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Photo-reporter en quête de résistance


Par Rédigé le 24/02/2017 (dernière modification le 23/02/2017)

Passé en quelques années de photo-reporter reconnu en Iran, à simple réfugié politique en France, Babak Bordbar est un résistant des temps modernes. Son métier en guise de boussole.


Photo © Babak Bordbar
Photo © Babak Bordbar
babak_bordbar.mp3 Babak Bordbar.mp3  (144.75 Ko)

Sa carrière avait si bien démarré. La passion pour la photographie, le jeune Iranien la doit à une enfance passée au milieu des guerres. C’était pour lui une sorte de refuge, une façon d’essayer de comprendre et d’observer les affections humaines en les figeant. Sa façon à lui de résister à un pouvoir politique très stricte, trop stricte, dans son pays.

Il commença en 2005 à travailler pour l’agence Fars. Ces photographies lui firent remporter de prestigieux prix. Si bien que certaines firent la Une du célèbre magazine Times. Il couvrit en 2009 le "mouvement vert", ce soulèvement post-électoral du peuple iranien. C’est alors que Babak fut arrêté par la police en pleine manifestation à Téhéran. Il lui est alors reproché d’exercer une activité allant "contre le régime". La répression le poussa en prison, comme bon nombre de ses confrères.


L'exode comme solution

Babak passa plusieurs mois emprisonné, privé de sa liberté d’exercer son métier. Un matin, certains prisonniers se virent délivrer une autorisation de sortie temporaire pour aller voir leur famille. Il a alors choisi de fuir. Il rejoint alors le Kurdistan irakien, cette petite entité politique autonome. Il créa là-bas ses premiers contacts avec la France grâce à l’association Reporters sans Frontière (RSF) qui lui proposa d’obtenir le statut de réfugié politique. "J’ai vite compris que pour pouvoir continuer à exercer mon métier et conserver ma liberté de parole, il fallait quitter mon pays".

Deux mois plus tard, Babak Bordbar arriva par avion en France, pour ce qui ressemble être le premier jour d’une nouvelle vie. Son exode semble l'avoir libéré. Il lui a permis d'arriver dans un pays où son travail peut être une arme de dénonciation contre le régime iranien. Et cela semble pour lui la plus belle forme de résistance.










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