Quoi de plus dissemblable en effet que don Gonzalo Manuel Maria Bernardo Narciso Alfonso Mauricio de Borbón y Battenberg, fils du roi d'Espagne Alphonse XIII et l'écrivain Julien Green. L'infant, sixième enfant du roi, était né le 24 octobre 1914 au Palais royal de Madrid et faisait des études d'ingénieur agronome à l'Université belge de Louvain. En août 1934, il passait des vacances en famille, à Pörtschach, au bord du lac Wörther, en Carinthie. Ses parents, l'ex-roi d'Espagne Alphonse XIII et Victoria Eugenia, vivaient alors en exil en Italie, la IIe République espagnole ayant été proclamée le 14 avril 1931. Le 12 août 1934, alors que Gonzalo circulait dans une voiture que conduisait sa sœur l'infante Béatrice, ils eurent un accident à Krumpendorf en voulant éviter un cycliste. L'accident n'était pas très grave et tout le monde rentra à Pörtschach. Malheureusement Gonzalo atteint d'hémophilie, fut victime d'une hémorragie interne que le médecin appelé dans la nuit ne put que constater. Il mourut le jour suivant. Le 15 août, il fut inhumé au cimetière de Pörtschach, en présence du président de la première République autrichienne Wilhelm Miklas, du gouverneur de Carinthie, de la famille royale espagnole dont les parents du défunt. Le 25 avril 1985, sur ordre de son neveu, le roi Juan Carlos Ier, les restes de l'infant furent transférés au Real Sitio de San Lorenzo de El Escorial. Ce même jour, ceux de la reine Victoria Eugenia et d'un autre de ses fils Jaime, décédés respectivement le 15 avril 1969 et le 20 mars 1975, rejoignirent la crypte de l'Escorial depuis Lausanne.
Un écrivain américain de langue française
Julien Green est né Julian Hartridge Green, le 6 septembre 1900 à Paris, ville où il mourra le 13 août 1998. Il avait reçu le prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco, dès sa création en 1951, fut élu à l'Académie française le 3 juin 1971 et entra de son vivant dans la Bibliothèque de la Pléiade. Il est notamment l'auteur d'un volumineux Journal en 19 volumes qui couvre quelque 80 ans de la vie littéraire et artistique française. Deux de ses romans les plus connus, "Adrienne Mesurat" paru en 1927 et "Léviathan" en 1929 ont fait l'objet d'une adaptation cinématographique. Le premier par Marcel L'herbier pour la télévision en 1953 et le second par Léonard Keigel en 1962.
Le 21 août 1998, il fut enterré à Klagenfurt, capitale du land de Carinthie, dans l'église Saint Egid de la ville, édifiée en 1692. Il avait été particulièrement touché par une statue ancienne de la Vierge Marie qu'il y avait remarquée lors d'une visite effectuée en 1990, à l'occasion de la représentation de sa pièce l'Automate. L'écrivain avait émis le souhait d'être inhumé dans une des chapelles de Saint Egid, l’Église de France lui avait refusé l'inhumation dans l’église d'Andrésy, département des Yvelines, commune où il avait passé son enfance. "Dans ce monde précaire et peu sécurisant, Klagenfurt est pour moi un lieu de bonheur et de paix" avait même déclaré le romancier. Il a rédigé son épitaphe en novembre 1954. Et dans son Journal des années 1993-1996 intitulé "Pourquoi suis-je moi?", il a écrit "A Klagenfurt, notre chapelle est disposée comme nous le demandions. L'inscription d'un texte sur un mur est à sa place, de même sur le marbre". Et il poursuivait "Voilà plus de trois ans que l’Église de France me refusa la permission de me faire enterrer dans l'église d'Andrésy. On n'y voulait pas d'Eric. Résultat, nous irons en Autriche, où tout a été fait de façon admirable". Depuis le 19 février dernier, son fils adoptif Eric Jourdain, appelé aussi Jean-Eric Green, repose dans cette même chapelle. Cet écrivain est mort le 7 février 2015, à l'âge de 77 ans.
Le 21 août 1998, il fut enterré à Klagenfurt, capitale du land de Carinthie, dans l'église Saint Egid de la ville, édifiée en 1692. Il avait été particulièrement touché par une statue ancienne de la Vierge Marie qu'il y avait remarquée lors d'une visite effectuée en 1990, à l'occasion de la représentation de sa pièce l'Automate. L'écrivain avait émis le souhait d'être inhumé dans une des chapelles de Saint Egid, l’Église de France lui avait refusé l'inhumation dans l’église d'Andrésy, département des Yvelines, commune où il avait passé son enfance. "Dans ce monde précaire et peu sécurisant, Klagenfurt est pour moi un lieu de bonheur et de paix" avait même déclaré le romancier. Il a rédigé son épitaphe en novembre 1954. Et dans son Journal des années 1993-1996 intitulé "Pourquoi suis-je moi?", il a écrit "A Klagenfurt, notre chapelle est disposée comme nous le demandions. L'inscription d'un texte sur un mur est à sa place, de même sur le marbre". Et il poursuivait "Voilà plus de trois ans que l’Église de France me refusa la permission de me faire enterrer dans l'église d'Andrésy. On n'y voulait pas d'Eric. Résultat, nous irons en Autriche, où tout a été fait de façon admirable". Depuis le 19 février dernier, son fils adoptif Eric Jourdain, appelé aussi Jean-Eric Green, repose dans cette même chapelle. Cet écrivain est mort le 7 février 2015, à l'âge de 77 ans.