Aïcha Ech-Chenna.mp3 (1.09 Mo)
Aïcha affiche des signes d’un militantisme précoce, lorsque âgée de seulement 16 ans, elle quitte l’école et s’engage dans de nombreuses associations marocaines: l’Association d’Aide aux Lépreux et Tuberculeux, la Ligue de la Protection de l’Enfance ou encore l’Association Marocaine de la Planification Familiale. C’est au sein de cette dernière qu’elle fait une rencontre décisive: celle d’une jeune fille jetée à la rue par ses parents, un nouveau-né dans les bras et rien dans les poches. Quelque temps après, en 1981, l’Association Solidarité Féminine vît le jour, à l’aide de l’assistante sociale Marie Jean Teinturier.
Toucher à la question des "filles mères" au Maroc, c’est mettre un pied à terre dans la résistance. Une résistance contre un conservatisme religieux qui refuse de lâcher prise, une résistance contre une mentalité machiste puisant sa force dans un Texte Sacré mal compris, une résistance contre une hypocrisie sociale lorsque "les médecins recousent à la demande les hymens pour les certificats de mariages". Dans un tel contexte, combien d’humiliations Aïcha a t-elle dû essuyer de la part d’imams islamistes la blâmant de favoriser la prostitution… Mais elle n’a jamais perdu de vue les valeurs qui constituent sa personne et a persévéré.
Ainsi, l’Association Solidarité Féminine met à la disposition de ces femmes un programme de trois ans, au sein duquel elles sont éduquées par le biais de cours d’alphabétisation et de sensibilisation au civisme, ainsi que par des formations professionnelles où elles apprennent la couture, la cuisine ou encore la coiffure. L’ASF accompagne également les mères célibataires dans les démarches administratives et d’insertion professionnelle, et a mis en place un centre d’écoute ouvert à toutes les femmes en détresse.
Si la loi marocaine est encore loin d’arranger le sort de ces pauvres femmes, Aïcha Ech-Chenna garde espoir tandis qu’elle reçoit pour son association un million de dirhams de la part du roi Mohammed VI. Un prestige tant national qu’international entoure cette femme d’un courage immense, dont la consécration a été remise avec le Prix Opus, accompagné d’un chèque d’un million de dollars.
Toucher à la question des "filles mères" au Maroc, c’est mettre un pied à terre dans la résistance. Une résistance contre un conservatisme religieux qui refuse de lâcher prise, une résistance contre une mentalité machiste puisant sa force dans un Texte Sacré mal compris, une résistance contre une hypocrisie sociale lorsque "les médecins recousent à la demande les hymens pour les certificats de mariages". Dans un tel contexte, combien d’humiliations Aïcha a t-elle dû essuyer de la part d’imams islamistes la blâmant de favoriser la prostitution… Mais elle n’a jamais perdu de vue les valeurs qui constituent sa personne et a persévéré.
Ainsi, l’Association Solidarité Féminine met à la disposition de ces femmes un programme de trois ans, au sein duquel elles sont éduquées par le biais de cours d’alphabétisation et de sensibilisation au civisme, ainsi que par des formations professionnelles où elles apprennent la couture, la cuisine ou encore la coiffure. L’ASF accompagne également les mères célibataires dans les démarches administratives et d’insertion professionnelle, et a mis en place un centre d’écoute ouvert à toutes les femmes en détresse.
Si la loi marocaine est encore loin d’arranger le sort de ces pauvres femmes, Aïcha Ech-Chenna garde espoir tandis qu’elle reçoit pour son association un million de dirhams de la part du roi Mohammed VI. Un prestige tant national qu’international entoure cette femme d’un courage immense, dont la consécration a été remise avec le Prix Opus, accompagné d’un chèque d’un million de dollars.