Renforcer le rôle des partenariats face aux défis de développement post-2015
6e assemblée du GWP AO.mp3 (382.04 Ko)
A l’ouverture de cette rencontre qui a réuni les partenaires venus essentiellement de l’Afrique de l’ouest et de l’Europe, le Président du Partenariat National de l’Eau du Benin (PNE-Benin), André Toupé s’est réjoui de la tenue de cette Assemblée en terre béninoise pour la première fois.
En effet, l’organisation d’une telle rencontre dans le contexte de la transition des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) vers les Objectifs de développement durable est importante pour dessiner un nouvel avenir au développement des pays de la sous-région. Et dans cette marche vers les nouveaux objectifs, les partenariats comme le réseau en général devront jouer leur partition. "Le rôle de notre réseau dans la réussite de ces processus est éminemment important, non seulement pour la définition des priorités, notamment celles relatives à l'eau et à l'assainissement, mais aussi et surtout pour le respect des engagements une fois qu'ils seront pris". De même, le contexte de changements climatiques appelle des acteurs, "des solutions innovantes" dans la gestion des ressources en eau. Pour terminer, il a rassuré les uns et les autres quant à l’engagement du PNE-Bénin (plus d'une centaine d'organisations membres), à consolider les acquis et à accompagner le Bénin dans les nouveaux défis auxquels il devra faire face.
En justifiant le choix du thème de cette Assemblée générale, le Président du Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’ouest, a rappelé qu’en ce qui concerne les OMD, "s’il y a des raisons de satisfaction globale, en Afrique le défi reste immense et le travail à abattre encore considérable". Se référant au récent document du Partenariat mondial de l’eau et l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) publié à l’occasion du 7e Forum mondial de l’eau, intitulé "Garantir l’eau, soutenir la croissance", il a indiqué que les dommages dus aux inondations sont estimés à 120 milliards de dollars par an pour le milieu urbain seulement. De la même manière, les coûts liés aux services d’eau et d’installations sanitaires inadéquates dans les pays en développement sont estimés par l’Organisation mondiale de la santé a 260 milliards de dollars par an. Face à ces défis énormes, le professeur Abel Afouda soutient sans détour l'idée qu’il faut que les États s’engagent pour les "investissements plus conséquents dans la préservation, la protection et le développement de la ressource en eau". Dans ce combat pour relever ces défis, il a réaffirmé le rôle des réseaux qui est "essentiel" dans l’amélioration des conditions de vie des populations.
En ouvrant officiellement les travaux de cette assemblée générale, le directeur de cabinet du ministère en charge de l’eau, agissant en lieu et place du ministre qui a écourté sa présence à cette cérémonie, s’est aussi réjoui du choix du Bénin pour abriter cette rencontre. Tout simplement, pour lui, c’est "un réel motif de satisfaction et d’encouragement à l’endroit du Bénin et de son Partenariat National de l’Eau". Faisant la genèse de l’adoption de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) au niveau international, il a rappelé qu’au niveau de l’Afrique de l’ouest, la Déclaration de Ouagadougou, a marqué un tournant décisif dans les approches de la gestion de l’eau. Sur le thème de la rencontre, il a signalé qu’il vise "à mettre en exergue le rôle et la place des différents réseaux dans le combat pour relever les défis auxquels notre continent fait face actuellement et qui vont déterminer les objectifs de l’agenda de développement durable de l’après 2015".
Par ailleurs, faisant le constat que les priorités du continent africain sont en cohérence avec les domaines thématiques définis par le Partenariat Mondial de l’Eau (GWP) dans sa nouvelle Stratégie pour 2020, il a soutenu que toutes ces thématiques démontrent une inter dépendance. "L’eau joue un rôle central qui fait que toutes les activités de développement sont affectées par ce qui affecte cette ressource en bien ou en mal", a-t-il précisé. Pour terminer, il a souligné qu’en ce qui concerne le Bénin, "il n’y a pas d’autres alternatives crédibles à reconnaître le rôle central de l’eau dans le développement durable et à lui accorder la place qui qui lui revient dans l’agenda de développement de l’après 2015".
En effet, l’organisation d’une telle rencontre dans le contexte de la transition des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) vers les Objectifs de développement durable est importante pour dessiner un nouvel avenir au développement des pays de la sous-région. Et dans cette marche vers les nouveaux objectifs, les partenariats comme le réseau en général devront jouer leur partition. "Le rôle de notre réseau dans la réussite de ces processus est éminemment important, non seulement pour la définition des priorités, notamment celles relatives à l'eau et à l'assainissement, mais aussi et surtout pour le respect des engagements une fois qu'ils seront pris". De même, le contexte de changements climatiques appelle des acteurs, "des solutions innovantes" dans la gestion des ressources en eau. Pour terminer, il a rassuré les uns et les autres quant à l’engagement du PNE-Bénin (plus d'une centaine d'organisations membres), à consolider les acquis et à accompagner le Bénin dans les nouveaux défis auxquels il devra faire face.
