Seulement quelques parents de victimes ont pu rendre visite, escortés par des policiers, à leurs proches martyrisés, mais cette date anniversaire de Tiananmen reste toujours tabou pour le régime. Il est interdit de commémorer ces événements ou même en discuter, que ce soit entre personnes ou dans les médias. La plus grande censure est exercée sur les réseaux sociaux. Toutes les recherches sur des mots en rapport avec "Tiananmen" ou "4 juin" sont bloquées par les autorités chinoises qui empêchent - même près d'un quart de siècle après la répression - la circulation des informations concernant cet événement ayant choqué le monde entier. Les internautes sont obligés de trouver des moyens pour se débrouiller, ce que font certains avec de l'humour. En est l'exemple l'image emblématique d'un homme sur la place face aux blindés, transformée, en montrant des canards à la place des chars. Des canards jaunes géants, comme ceux de la récente performance artistique à Hong Kong... Ou, en déjouant la censure, les internautes citent le 35 mai au lieu du 4 juin!
Pourtant, la grande majorité des jeunes Chinois n'étaient pas là en 1989. Pour se souvenir, ils n'ont aucune information: les manuels scolaires sont sans aucune référence à ces événements. Ce sont surtout des artistes contestataires qui réussissent à entretenir la mémoire du 4 juin.
Toutefois, Hong Kong et Macao disposent d'une situation privilégiée en étant anciennes colonies britannique et portugaise. Ils peuvent donc, comme chaque année, commémorer les événements de Tiananmen, en organisant une immense veillée aux chandelles. 150.000 personnes sont attendues ce soir à Hong Kong.
* Ce rassemblement démocratique a été la plus sérieuse remise en cause du régime communiste, depuis sa fondation par Mao en 1949. Les autorités ont eu recours à la répression la plus inhumaine et d'innombrables civils et soldats ont été tués. Le gouvernement chinois de l'époque avait parlé de 241 morts et de 7.000 blessés. Les observateurs indépendants ont recensé plus de 1000 le nombre de victimes, seulement à Pékin, sans les décès en province. Les blessés n'ont jamais pu être comptés.
Pourtant, la grande majorité des jeunes Chinois n'étaient pas là en 1989. Pour se souvenir, ils n'ont aucune information: les manuels scolaires sont sans aucune référence à ces événements. Ce sont surtout des artistes contestataires qui réussissent à entretenir la mémoire du 4 juin.
Toutefois, Hong Kong et Macao disposent d'une situation privilégiée en étant anciennes colonies britannique et portugaise. Ils peuvent donc, comme chaque année, commémorer les événements de Tiananmen, en organisant une immense veillée aux chandelles. 150.000 personnes sont attendues ce soir à Hong Kong.
* Ce rassemblement démocratique a été la plus sérieuse remise en cause du régime communiste, depuis sa fondation par Mao en 1949. Les autorités ont eu recours à la répression la plus inhumaine et d'innombrables civils et soldats ont été tués. Le gouvernement chinois de l'époque avait parlé de 241 morts et de 7.000 blessés. Les observateurs indépendants ont recensé plus de 1000 le nombre de victimes, seulement à Pékin, sans les décès en province. Les blessés n'ont jamais pu être comptés.
Ci-dessous un extrait audio du témoignage enregistré le jour du massacre par Philippe Le Corre, correspondant RFI
Tiananmen4juin1989.mp3 (137.27 Ko)