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France: la majorité perd le scrutin mais gagne une opposition


Par Rédigé le 07/02/2018 (dernière modification le 06/02/2018)

Le premier week-end du mois de février 2018 a été marqué par deux législatives partielles remportées par les candidats Les Républicains. Leur président Laurent Wauqiuez qualifie cette double prise de "désaveu" pour la politique d’Emmanuel Macron et son gouvernement.


"Une double défaite", une opposition à trouver

Le Palais Bourbon abrite l'Assemblée nationale française. Photo (c) Jacky Delville
Le Palais Bourbon abrite l'Assemblée nationale française. Photo (c) Jacky Delville
wauquiez_1.mp3 Wauquiez.mp3  (238.14 Ko)

D’un côté, Ian Boucard (Les Républicains) a été réélu dans la 1e circonscription de Belfort dimanche 4 février 2018 au soir alors que son élection en mai dernier avait été invalidé. De l’autre, Antoine Savignat l’emportait d’une courte tête dans le Val-d’Oise. Ces deux victoires pour le camp Les Républicains retentissent d’autant plus fort qu’elles interviennent contre des candidats de la majorité. Quelques mois seulement après l’élection d’Emmanuel Macron.

Christophe Grudler et Isabelle Muller-Quoy, les deux candidats LREM (La République En Marche) ont très vite reconnu leur défaite, évoquant alors "une double défaite". De son côté, Laurent Wauquiez, le président du parti Les Républicains, malmené dans les sondages d’opinion, se félicitait dans un communiqué de cette double prise symbolique: "c’est un message clair, un désaveu" venant "de la France réelle" analysait-il le soir même. Avant d’ajouter: "Les victoires marquent une étape importante dans le renouvellement et la reconquête menés par notre famille politique".

Du côté du gouvernement, alors qu’Édouard Philippe et Christophe Castaner étaient allés soutenir la candidate LREM madame Muller-Quoy au cours de la semaine d’entre deux tours, le résultat de ces scrutins sont une première alerte venant des électeurs. Rencontré au lendemain de cette défaite, un cadre régional du mouvement d’Emmanuel Macron nuançait: "Certes il faut en tenir des enseignements, mais rappeler que plus de 80% des inscrits ne sont pas allés voter dans le Val d'Oise, et plus de 74% des inscrits de Belfort".

Cette première défaite électorale, bien qu’étant à échelle réduite, pourrait néanmoins constituer les premières pierres d’une opposition de droite crédible face à la politique d’Emmanuel Macron. "Jean-Luc Mélenchon qui incarnait en début de quinquennat la principale force d’opposition, a échoué dans la fondation d’une opposition sociale de la rue à l’automne. La place est libre, et Laurent Wauqiuez peut en devenir le principal acteur", confie ce cadre régional LREM. Marine Le Pen quant à elle reste inaudible. Les deux candidats frontistes ont été évincés dès le premier tour de ces législatives partielles. Pire, ils ont perdu 10% des voix obtenues lors du scrutin principal. Dans la course à 2022, réussir à s’imposer comme la force d’opposition pourrait être un atout sur l’ensemble des autres concurrents.










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