En justifiant le choix du thème de cette Assemblée générale, le Président du Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’ouest, a rappelé qu’en ce qui concerne les OMD, "s’il y a des raisons de satisfaction globale, en Afrique le défi reste immense et le travail à abattre encore considérable". Se référant au récent document du Partenariat mondial de l’eau et l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) publié à l’occasion du 7e Forum mondial de l’eau, intitulé "Garantir l’eau, soutenir la croissance", il a indiqué que les dommages dus aux inondations sont estimés à 120 milliards de dollars par an pour le milieu urbain seulement. De la même manière, les coûts liés aux services d’eau et d’installations sanitaires inadéquates dans les pays en développement sont estimés par l’Organisation mondiale de la santé a 260 milliards de dollars par an. Face à ces défis énormes, le professeur Abel Afouda soutient sans détour l'idée qu’il faut que les États s’engagent pour les "investissements plus conséquents dans la préservation, la protection et le développement de la ressource en eau". Dans ce combat pour relever ces défis, il a réaffirmé le rôle des réseaux qui est "essentiel" dans l’amélioration des conditions de vie des populations.
En ouvrant officiellement les travaux de cette assemblée générale, le directeur de cabinet du ministère en charge de l’eau, agissant en lieu et place du ministre qui a écourté sa présence à cette cérémonie, s’est aussi réjoui du choix du Bénin pour abriter cette rencontre. Tout simplement, pour lui, c’est "un réel motif de satisfaction et d’encouragement à l’endroit du Bénin et de son Partenariat National de l’Eau". Faisant la genèse de l’adoption de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) au niveau international, il a rappelé qu’au niveau de l’Afrique de l’ouest, la Déclaration de Ouagadougou, a marqué un tournant décisif dans les approches de la gestion de l’eau. Sur le thème de la rencontre, il a signalé qu’il vise "à mettre en exergue le rôle et la place des différents réseaux dans le combat pour relever les défis auxquels notre continent fait face actuellement et qui vont déterminer les objectifs de l’agenda de développement durable de l’après 2015".
Par ailleurs, faisant le constat que les priorités du continent africain sont en cohérence avec les domaines thématiques définis par le Partenariat Mondial de l’Eau (GWP) dans sa nouvelle Stratégie pour 2020, il a soutenu que toutes ces thématiques démontrent une inter dépendance. "L’eau joue un rôle central qui fait que toutes les activités de développement sont affectées par ce qui affecte cette ressource en bien ou en mal", a-t-il précisé. Pour terminer, il a souligné qu’en ce qui concerne le Bénin, "il n’y a pas d’autres alternatives crédibles à reconnaître le rôle central de l’eau dans le développement durable et à lui accorder la place qui qui lui revient dans l’agenda de développement de l’après 2015".
De riches panels pour de riches débats
Les participants venus des pays de l'Afrique de l'ouest et des partenaires venus d'Europe. Photo: Alain Tossounon
En lien avec le thème de l’Assemblée Générale, plusieurs panels ont organisés pour débattre des questions relatives au rôle des réseaux dans la reconstruction post-crise, dans le changement climatique, le dialogue global pour le développement durable et une meilleure gestion des ressources naturelles.
Dans une Afrique en proie aux crises et aux catastrophes, le premier panel a permis aux participants d’appréhender les enjeux liés à la reconstruction après les crises. En se fondant sur les cas du Liberia ou encore du Mali, les échanges ont été utiles pour comprendre la complexité relative aux réponses adéquates qu’il convient d’apporter en tenant compte du contexte et en faisant prévaloir le dialogue entre toutes les parties prenantes. En matière de dialogue global pour le développement durable, les réseaux ont toute leur place et doivent pouvoir dans le contexte du lancement prochain des ODD, faire un plaidoyer efficace pour le maintien de l’eau comme objectif dans les 17 priorités mondiales. Selon Philippe Guettier du Partenariat français de l’eau, tout n’est pas encore acquis et il faut travailler à ce que l’eau ne soit pas noyée dans les objectifs comme dans le cas des OMD. Le réseau au niveau régional comme les partenariats doivent se mobiliser pour relever ce défi avant la prochaine Assemblée Générale des Nations Unies de septembre 2015. De même, le plaidoyer est indispensable pour que dans le cadre de la COP 21, l’eau apparaisse comme un point important de discussion au cours des négociations. C’est pourquoi, le Partenariat français de l’eau se prépare dans le cadre de la COP 21, à mettre en lumière les solutions qui ont fait leurs preuves sur le terrain mais de sonner une grande mobilisation pour attirer toutes les attentions sur la nécessité de mettre l’eau au cœur des échanges. Également, dans le débat sur le développement, les jeunes comme les femmes ont leur place. En saluant la stratégie jeunesse du GWP/AO qui fait la promotion de la jeunesse, les jeunes présents ont justifié à travers leurs interventions l’importance de leur engagement pour faire de l’eau, l’affaire de tous.
