Itv Michel Simon.mp3 (1.96 Mo)
Cet homme là est comme les chats, il a neuf vies. A 73 ans, Michel Simon est un personnage. Plein d'humour. Sa vie professionnelle l'a mené à travers le monde, de Paris et Bruxelles, à Tokyo, sans oublier Saint-Pétersbourg, où il a vécu huit ans. De retour en France, en 2006, c'est à Plévenon, près du Cap Fréhel, que ce fils d'ébéniste pose ses malles. Dans sa datcha, qu'il a fait venir de Saint-Pétersbourg, il ouvre des chambres d'hôtes. Mais la retraite, très peu pour lui.
"Albatros est née de la promesse faite à mon grand-père en 1953. Oscar-André Simon était un artiste, un malletier au travail soigné. Mon héros. J'ai passé mon enfance dans son atelier qui sentait bon le cuir, raconte le créateur. Je lui ai promis, je serai malletier".
Sans aucun financement, Michel Simon démarre l'aventure avec une bande de copains et un capital de 6.500 €. Le logo de la future pépite naît au dos d'une enveloppe, le 15 septembre 2014.
L'entrepreneur, qui n'a pas encore les moyens de réaliser l'ambitieux projet, va frapper aux portes de professionnels de la maroquinerie et rencontre la fine fleur du savoir-faire, les Compagnons du Devoir.
"J'étais issu de la filière bois et trop vieux pour apprendre un nouveau métier. Je ne me rendais pas compte des difficultés liées à la fabrication des prototypes".
Trois ans plus tard, Albatros a finalement déployé ses ailes pour devenir une jolie marque de luxe, forte de 222 associés et d'un capital d'un demi-million d'euros. "Mes associés sont presque tous des gens modestes. La plus jeune, 18 ans, avait mis 25 €. On peut venir d'un milieu modeste et être actionnaire du luxe, sourit Michel Simon, qui revendique le droit au rêve. D'emblée, je leur ai dit qu'apprendre le métier nécessiterait trois ans, et qu'avant de gagner de l'argent, il faut se faire connaitre et investir dans les prototypes".
"Albatros est née de la promesse faite à mon grand-père en 1953. Oscar-André Simon était un artiste, un malletier au travail soigné. Mon héros. J'ai passé mon enfance dans son atelier qui sentait bon le cuir, raconte le créateur. Je lui ai promis, je serai malletier".
Sans aucun financement, Michel Simon démarre l'aventure avec une bande de copains et un capital de 6.500 €. Le logo de la future pépite naît au dos d'une enveloppe, le 15 septembre 2014.
L'entrepreneur, qui n'a pas encore les moyens de réaliser l'ambitieux projet, va frapper aux portes de professionnels de la maroquinerie et rencontre la fine fleur du savoir-faire, les Compagnons du Devoir.
"J'étais issu de la filière bois et trop vieux pour apprendre un nouveau métier. Je ne me rendais pas compte des difficultés liées à la fabrication des prototypes".
Trois ans plus tard, Albatros a finalement déployé ses ailes pour devenir une jolie marque de luxe, forte de 222 associés et d'un capital d'un demi-million d'euros. "Mes associés sont presque tous des gens modestes. La plus jeune, 18 ans, avait mis 25 €. On peut venir d'un milieu modeste et être actionnaire du luxe, sourit Michel Simon, qui revendique le droit au rêve. D'emblée, je leur ai dit qu'apprendre le métier nécessiterait trois ans, et qu'avant de gagner de l'argent, il faut se faire connaitre et investir dans les prototypes".
Albatros, dans l’œil de Forbes
Le luxe a ses codes. Le diable se cache dans les détails. Michel Simon sait qu'avant de dévoiler un modèle, celui-ci doit être parfait. En 2016, c'est au château de Bogard, à Quessoy (22) siège de l'entreprise, que les premiers prototypes sont présentés aux partenaires. Depuis, le grand amateur de voyages n'a pas cessé de parcourir les prestigieux salons internationaux afin d'y présenter les réalisations d'exception de la marque. Et ça marche. Les yeux se tournent vers la petite entreprise bretonne venue de nul part.
"Le déclic, c'est quand Forbes nous invite, fin 2017, au Meurice, à l'occasion de la sortie du magazine français et des 100 ans de Forbes, poursuit l'ancien designer. C'est une belle reconnaissance, la valorisation d'une petite entreprise, mais aussi un remerciement aux associés qui ont mis leur argent dans le projet".
Quelques mois plus tôt, c'est au salon ProWein de Düsseldorf qu'Albatros présentait sa malle Agatha, fer de lance de sa collection. Posée sur quatre roulettes, cette malle-cave, conçue en panneaux de liège naturel, est réalisée à partir de bouchons de champagne recyclés et coudés selon un procédé breveté. Michel Simon dit aimer l'idée que sa malle contienne des bouteilles dont les bouchons serviront ensuite à faire d'autres malles.
