les autorités locales capitulent devant la foule, le comte Lajos Batthyány de Németújvár est nommé Premier ministre le 23 mars. Autour de lui Kossuth, député de Pest, chef de file des libéraux, ministre des Finances, Ferenc Déak ministre de la Justice et István Széchenyi chargé des Communications. Tout semble donc aller pour le mieux, mais à partir du mois de septembre, l'Autriche se ressaisit et revient sur certaines concessions. Les mois qui suivent seront dramatiques pour la Hongrie.
Succession d'événements
François-Joseph Ier en 1865 peint par Franz Xaver Winterhalter
Le 24 mars, une proclamation est lancée en Transylvanie, elle demande la reconnaissance des Roumains comme nation et l’abolition du servage, elle déclarera sa réunification avec la Hongrie courant mai. Le 11 avril, la Hongrie obtient un statut particulier. La Diète hongroise est dissoute et remplacée par une Assemblée nationale élue au suffrage direct par les nobles, les bourgeois et les paysans aisés. Entre le 10 et le 15 mai, la Croatie proclame son indépendance face à la Hongrie et se met à la disposition de l’empereur. Le 11 juillet, le Parlement hongrois, élu le 5, vote la levée de 20000 hommes pour défendre la patrie en danger. Le 11 septembre, les Croates entrent en Hongrie, Kossuth crée le 22 septembre un comité de défense nationale dont il prend la direction le 8 octobre. L’armée hongroise entre deux fois en Autriche. Le 25 octobre, l’armée hongroise marche sur Vienne pour soutenir l’insurrection de la ville. Le 30, elle est battue par les Croates à Schwechat. Le 2 décembre, Ferdinand Ier abdique au profit de son neveu François-Joseph Ier âgé de 18 ans, et qui devait régner jusqu'à sa mort le 21 novembre 1916. Le 15 décembre, le général autrichien Windischgrätz entre en Hongrie, d'abord à Györ puis à Budapest le 31 décembre. La reprise en main a lieu en 1849, année qui sera marquée par une longue série de batailles, quelques victoires hongroises mais une défaite finale qui entraînera de la part de l’Autriche une répression sévère et une nouvelle centralisation, lesquelles étoufferont pendant longtemps les espoirs que mars 1848 avait suscités.