Dans une Afrique en proie aux crises et aux catastrophes, le premier panel a permis aux participants d’appréhender les enjeux liés à la reconstruction après les crises. En se fondant sur les cas du Liberia ou encore du Mali, les échanges ont été utiles pour comprendre la complexité relative aux réponses adéquates qu’il convient d’apporter en tenant compte du contexte et en faisant prévaloir le dialogue entre toutes les parties prenantes. En matière de dialogue global pour le développement durable, les réseaux ont toute leur place et doivent pouvoir dans le contexte du lancement prochain des ODD, faire un plaidoyer efficace pour le maintien de l’eau comme objectif dans les 17 priorités mondiales. Selon Philippe Guettier du Partenariat français de l’eau, tout n’est pas encore acquis et il faut travailler à ce que l’eau ne soit pas noyée dans les objectifs comme dans le cas des OMD. Le réseau au niveau régional comme les partenariats doivent se mobiliser pour relever ce défi avant la prochaine Assemblée Générale des Nations Unies de septembre 2015. De même, le plaidoyer est indispensable pour que dans le cadre de la COP 21, l’eau apparaisse comme un point important de discussion au cours des négociations. C’est pourquoi, le Partenariat français de l’eau se prépare dans le cadre de la COP 21, à mettre en lumière les solutions qui ont fait leurs preuves sur le terrain mais de sonner une grande mobilisation pour attirer toutes les attentions sur la nécessité de mettre l’eau au cœur des échanges. Également, dans le débat sur le développement, les jeunes comme les femmes ont leur place. En saluant la stratégie jeunesse du GWP/AO qui fait la promotion de la jeunesse, les jeunes présents ont justifié à travers leurs interventions l’importance de leur engagement pour faire de l’eau, l’affaire de tous.
Un appel pour faire face aux enjeux du moment
Face aux enjeux lies à l’agenda de développement post-2015, les participants à l’Assemblée Générale des partenaires de Cotonou, ont lancé un appel aux gouvernements dans les pays de l’Afrique.
En effet, dans cet appel, les Partenariats nationaux pour l’eau, s’engagent résolument à "agir pour peser sur les prochaines décisions de la communauté internationale". Il s’agit de l’obtention d’un Objectif et de cibles post 2015 spécifiques à l’eau ainsi que d’un système de suivi de leur mise en œuvre et de l’obtention d’un volet relatif à l’adaptation dans l’Accord issu de la COP 21 intégrant une dimension Eau conséquente ainsi que les financements nécessaires.
Pour y arriver, ils comptent sur leurs capacités à mobiliser leurs réseaux internes et internationaux du secteur de l’eau et d’autres secteurs (parlementaires, les autorités locales et régionales, les jeunes, les femmes).
En effet, dans cet appel, les Partenariats nationaux pour l’eau, s’engagent résolument à "agir pour peser sur les prochaines décisions de la communauté internationale". Il s’agit de l’obtention d’un Objectif et de cibles post 2015 spécifiques à l’eau ainsi que d’un système de suivi de leur mise en œuvre et de l’obtention d’un volet relatif à l’adaptation dans l’Accord issu de la COP 21 intégrant une dimension Eau conséquente ainsi que les financements nécessaires.
Pour y arriver, ils comptent sur leurs capacités à mobiliser leurs réseaux internes et internationaux du secteur de l’eau et d’autres secteurs (parlementaires, les autorités locales et régionales, les jeunes, les femmes).
Le Professeur Afouda reconduit à la tête du GWP/AO
Prof Abel Afouda, Président du Partenariat régional de l'eau de l'Afrique de l'ouest. Photo: Alain Tossounon
Au cours de l’Assemblée Générale, le Président du Partenariat régional de l’eau a présenté le bilan des activités de l’année 2014. On retient pour l’essentiel que pour le compte de l’année 2014 et conformément au programme de travail 2014-2016, il y a eu la poursuite de la consolidation de l’autonomie de gestion administrative et financière du secrétariat exécutif, la poursuite de la collaboration avec les partenaires stratégiques comme le CCRE/CEDEAO, l’IUCN, l’UEMOA, l’ABV…, l’effort soutenu de développement de projets. Surtout, l’année 2014 a été celle du lancement du projet Mékrou qui est rentré dans sa phase active de même que le projet pour la Gestion intégrée de la sècheresse en Afrique de l’ouest et le projet Eau, Climat et développement (WACDEP). Également au cours de l’année, il y a eu la contribution du GWP/AO au projet SITWA et la participation aux évènements importants que sont le pré-forum africain de l’eau 2014, la semaine africaine de l’eau de Dakar, l’Assemblée Générale du GWP à Trinidad et Tobago. Globalement, la mise en œuvre des activités programmes pour 2014 connait un très bon niveau d’exécution. C’est pourquoi sur recommandation du comité de pilotage et après approbation des participants, le président Abel Afouda a été reconduit à la tête de l’institution pour un mandat de deux ans.
Au terme de la rencontre, en dehors de l’appel de Cotonou, l’un des grands résultats est l’engagement pris par les partenariats et l’ensemble des participants, de coopérer avec les gouvernements des pays de l’Afrique de l’ouest pour que l’eau soit une priorité dans les agendas de développement.
Au terme de la rencontre, en dehors de l’appel de Cotonou, l’un des grands résultats est l’engagement pris par les partenariats et l’ensemble des participants, de coopérer avec les gouvernements des pays de l’Afrique de l’ouest pour que l’eau soit une priorité dans les agendas de développement.