La partie basse dispose d'une cave de service réfrigérée tandis que la partie haute est aménagée en bar, avec étagères porte-verres et éclairage led.
"Le déclic, c'est quand Forbes nous invite, fin 2017, au Meurice, à l'occasion de la sortie du magazine français et des 100 ans de Forbes, poursuit l'ancien designer. C'est une belle reconnaissance, la valorisation d'une petite entreprise, mais aussi un remerciement aux associés qui ont mis leur argent dans le projet".
Quelques mois plus tôt, c'est au salon ProWein de Düsseldorf qu'Albatros présentait sa malle Agatha, fer de lance de sa collection. Posée sur quatre roulettes, cette malle-cave, conçue en panneaux de liège naturel, est réalisée à partir de bouchons de champagne recyclés et coudés selon un procédé breveté. Michel Simon dit aimer l'idée que sa malle contienne des bouteilles dont les bouchons serviront ensuite à faire d'autres malles.
La partie basse dispose d'une cave de service réfrigérée tandis que la partie haute est aménagée en bar, avec étagères porte-verres et éclairage led.
Malle à cigares et atelier de prototypes
Michel Simon et son adjoint, Mathieu Le Quentrec, 30 ans, imaginent de nouveaux modèles et consolide l'ADN de la maison. "J'ai 73 ans. Albatros avait besoin de sang neuf. Mathieu est jeune, plein de bienveillance. Il détend l'atmosphère et rassure les investisseurs. Il est à la hauteur. A nous deux, nous avons 51 ans de design!"
Le duo, qui impose sa griffe, s'apprête à lancer une luxueuse malle à cigares. Pour se l'offrir, il faudra néanmoins débourser la jolie somme de 50.000 €.
"Sa réalisation, c'est 500 heures de travail en Bretagne. Cette première commande nous a été passée par Le Martinez, à Cannes. Début décembre 2018, lors de la convention annuelle, chaque dirigeant des hôtels du groupe découvrira cette malle. Ce n'est pas inintéressant puisque nous faisons du sur-mesure pour cette clientèle".
La marque s'affiche dans les beaux magazines, et jusqu'en Chine - en mandarin - avec "Blush". En 2018, Albatros-Malletier est présent à l'occasion des 20 ans de la Clinic Lemanic de Lausanne. Dans le cadre de la clôture de ces 20 ans, la startup sera présentée, d'ici quelques jours, à de grands noms de l'horlogerie. L'entreprise bretonne expose aussi au showroom Bentley de Bordeaux.
Alors, pour la suite? "Tout d'abord que les efforts consentis soient récompensés et que les premières commandes arrivent". Michel Simon ambitionne également la création d'un atelier de prototypes et d'une école de maroquinerie, animés par des Compagnons du Devoir. Un projet qui pourrait voir le jour en partenariat avec la Chambre des Métiers de Ploufragan. "Nous attendons les ventes. Ce qu'il faut maintenant c'est un petit coup de boost, pour aller plus loin, plus fort et plus vite". La marque a installé une boutique au château de Bogard.
Le duo, qui impose sa griffe, s'apprête à lancer une luxueuse malle à cigares. Pour se l'offrir, il faudra néanmoins débourser la jolie somme de 50.000 €.
"Sa réalisation, c'est 500 heures de travail en Bretagne. Cette première commande nous a été passée par Le Martinez, à Cannes. Début décembre 2018, lors de la convention annuelle, chaque dirigeant des hôtels du groupe découvrira cette malle. Ce n'est pas inintéressant puisque nous faisons du sur-mesure pour cette clientèle".
La marque s'affiche dans les beaux magazines, et jusqu'en Chine - en mandarin - avec "Blush". En 2018, Albatros-Malletier est présent à l'occasion des 20 ans de la Clinic Lemanic de Lausanne. Dans le cadre de la clôture de ces 20 ans, la startup sera présentée, d'ici quelques jours, à de grands noms de l'horlogerie. L'entreprise bretonne expose aussi au showroom Bentley de Bordeaux.
Alors, pour la suite? "Tout d'abord que les efforts consentis soient récompensés et que les premières commandes arrivent". Michel Simon ambitionne également la création d'un atelier de prototypes et d'une école de maroquinerie, animés par des Compagnons du Devoir. Un projet qui pourrait voir le jour en partenariat avec la Chambre des Métiers de Ploufragan. "Nous attendons les ventes. Ce qu'il faut maintenant c'est un petit coup de boost, pour aller plus loin, plus fort et plus vite". La marque a installé une boutique au château de Bogard.