Des enfants porteurs de handicap (Association Imagine le Monde) apprennent à faire des crêpes (c) Laurence Marianne-Melgard
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Outre l’école publique pour sourds et malentendants créé par le gouvernement dans la commune de Yopougon, 125 associations se partagent bénévolement la gestion des personnes en situation de handicap dans le pays. Leurs leviers d’actions sont très limitées, sans subventions ni personnels médicaux accompagnateurs. Malgré les difficultés, ces structures militent pour convaincre les familles d’y scolariser leurs enfants pour leur apprendre à gagner en autonomie et, en fonction de leurs capacités, à passer des diplômes. Il n’existe pas non plus de programme incitatif à l’embauche de personnel souffrant de déficience. Hormis le dispositif de "recrutement dérogatoire" permettant d’accéder à la fonction publique pour quelques centaines de bénéficiaires, seuls les grands groupes répondent à des demandes d’emploi de travailleurs handicapés, à condition qu’ils soient diplômés.
La question de leur formation se pose donc avec acuité. Il conviendrait d’encadrer la détection des talents et de prodiguer des savoir-faire adéquats, via une ou plusieurs structures dédiées : un centre de formation professionnelle pour personnel déficient par exemple. Il faudrait, aussi, un dispositif pour encadrer légalement la prise en compte de volumes horaires de formation continue pour les maintenir au niveau. "Tous les secteurs d’activités sont adaptés pour les handicapés, même si les déficients visuels sont les plus complexes à insérer", explique Daniele Adahi Bikpo, directrice générale d’un cabinet conseil atypique. Depuis 2015, cette DRH ivoirienne accompagne les personnes handicapées à s’insérer en entreprise. Pas de frais d’inscription, ni de dossiers. Daniele Adahi a très vite compris qu’il lui faudrait diversifier ses missions pour en tirer des revenus de fonctionnement. Pour ce faire, elle à lancé plusieurs outils média visant à sensibiliser autour de la problématique du handicap. Les journées handi emploi, Miss handicap, le handi marathon ou encore IvoirehandicapTV sont autant de passerelles qui mettent en lumière ses bénéficiaires.
Le résultat commence à être payant puisque de grands groupes hôteliers ou de l’industrie pétrolière ont embauché des personnels recommandés par cette structure ces dernières années. Mais l’effort à fournir pour insérer les milliers de demandeurs est immense. Danièle Adahi ne baisse pas les bras, convaincue que le secteur privé est le lieu idéal à leur épanouissement, dès lors que leur condition physique et psychologique le permet.
La question de leur formation se pose donc avec acuité. Il conviendrait d’encadrer la détection des talents et de prodiguer des savoir-faire adéquats, via une ou plusieurs structures dédiées : un centre de formation professionnelle pour personnel déficient par exemple. Il faudrait, aussi, un dispositif pour encadrer légalement la prise en compte de volumes horaires de formation continue pour les maintenir au niveau. "Tous les secteurs d’activités sont adaptés pour les handicapés, même si les déficients visuels sont les plus complexes à insérer", explique Daniele Adahi Bikpo, directrice générale d’un cabinet conseil atypique. Depuis 2015, cette DRH ivoirienne accompagne les personnes handicapées à s’insérer en entreprise. Pas de frais d’inscription, ni de dossiers. Daniele Adahi a très vite compris qu’il lui faudrait diversifier ses missions pour en tirer des revenus de fonctionnement. Pour ce faire, elle à lancé plusieurs outils média visant à sensibiliser autour de la problématique du handicap. Les journées handi emploi, Miss handicap, le handi marathon ou encore IvoirehandicapTV sont autant de passerelles qui mettent en lumière ses bénéficiaires.
Le résultat commence à être payant puisque de grands groupes hôteliers ou de l’industrie pétrolière ont embauché des personnels recommandés par cette structure ces dernières années. Mais l’effort à fournir pour insérer les milliers de demandeurs est immense. Danièle Adahi ne baisse pas les bras, convaincue que le secteur privé est le lieu idéal à leur épanouissement, dès lors que leur condition physique et psychologique le permet.
Une structure bénévole, l’Association Imagine le Monde, œuvre aussi dans cette perspective en organisant des ateliers pour permettre aux chefs d’entreprise de transmettre des savoir-faire aux enfants. "Le mode d’apprentissage doit être adapté mais tout est possible", rassure Cédric Mesplède, gérant de la Maison de la crêpe à Abidjan. L’agenda social mis en œuvre par l’Etat ivoirien est en cours. Saura-t-il tenir compte de cette problématique, qui touche une large partie de sa population ?